Ce 19 septembre 2023, le jeune croissant de Lune nous donnait l’opportunité de découvrir Fracastor, un cratère ouvert sur la Mer du Nectar.
Reliefs au terminateur :
Comme pour la plupart des paysages lunaires, l’observation de Fracastor (125 kilomètres de diamètre) est particulièrement intéressante au terminateur. Lorsque la formation géologique se trouve à la limite jour/nuit, les reliefs sont accentués par l’éclairage rasant. C’est ainsi que Fracastor se dévoile au quatrième jour de la lunaison. Ce cratère (ou plaine murée selon les ouvrages) a la particularité d’être ouvert sur la Mer du Nectar. Il lui manque en effet un morceau de son rempart Nord :
Que s’est-il passé ? Chronologiquement, l’impact à l’origine de Fracastor s’est produit un peu après la formation de la Mer du Nectar. En remplissant le bassin, la lave s’est engouffrée par le rempart Nord moins élevé du cratère, noyant au passage son pic central. Continuer la lecture de Paysage lunaire : le Soleil se lève sur Fracastor→
Annoncée comme exceptionnelle par certains médias, la Super Lune bleue du 30 août 2023 s’est montrée dans sa plus belle robe rouge.
Lune médiatique :
Vous ne pouviez pas passer à côté : mercredi 30 août se produisait en soirée une Super Lune bleue, plus exactement durant la nuit du 30 au 31. Comme je vous l’ai déjà expliqué, il s’agissait d’une Super Lune (ce qui signifie une Pleine Lune proche de son périgée présentant un diamètre apparent de plus de 33 minutes d’arc). Elle était affublée de l’adjectif bleue parce que c’est le nom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune d’un mois qui en compte deux. Effectivement, une précédente Pleine Lune s’était produite le premier jour du mois :
Plusieurs médias généralistes ont relayé l’information. L’intention était louable, à condition de rappeler aux lecteurs qu’il est impossible de déceler visuellement la différence entre une Pleine Lune au périgée d’une autre à l’apogée. Si vous avez mis le nez dehors pour guetter son lever, vous aurez peut-être eu droit comme moi à une belle couleur rouge produite par la réfraction atmosphérique.
C’est avec le très joli village de Oingt en Beaujolais au premier plan que nous fêtons le retour du croissant de Lune en soirée.
Village médiéval :
Oingt, l’un des plus beaux villages de France, est situé à une trentaine de kilomètres de Lyon. C’est l’emblème du Pays des Pierres Dorées, amusant surnom que l’on doit aux façades jaune ocre des maisons. Juché sur sa colline, Oingt a longtemps eu pour rôle de surveiller le passage entre Saône et Loire. Il ne reste plus aucune trace de la motte féodale édifiée par les premiers seigneurs d’Oingt, mais le village a gardé son caractère médiéval. Parcourir ses ruelles aux noms imagés – rues “Tyre-laine”, “Coupe-jarret” ou “Traine-cul” – permet d’admirer les hautes façades aux teintes chaudes, les voûtes en plein cintre et autres linteaux en double accolade.
La partie haute du village est occupée par le donjon (XIIIème siècle) et l’église Saint-Mathieu. Ces édifices apparaissent clairement sur ce cliché réalisé dans la soirée du 18 août 2023. Le croissant de Lune est alors âgé d’une soixantaine d’heures. L’image a été réalisée avec un boîtier Nikon D3200 et un objectif de 50 millimètres de focale. Elle a nécessité une pose de deux secondes à 100 iso. La Lune va désormais prendre de l’embonpoint jusqu’à la prochaine Pleine Lune le 31, la seconde du mois d’août.
Ce 20 juillet, date anniversaire des premiers pas sur la Lune avec Apollo 11, un joli croissant de Lune âgé de trois jours s’offrait à nous.
