Hier soir avait lieu la sixième édition du Jour de la Nuit.
Cette opération de sensibilisation est destinée à mieux faire connaître la biodiversité nocturne et le ciel étoilé, bien malmenés par la pollution lumineuse.
Hier soir avait lieu la sixième édition du Jour de la Nuit.
Cette opération de sensibilisation est destinée à mieux faire connaître la biodiversité nocturne et le ciel étoilé, bien malmenés par la pollution lumineuse.
Voici encore un triste exemple de pollution lumineuse. Un projecteur mal orienté et c’est tout un pan du ciel nocturne qui est affecté.
Il suffirait pourtant d’un peu de bon sens pour réduire ce gaspillage énergétique : privilégier les éclairages orientés du haut bers le bas (et pas l’inverse), ajouter des déflecteurs pour canaliser les rayons lumineux et éteindre les lumières inutiles à partir d’une certaine heure, autant de pistes pour faire des économies et rallumer les étoiles.
J’ai eu la chance d’aller visiter l’Observatoire du Gran Tecan aux îles Canaries. Son instrument principal est un télescope géant de 10,40 mètres de diamètre mais le site abrite d’autres installations astronomiques comme par exemple le MAGIC télescope.
MAGIC signifie Major Atmospheric Gamma Imaging Cherenkov. Il s’agit de deux télescopes identiques de 17 m de diamètre (chacun étant constitué d’une mosaïque de petits miroirs) destinés à étudier les sursauts gamma.
Depuis toujours les hommes cherchent à mesurer l’écoulement du temps et à connaître l’heure, indispensable pour signaler les moments des travaux et ceux des prières.
Il était donc assez logique qu’on pensa très tôt à utiliser le Soleil et sa course apparente quotidienne dans le ciel comme marqueur de temps.
C’est dans la cour de l’Observatoire royal de Greenwich (créé en 1675 dans la banlieue de Londres sur ordre de Charles II d’Angleterre) que passe le premier méridien (appelé méridien de Greenwich) qui fut adopté comme standard international en 1884, détrônant le méridien de Paris.
Rappelons que les méridiens et les parallèles sont des lignes imaginaires qui permettent de définir les coordonnées géographiques (latitude et longitude) de tout point terrestre.
Les astronomes amateurs doivent une fière chandelle à John Dobson (1915-2014). Jusqu’au début des années 1970 les amoureux des étoiles disposaient d’un choix restreint et coûteux en matière de télescopes du commerce, les prix devenant exorbitants si l’on visait un diamètre de miroir un peu conséquent (les lunettes astronomiques étant encore plus coûteuses).
C’est alors que l’astronome amateur américain John Dobson proposa des télescopes de grand diamètre à des prix imbattables.
Il est possible d’admirer actuellement de nombreux passages de l’ISS (International Space Station). Pour cela je vous invite à consulter l’excellent site Heavens-Above sur lequel il suffit d’indiquer vos coordonnées géographiques pour découvrir les heures de passage et la trajectoire de l’ISS et de nombreux satellites artificiels au-dessus de votre tête.
Ci-dessus le passage du 4 août en soirée, ci-dessous le passage du 5 août. Les images ont été réalisées avec un boîtier Nikon D 3200 et un objectif Nikkor fisheye de 10,5 mm de focale ouvert à 2,8. Poses supérieures à 1 min à 800 iso.
Une énorme Pleine Lune, de belles étoiles filantes et un rapprochement planétaire très serré sont quelques-uns des spectacles que le ciel va nous offrir au cours de ce mois d’août où nombreux sont ceux qui seront en vacances.
Le 10 août aura lieu la plus grosse Pleine Lune de l’année. En début de soirée notre satellite naturel sera à 356 000 km de la Terre, sa plus courte distance de l’année (on parle de périgée) avec à son lever (vers 20 h 30 heure locale) un diamètre apparent supérieur à 33,5 minutes d’arc. Il ne faudra pas manquer ce spectacle d’autant plus que la chaude atmosphère de l’été donnera sans doute à Séléné une belle couleur orange.
Le 13 août marque le pic d’activité de l’essaim d’étoiles filantes des Perséides. La Terre croise chaque année du 17 juillet au 24 août cet essaim de poussières abandonnées par la comète Swift-Tuttle. Comme le maximum d’activité se produira cette année en même temps que la Pleine Lune, il sera préférable d’observer l’activité météoritique avant le 8 août et après le 15 pour disposer d’un ciel assez sombre.
Le 18 août à l’aube les planètes Vénus et Jupiter se frôleront juste au-dessus de l’horizon est-nord-est. 12 minutes d’arc seulement les sépareront, le point d’orgue d’une danse planétaire qui permettra de suivre à partir du 12 août et pour une dizaine de jours le rapprochement apparent puis l’éloignement des deux planètes les plus brillantes du Système solaire.
On termine le mois en beauté : le 31 août en soirée Saturne sera collée à un gros croissant de Lune. Les observateurs placés en Amérique pourront même assister à une occultation de la planète aux anneaux par Séléné.
Au Moyen-Âge les horloges astronomiques révèlent la richesse des villes. Prague fait construire la sienne à partir de 1410, mais il en existe déjà à Strasbourg (1354), Lyon (1379), Lund en Suède (1380) ou encore Wells en Grande-Bretagne (1392).
