Le photographe Gabriel Muñoz a immortalisé Le Grand Nuage de Magellan au-dessus du volcan chilien Villarrica en pleine activité.
Un volcan très actif :
Des nombreux volcans chiliens, le Villarrica est l’un des plus agités. Culminant à 2.847 mètres d’altitude dans la Cordillère des Andes, il est situé à 750 kilomètres au Sud de la capitale, Santiago. Chez les Mapuches, un peuple réparti entre le Chili et l’Argentine, on l’a surnommé Rucapillán, “la maison du Grand Esprit”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un Esprit colérique ! Les éruptions y sont spectaculaires (du même type que sur le Stromboli). Un lac de lave se forme par intermittence dans le cratère sommital :
C’est la lueur émise par ce lac incandescent que le photographe Gabriel Muñoz a voulu saisir la nuit. Il a attendu que le Grand Nuage de Magellan soit positionné dans le prolongement du volcan. Continuer la lecture →
Le télescope Hubble a immortalisé les filaments de LMC N49, le vestige de supernova le plus brillant du Grand Nuage de Magellan.
Explosions cataclysmiques :
Par une nuit sans Lune, loin de toute pollution lumineuse, nous pouvons admirer l’apaisante beauté d’un ciel étoilé. Pourtant, cette apparente immuabilité est parfois troublée par une explosion stellaire. Les astronomes parlent alors de supernova. Un nom emprunté au latin nova qui signifie nouvelle étoile, en raison de l’incroyable augmentation de luminosité. Écoutons l’astrophysicien Neil deGrasse Tyson nous expliquer ce phénomène :
Aucune supernova n’a été observée dans la Voie lactée depuis l’invention de la lunette astronomique par Galilée. Mais une explosion stellaire laisse des traces sur lesquelles on peut se pencher. Continuer la lecture →
NGC 2164 est une pouponnière de jeunes étoiles cachées dans la constellation australe de la Dorade. Visite guidée avec le télescope Hubble.
Cap au Sud :
On peut être un excellent marin et avoir beaucoup d’imagination ! La preuve avec Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman. Lorsqu’ils cartographièrent le ciel austral entre 1595 et 1597, ces navigateurs néerlandais inventèrent onze nouvelles constellations. Celle de la Dorade en fait partie. Difficile de reconnaître un poisson quand on regarde cet ensemble d’étoiles peu brillantes qui s’étire jusqu’au pôle Sud céleste. Pourtant, même lorsque le ciel est parfaitement dégagé, un flocon vaporeux attire l’attention dans cette constellation. Il s’agit du Grand Nuage de Magellan.
Lorsqu’il réalisa son tour de l’Amérique du Sud au début du XVIe siècle, le navigateur portugais Fernand de Magellan nota la présence de deux nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ce sont en réalité deux galaxies qui ont depuis pris le nom de Nuages de Magellan.
Un amas ouvert dans la Dorade :
C’est dans le Grand Nuage de Magellan que je vous emmène aujourd’hui. En 1826, l’astronome écossais James Dunlop y découvrit un amas ouvert d’étoiles de magnitude 10 qui fut nommé ultérieurement NGC 2164. les amas ouverts sont des groupes de quelques dizaines à quelques milliers d’étoiles. On les dit ouverts car on peut facilement résoudre les étoiles à l’aide d’un petit télescope, à la différence des amas globulaires. Certains amas comme les Hyades et les Pléiades sont si proches que l’on distingue les étoiles individuelles à l’œil nu. Grâce à la puissance du télescope Hubble, il est possible de plonger au cœur de l’amas ouvert NGC 2164, pourtant distant de 160.000 années-lumière.
Les jeunes étoiles bleues que nous voyons se sont formées à partir du même nuage moléculaire géant initial. Mais cet essaim stellaire n’est pas très stable. Dans quelques millions d’années, les membres qui le composent se seront dispersés. On trouve des amas ouverts dans les galaxies spirales et irrégulières, là où de nouvelles étoiles se forment. Ils ont par contre disparu depuis longtemps des galaxies elliptiques, beaucoup plus âgées. Le Grand nuage de Magellan compte pour sa part environ 700 amas ouverts.
En combinant les images des télescopes spatiaux Chandra et Hubble, les astronomes ont reconstitué l’aspect du rémanent de supernova SNR 0509-67.5.
Un télescope pour les rayons X :
Subrahmanyan Chandrasekhar fut l’un des pionniers de l’astrophysique du XXe siècle. C’est donc en son honneur qu’a été nommé l’observatoire spatial Chandra. Il a été lancé en 1999 (9 ans après le télescope Hubble) par la navette spatiale Columbia. Son télescope est dédié à l’étude des émissions de rayons X. Ces rayons sont émis par quelques-unes des sources célestes les plus énergétiques (trous noirs, supernovae, étoiles à neutrons…).