Un petit pas historique :
C’est un anniversaire qu’on ne peut oublier. La nuit du 20 au 21 juillet 1969 Neil Armstrong était le premier homme à marcher sur la Lune. Cinquante-quatre ans après cet exploit, les images (et les dialogues !) sont toujours là. Cette nuit-là, les télés du monde entier nous montraient deux hommes se déplaçant maladroitement à la surface d’un astre mort et poussiéreux, la Lune. L’aboutissement d’une course de prestige entre Américains et Soviétiques qui avait débuté le 4 octobre 1957 avec l’envoi du premier satellite artificiel soviétique, Spoutnik.
L’un des plus célèbres cratères lunaires, Tycho, a la particularité de présenter un réseau de traces lumineuses disposées en étoile.
Célèbre astronome :
Il doit son nom à Tycho Brahe, l’un des grands Bâtisseurs du ciel. L’astronome danois, qui vécut de 1546 à 1601, consacra sa vie à l’observation des astres. Cet infatigable observateur est surtout connu pour avoir découvert une « étoile nouvelle » en 1572. Il s’agissait d’une supernova (SN 1572) qui brilla plusieurs semaines dans la constellation de Cassiopée :
Tycho Brahe est considéré comme l’un des Bâtisseurs du Ciel. Dessin Christine Sasiad
La seconde Pleine Lune de l’année se couche le 6 février derrière quelques-uns des villages qui composent la petite Toscane Beaujolaise.
Un petit coin d’Italie :
Le sud du Beaujolais a des allures de Toscane. Quittez Villefranche-sur-Saône direction Ouest, et vous vous retrouvez dans un paysage qui rappelle la patrie de Léonard de Vinci. Des collines couvertes de vigne laissent régulièrement la place à de beaux villages aux murs couleur ocre, les Pierres Dorées. Ne manquez pas de passer par Oingt, village du 12e siècle, classé parmi les plus beaux de France. Sur votre route, vous découvrirez de nombreux châteaux, comme celui de Montmelas. Sans oublier de jolies chapelles, comme celles de Saint-Joseph ou Saint-Bonnet. Ce 6 février, la seconde Pleine Lune de l’année se couchait après le lever du jour :
Cette Pleine Lune de l’Amour (8 jours avant la Saint-Valentin) était pratiquement aussi éloignée que celle de janvier (405.000 kilomètres). Après une nuit de tempête, le vent s’était un peu calmé mais les nuages faisaient encore la course au-dessus des monts du Beaujolais. Image réalisée avec un boîtier Panasonic FZ82.
À l’aube du 7 janvier, la Pleine Lune s’est glissée derrière une colline beaujolaise sur laquelle est construite la chapelle de Saint-Bonnet.
Sites photogéniques :
La campagne beaujolaise compte de nombreux monuments, sources d’inspiration pour des paysages célestes. Je vous ai déjà présenté la chapelle de Chevennes, celle de Saint-Joseph, ainsi que le château de Montmelas. Aujourd’hui, retour à la chapelle de Saint-Bonnet, que j’avais déjà photographiée sous la Grande Ourse. Cette fois, j’en suis resté à bonne distance, environ sept kilomètres. Le but était de la photographier à l’aube de ce 7 janvier avec la Pleine Lune (PL) :
Cette première Pleine Lune de l’année était tout à la fois la plus haute et la plus éloignée. Avec une déclinaison supérieure à 27°, cette PL est passée pendant la nuit au sommet de la voûte céleste. Avec un diamètre de 29,4 minutes d’arc, elle comptait 4 minutes d’arc de moins que la plus proche, en août 2023. Mon boîtier Panasonic FZ82 et son immense zoom (1200 millimètres de focale) ont fait le reste !
Spectacle impressionnant immortalisé par Damian Peach : de gigantesques ombres saluent le lever du Soleil dans le cratère lunaire Platon.
Un faux lac lunaire :
Lorsque le Soleil se lève, des ombres démesurées s’étirent sur le fond de Platon, un cratère d’impact lunaire d’une centaine de kilomètres. Voici la scène qui a été enregistrée par l’un des plus talentueux astrophotographes planétaires, Damian Peach (voir son site internet). On lui doit une collection de superbes clichés réalisés ces dernières années, comme par exemple cette incroyable image de la planète Mars en 2020. Cette fois, Damian Peach s’est penché sur Platon (nommé ainsi par l’Union Astronomique Internationale en l’honneur du célèbre philosophe grec) :
Longtemps incomprises, les éclipses ont marqué le cours de l’Histoire. Ce fut le cas à l’occasion du siège de Constantinople en 1453.