Prague, qui est alors la troisième ville d’Europe avec 40.000 âmes, fait appel à Nicolas de Kadau pour réaliser une première horloge qui se dresse contre l’Hôtel de ville. Cet ouvrage sera remanié et perfectionné au fil du temps.
Bien que les lunettes d’approche soient apparues sans doute vers 1550 pour les besoins militaires, l’astronome italien Galilée fut le premier à en tourner une vers le ciel à partir de 1609.
Il découvrit avec les cratères sur la Lune, les phases de Vénus et les satellites de Jupiter par exemple.
Alors que les télescopes sont des réflecteurs (la lumière est renvoyée et concentrée au foyer par un miroir), la lunette astronomique est un réfracteur (les rayons lumineux convergent au foyer après avoir traversé une ou plusieurs lentilles qui forment l’objectif).
De plus en plus de monuments sont éclairés la nuit. Cet éclairage est malheureusement inadapté, souvent orienté du bas vers le haut, contribuant un peu plus à éteindre les étoiles.
Depuis plusieurs années les astronomes tirent le signal d’alarme devant ce fléau (qui s’ajoute aux contrails), rappelant au passage les perturbations qu’il entraîne sur les êtres vivants en gommant progressivement l’alternance naturelle des jours et des nuits. Sans parler du coût énergétique d’un éclairage inutile et mal adapté.
La Station spatiale internationale (International Space Station ou ISS) est une structure artificielle qui mesure 110 mètres de long pour 74 de large.
Elle fait un tour de la Terre environ toutes les 90 minutes à 400 kilomètres d’altitude. Près de 2.500 mètres carrés de panneaux solaires fournissent l’électricité de la Station et réfléchissent la lumière solaire, ce qui permet de suivre les passages de l’ISS dans le ciel nocturne comme ici au cours de la soirée du 7 juin consacrée à l’observation de la conjonction Mars-Lune.
Le jeudi de l’Ascension marque traditionnellement le début des Rencontres Astronomiques de Printemps.
Pendant 4 jours et 3 nuits des centaines d’astronomes amateurs français et européens se retrouvent à Craponne sur Arzon, petite commune située en Haute-Loire, pour observer ensemble et échanger sur leur passion commune.
Après la défaite contre l’Allemagne en 1870, la France cherche à redorer son prestige par des réalisations pacifistes spectaculaires.
1875 voit la naissance de l’Observatoire de Meudon sur un ancien domaine royal sous l’impulsion de l’astronome Janssen.
Pour surpasser la lunette de l’Observatoire de Strasbourg (construite par les Allemands), l’Observatoire de Meudon est équipé d’une grande lunette de 83 cm de diamètre pour 16,34 m de focale qui est aujourd’hui encore la troisième plus grande lunette au monde. Cet instrument est installé dans la Grande Coupole (ci-dessous).
C’est à la même époque qu’est également construit un télescope de 1 m de diamètre (ci-dessous) qui sert actuellement à la formation des futurs astronomes.
Aujourd’hui le site de Meudon se consacre principalement à l’étude du Soleil avec un sidérostat et la Tour solaire construite en 1967. L’Observatoire abrite également l’Institut de Mécanique Céleste et le Laboratoire d’Etudes Spatiales.
En 1876 l’Allemagne, devenue propriétaire de l’Alsace, décida d’implanter à Strasbourg un observatoire astronomique.
Malgré la pollution lumineuse générée par la ville, l’observatoire fut doté de la plus grande lunette d’Europe (pour l’époque), un réfracteur de 48 cm de diamètre et 7 m de focale.
Cette lunette fut utilisée principalement pour observer des étoiles variables et pour mesurer la position et la distance des étoiles (astrométrie).
Cette lunette n’a plus d’utilité scientifique aujourd’hui et l’Observatoire de Strasbourg est désormais le siège du Centre de Données Stellaires.
Malgré le choix pléthorique de matériel astronomique proposé aujourd’hui aux astronomes amateurs, certains passionnés n’hésitent pas à construire leur instrument et à le personnaliser à leur goût. D’autres choisissent de modifier certaines parties des télescopes du commerce, comme par exemple la monture, quand ils ne vont pas jusqu’à en inventer une nouvelle beaucoup mieux adaptée.
Petit florilège de ces étonnantes constructions vues à l’occasion des Rencontres Astronomiques de Printemps, un rassemblement annuel qui a lieu en Haute-Loire.
William Herschel est un musicien-astronome du 18ème siècle.
Il était particulièrement doué pour concevoir de nouveaux instruments d’observation du ciel. On lui doit en particulier la découverte de la planète Uranus en 1781.
L’Observatoire de Haute-Provence est surtout célèbre pour son télescope de 193 centimètres de diamètre.
Comme le rappelle une plaque apposée à l’entrée d’une coupole, c’est cet instrument qui a permis la détection de la première planète extrasolaire (51 Pegasi b) en 1995 par les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz.
Pour collecter toujours plus de lumière venant des astres lointains, les astronomes construisent des télescopes gigantesques. Le plus grand actuellement en service est le Gran Tecan, Grand Télescope des Canaries, dont le miroir fait 10,40 mètres de diamètre.