SNR 0509-67.5 (pour SuperNova Remnant ou rémanent de supernova) est le reste d’une étoile massive qui a explosé il y a 400 ans. Continuer la lecture →
Le Grand nuage de Magellan héberge un groupe de jeunes étoiles d’aspect globulaire, un type d’objet inconnu dans la Voie lactée. Zoom sur NGC 1850.
Cette image réalisée par le télescope spatial Hubble représente un curieux double amas d’étoiles enregistré sous le nom de NGC 1850 (NGC est l’abréviation du New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars établi à la fin du XIXe siècle par l’astronome John Dreyer).
Rien ne vaut les heures passées sous le ciel nocturne du Chili, depuis l’Observatoire Européen Austral, pour se sentir les rois de l’Univers.
Même si le siège de l’ESO (European Southern Observatory) se trouve à Garching (Allemagne), les trois observatoires de l’organisation (qui compte quinze états membres) sont tous au Chili. Il y a l’Observatoire de La Silla (où l’ESO a implanté ses premières coupoles dans les années 1960), l’Observatoire du Cerro Paranal (qui héberge le VLT) et l’Observatoire du Llano de Chajnantor où poussent les antennes de l’Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA).
Nous voici au pied du VLT, sous un fourmillement d’étoiles (sans pollution lumineuse, le ciel de l’Observatoire du Cerro Paranal est l’un des plus noirs du monde). Sur une passerelle, l’astrophotographe Babak Tafreshi. Tout comme Stéphane Guisard, Yuri Beletsky ou encore Miguel Claro, Babak Tafreshi (photographié ici par son collègue Petr Horálek)est l’un des ambassadeurs de l’ESO, un groupe de photographes qui réalisent des images destinées à mettre en valeur les différents sites astronomiques de l’Observatoire Européen Austral et les recherches qui y sont menées.
Quel est ce nuage stellaire lumineux juste au-dessus de la tête du photographe ? Continuer la lecture →
Moins souvent photographiées que les aurores boréales, les aurores australes viennent parfois illuminer le ciel de l’hémisphère sud.
Les aurores australes et boréales proviennent de l’excitation des atomes d’oxygène et d’azote présents dans l’atmosphère terrestre lorsque le vent solaire chargé en particules énergétiques vient balayer notre planète.
La plupart des photographies d’aurores polaires montrent des aurores boréales : il est en effet plus facile pour les photographes de se rendre à proximité du pôle Nord, que ce soit en Islande comme le français Stéphane Vetter, en Alaska comme le coréen Sangku Kim ou encore en Norvège comme l’espagnol Horacio Llorens.
Mais les aurores polaires se développent également au-dessus du pôle Sud, même si les observateurs sont moins nombreux à les signaler. Les chercheurs en hivernage à la station scientifique franco-italienne de Concordia sur le Plateau antarctique admirent régulièrement ces magnifiques draperies célestes qui deviennent parfois visibles en Australie et en Nouvelle-Zélande. Continuer la lecture →
La constellation de la Dorade abrite le rémanent de supernova SNR 0519. Ce sont les restes d’une explosion stellaire qui s’est produite il y a 600 ans.
C’est au cours d’une expédition hollandaise vers les Indes orientales à la fin du XVIe siècle que les explorateurs Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman découvrirent le ciel de l’hémisphère sud et nommèrent 11 nouvelles constellations. L’une d’entre elles fut baptisée la Dorade en raison de sa forme très allongée qui fait penser à un poisson.
Si la constellation de la Dorade est réputée, ce n’est pas pour ses étoiles (dont aucune n’est plus brillante que la quatrième magnitude) mais parce qu’elle abrite le Grand Nuage de Magellan (Large Magellanic Cloud ou LMC pour les anglo-saxons), une galaxie naine parfaitement visible à l’œil nu, étendue sur une surface 20 fois plus grande que la Pleine Lune et distante de 170 000 années-lumière.
Nommé en l’honneur de Subrahmanyan Chandrasekhar, l’un des pionniers de l’astrophysique du XXe siècle, l’observatoire spatial Chandra a été lancé en 1999 par la navette spatiale Columbia. Son télescope est dédié à l’étude des émissions de rayons X émises par quelques-unes des sources célestes les plus énergétiques (trous noirs, supernovae, étoiles à neutrons…).
Pour fêter à sa manière le lancement de l’Année internationale de la lumière par les Nations Unies, les chercheurs de la NASA on choisi de présenter la lumière émise par SNR 0519-69.0, SNR pour SuperNova Remnants ou rémanents de supernovae.