Une ville convoitée :
Constantinople est fondée en l’an 330 par l’empereur Constantin 1er. Il a prévu d’en faire la capitale de l’Empire romain d’Orient, délaissant Rome, en pleine décadence. Construite sur les ruines de l’antique Byzance, Constantinople occupe en effet une position stratégique. La nouvelle capitale, qui commande l’accès à la mer Noire, est également le point de jonction entre deux grandes voies militaires, l’une venant de Rome et l’autre d’Ankara :
Un monastère moldave conserve cette fresque représentant la ville de Constantinople.
Très bien protégée par ses murailles et sa position géographique (elle est en grande partie entourée par la mer), la ville résiste à de nombreux sièges pendant plusieurs siècles. Elle finit par être mise à sac en 1204 par les troupes chrétiennes qui composent la Quatrième croisade. Différents empereurs latins vont ensuite la reconstruire et la diriger, mais la ville intéresse également les Turcs ottomans qui ont peu à peu conquis toute l’Asie Mineure. Ils tentent à plusieurs reprises de s’en emparer. Continuer la lecture de Une éclipse a précipité la chute de Constantinople en 1453→
C’est un très joli rapprochement apparent que nous offrent la Lune et Jupiter durant la nuit du 8 au 9 octobre. Ne le manquez pas !
Fausse proximité :
Au cours de son déplacement dans le ciel, la Lune (seul satellite naturel de la Terre) passe parfois très près d’une planète du Système solaire. Cette relative proximité est trompeuse : en réalité, les distances des astres entre eux sont énormes. Prenez le rapprochement apparent avec Jupiter de ce 8 octobre 2022 (on parle aussi de conjonction). La Lune va se retrouver à environ deux degrés apparents de la planète gazeuse. Cela signifie que l’écart entre les deux astres sera égal à quatre diamètres lunaires, ce qui est peu. En réalité, Jupiter est 1.500 fois plus éloignée de nous que notre satellite naturel !
Hier soir, Antarès, la brillante étoile du Scorpion, s’est invitée à côté du jeune croissant de Lune. Une scène immortalisée à la campagne.
L’étoile des superlatifs :
Antarès est la supergéante rouge la plus proche de la Terre (550 années-lumière). Son nom vient de la contraction de anti et Arès, la « rivale de Mars » (dans la mythologie grecque, Arès était le dieu de la Guerre). Elle présente en effet la même coloration que la célèbre Planète rouge. Les caractéristiques d’Antarès ont de quoi nous donner le tournis : sa masse est comprise entre 15 et 18 fois celle du Soleil. Elle est également 10.000 fois plus brillante que lui et 700 fois plus grosse !
Hier soir, la supergéante se trouvait à côté de la jeune Lune (la Nouvelle Lune s’est produite le 25 septembre). J’ai réalisé cette image en me mettant en scène. Le retardateur du boîtier, un Panasonic FZ 82, m’a laissé dix secondes pour aller me positionner. La pose était de quatre secondes à 200 iso.
La Lune nous offre sans cesse de nouveaux paysages éphémères. Exemple avec cette ombre géante derrière le mont Piton.
Ombre et lumière sur la Lune :
Nous connaissons les mouvements de la Lune, sur elle-même et autour de la Terre. Ce sont eux qui sont responsables des variations de lumière à sa surface. Il en résulte que les paysages lunaires ne reçoivent jamais le même éclairage. On connaît le célèbre “X” lunaire, un éphémère jeu d’ombre et de lumière. Il se produit quand les rayons du Soleil viennent caresser les bords supérieurs des cratères Blanchinus, La Caille et Purbach. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir une ombre géante dans la mer des Pluies :
Les images qui illustrent cet article ont été prises avec un Celestron Nexstar 6 SLT. J’ai installé au foyer du télescope une webcam (pour la vue rapprochée) ou un boîtier Nikon D3200 (pour la Lune en entier). Continuer la lecture de Ombre géante pour une montagne lunaire→
C’est un spectacle qu’il ne faudra pas rater : ce mercredi 14 septembre, nous assisterons à une occultation d’Uranus par la Lune.
Planète masquée :
Une occultation de planète par la Lune est toujours un événement ! S’il n’est pas rare de voir notre satellite naturel nous masquer des étoiles (comme ici), le phénomène est beaucoup moins fréquent avec les planètes. Ce mercredi 14 septembre 2022, c’est la petite bille bleue d’Uranus qui va disparaître pendant près d’une heure. Un spectacle à ne pas manquer, d’autant plus qu’il devrait être visible dans une simple paire de jumelles. L’écart entre l’éclat de la Lune et celui d’Uranus (magnitude proche de 6) est en effet trop grand pour pouvoir observer l’occultation à l’œil nu :
Le photographe Dario Giannobile a immortalisé la Pleine Lune en train de se lever dans l’axe du joli village de Castiglione en Sicile.
Harvest Moon :
Samedi 10 septembre, le photographe Dario Giannobile (voir son site internet) avait rendez-vous avec la Pleine Lune en Sicile. Pour la photographier à son lever, il a choisi comme premier plan le village de Castiglione, situé sur le flan Nord de l’Etna. Cette Pleine Lune, troisième et dernière de l’été, est la plus proche de l’équinoxe. On la surnomme Harvest Moon, la Pleine Lune des récoltes. Une fois le Soleil couché après une chaude journée, le village s’est paré de mille et une petites lumières :
Sur sa page Facebook, le photographe raconte : “Déjà classé parmi les plus beaux villages d’Italie, Castiglione peut aussi se vanter d’un passé millénaire… Lorsque la Pleine Lune de septembre s’est levée sur la petite ville, le jour déclinait, mais une lumière chaude éclairait encore le paysage avant de laisser la place au crépuscule. Le village s’est illuminé, mettant en valeur son architecture médiévale. On reconnaît sur la gauche le château de Lauria, et à droite le clocher de l’église des Apôtres Pierre et Paul. En traversant les basses couches de brume, la lumière de la Lune était également teintée de rouge“. Continuer la lecture de En Sicile, dernière Pleine Lune de l’été au-dessus de Castiglione→
En septembre, les nuits continuent de s’allonger et les températures restent clémentes. Le ciel nocturne est à vous !
Le retour des nuits sombres :
En septembre, l’été touche à sa fin, mais ce n’est pas une raison pour ne plus lever les yeux au ciel. Bien au contraire, puisque les nuits s’allongent ! Après son opposition en août, la planète Saturne continue de briller toute la nuit. Si vous ne l’avez pas encore fait, pointez une longue-vue dans sa direction. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas. Et ce mois-ci, c’est au tour de Jupiter d’être au plus près de la Terre. Il y a là aussi de belles observations à réaliser :
La lumière cendrée (ou clair de Terre) est une délicate lueur qui éclaire le globe lunaire à l’époque de la Nouvelle Lune. Explications.
Une douce clarté :
Qu’est-ce que la lumière cendrée ou clair de Terre ? Alors que le croissant lunaire reçoit directement les rayons du Soleil, le reste du globe est très légèrement éclairé par la lumière solaire que la Terre renvoie dans l’espace, comme le ferait un miroir. Ce joli phénomène est particulièrement perceptible à l’époque de la Nouvelle Lune. Admirez-le à l’aube deux ou trois jours avant, puis en soirée deux ou trois jours après.
Le cliché ci-dessus a été réalisé ce 25 août 2022 à 6 heures du matin, à l’heure bleue. J’ai utilisé un boîtier Nikon D3200 placé au foyer d’un télescope Maksutov de 100 millimètres de diamètre et 1300 millimètres de focale. La pose était de 5 secondes à 400 iso avec une occultation manuelle du tube du télescope pour éviter les vibrations. Une heure plus tôt, le ciel était beaucoup plus sombre :
Compositions pour photographe :
Si les clichés ci-dessus ont nécessité l’emploi d’un télescope, le phénomène est facile à saisir avec un simple appareil photo. Comme toujours, l’important est de bien choisir son premier plan, pour réaliser une composition harmonieuse. N’hésitez pas à cocher sur votre calendrier les périodes qui encadrent la Nouvelle Lune. Vous pourrez alors immortaliser ces instants particulièrement poétiques :
Comme chaque année en août, l’essaim d’étoiles filantes des Perséides est de retour. Mais cette fois, la Lune vient perturber le spectacle.
Un rendez-vous incontournable :
C’est une tradition désormais bien établie : chaque mois d’août, après les Nuits des Étoiles, les astronomes amateurs ont rendez-vous avec les Perséides. Ces étoiles filantes sont les restes poussiéreux abandonnés le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle. Ils viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum d’activité dans la nuit du 12 au 13 août. On leur donne le nom de Perséides car le radiant (l’endroit d’où elles semblent jaillir) est localisé dans la constellation de Persée :
La Lune avait rendez-vous avec la planète Vénus à l’aube de ce mercredi 27 juillet, un joli spectacle à suivre sur l’horizon Nord-Est.
Rapprochement céleste :
Que ce soit à l’aube ou au crépuscule, les rendez-vous entre le croissant de Lune et Vénus sont toujours plaisants à regarder. La seconde planète du Système solaire étant la plus brillante, elle s’accorde parfaitement avec le délicat sourire lunaire. Et pour agrémenter le tout, c’est à cette époque de la lunaison que la lumière cendrée est la plus vive. Depuis le 9 janvier 2022, date de sa conjonction inférieure avec le Soleil, Vénus est observable à l’aube. Cette situation se prolongera jusqu’à la conjonction supérieure du 22 octobre prochain. Nous retrouverons ensuite Vénus le soir :
Le cliché ci-dessus a été réalisé avec un boîtier Nikon D 7100, objectif de 50 millimètres de focale (ouvert à 5,6), pose de 2 secondes à 400 iso. Prochains rapprochements Vénus-Lune les 25 et 26 août.
Ce 25 juillet à l’aube, j’ai pu assister à l’occultation de l’étoile 118 Tau par le croissant de Lune accompagné de la lumière cendrée.
Partie de cache-cache :
Il y a quelques temps, je vous avais proposé un article expliquant comment observer les occultations d’étoiles par la Lune. Cette activité est particulièrement bien adaptée aux possesseurs de petits instruments astronomiques. L’occultation ce matin de l’étoile double 118 Tau (constellation du Taureau) en est un bel exemple. Les spécialistes trouveront toutes les informations utiles concernant ce couple stellaire sur la page de la WDSS. On y apprend que 118 Tau a été mentionnée pour la première fois par William Herschel et que les magnitudes des deux membres sont de 5,8 et 6,7 :
À l’aube du vendredi 22 juillet, la Lune se trouvera entre Mars et Uranus. L’occasion de pointer ces planètes aux jumelles.
Planète rouge et géante glacée :
Dans le Système solaire, rien ne rapproche Uranus de Mars. Avec une magnitude proche de 6, Uranus a sans doute été repérée visuellement depuis longtemps. Mais sa découverte officielle au télescope le 13 mars 1781 est l’œuvre de William Herschel. C’est une planète gazeuse géante glacée qui orbite à 3 milliards de kilomètres de nous. La sonde Voyager s’en est approchée en1986. Depuis, quelques grands télescopes sont parvenus à nous fournir des informations à son sujet, comme l’existence de tempêtes géantes :
Mars est beaucoup plus médiatique. La Planète rouge, qui fascine les Hommes depuis l’Antiquité, a eu droit à une cohorte de sondes pour l’explorer depuis cinquante ans. Il faut dire qu’elle s’approche de nous régulièrement, tous les 2,13 ans. C’est actuellement le cas, et elle atteindra sa plus courte distance en décembre prochain. Sa magnitude fin juillet est proche de zéro :