C’est aujourd’hui jeudi 14 mai que débute la 17e édition des Rencontres Astronomiques de Printemps. Pendant 4 jours et 3 nuits, environ 300 passionnés d’astronomie vont se retrouver en Haute-Loire, dans la petite ville de Craponne sur Arzon qui pour l’occasion coupe ses éclairages.
Dans un cadre encore épargné par la pollution lumineuse, les astronomes amateurs vont pouvoir observer et échanger ensemble. De très nombreux instruments (dont plusieurs télescopes de gros diamètre et une multitude de lunettes astronomiques) seront installés sur le site.
L’activité solaire est toujours à un niveau important ; en témoigne l’apparition depuis le 6 mai d’un nouveau groupe de taches, numéroté AR 2339 ( AR signifie Active Region, 2339 est le numéro d’apparition attribué par la NOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration).
Le 9 mai, jour où cette image a été réalisée à l’aube avec un boîtier Finepix HS 20, ce groupe de taches s’étirait sur une longueur supérieure à 100 000 km.
Ce groupe de taches (dont vous pouvez suivre l’évolution sur la page Sunspots du satellite solaire SOHO) est susceptible d’éjecter dans les jours qui viennent de la matière coronale qui se répandra dans l’espace et pourra provoquer sur Terre un regain d’aurores boréales.
Je vous rappelle que la photographie et l’observation du Soleil nécessitent l’utilisation de filtres, comme lorsqu’on observe une éclipse solaire.
Le 21 avril dernier, l’astrophotographe Romain Lucchesi a réalisé d’étonnantes images : il a en effet réussi à saisir le bref passage (moins d’une seconde !) de la Station spatiale internationale (ISS) devant le Soleil, alors marqué de plusieurs taches.
Il nous raconte : “j’ai toujours plus ou moins été intéressé par l’astronomie, mais quand j’ai commencé la photographie classique il y a 6 ans, j’étais loin d’imaginer que des belles photos du ciel étaient réalisables par des amateurs. Un jour je me suis posé la question, j’ai décidé de me renseigner, et maintenant ça fait un peu plus de 3 ans que je suis tombé à fond dans l’astrophotographie.
En dehors des photos classiques de galaxies, nébuleuses ou planètes, je surveille en permanence les événements “rares” comme les multiples éclipses sur Jupiter, les rapprochements, ou encore des transits comme on peut le voir sur ces images de la Station spatiale internationale devant le Soleil. Ça faisait un bon moment que j’essayais de réaliser cette photo, mais l’ISS ne passe pas très souvent devant le Soleil depuis un lieu d’observation donné. De plus, faire ses études à 800 km de son télescope ne facilite pas les choses…
Le 21 avril 2015 toutes les conditions étaient réunies : vacances, beau temps et transit à seulement 15 km de chez moi. Le site internet Calsky prévoyait le transit à 15 h 15 min 32 s, pour une durée de seulement 0,7 s. Le Soleil était encore haut dans le ciel donc l’ISS avait une taille angulaire assez importante, mais il fallait être précis sur l’heure! J’ai utilisé une application sur mobile qui donne l’heure synchronisée en temps réel sur l’horloge atomique. Matériel employé : télescope Newton de 254 mm de diamètre et 1200 mm de focale, monture équatoriale Atlas EQ-G, appareil photo Canon 60 D en mode rafale réglé à 200 iso, vitesse d’obturation de 1/8000 s pour bien figer le mouvement de l’ISS, filtre souple Astrosolar réduisant l’intensité lumineuse d’un facteur de 100 000. Pour être sûr de ne pas rater le moment fatidique, j’ai lancé la rafale 2 secondes avant l’heure prédite”.
Le 27 avril le Soleil semblait très calme : visuellement on ne voyait que quelques petites taches, comme le confirme l’image réalisée par le satellite solaire SDO (Solar Dynamics Observatory).
La situation était pourtant bien différente en observant notre étoile en H-alpha, une raie d’émission particulière de l’atome d’hydrogène située dans le spectre visible à 656,3 nanomètres.
Un filament géant (sa taille était comparable à la distance Terre-Lune, soit près de 400 000 km) se développait dans l’hémisphère nord.
C’est un beau groupe de taches qui vient de faire son apparition sur le bord du Soleil. Les scientifiques l’on surnommé AR 2321, AR signifiant Active Region, suivi du numéro d’apparition attribué par la NOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration.
L’image que je vous propose a été réalisée le 12 avril au moment du coucher du Soleil avec un boîtier Finepix HS20 et son zoom de 720 mm de focale protégé par un filtre ND 400.
L’observation du Soleil ne doit pas se limiter à l’éclipse partielle du 20 mars. Si vous avez gardé vos lunettes ou vos filtres destinés à admirer l’éclipse, vous pouvez régulièrement vérifier ce qui se passe sur notre étoile. En ce moment vous y verrez une belle tache solaire numérotée AR 2305 (image réalisée avec un boîtier Finepix HS20, zoom de 720 mm de focale protégé par un filtre ND 400).
Pour mémoire les taches solaires sont des anomalies magnétiques moins chaudes que le reste de la surface du Soleil.
C’est ce matin que s’est produite la première éclipse de Soleil de l’année 2015.
En France l’éclipse était seulement partielle avec plus ou moins 80% de Soleil occulté selon les régions au moment du maximum, vers 10 h 30 heure de Paris. Notre pays n’avait pas connu de spectacle équivalent depuis l’éclipse totale du 11 août 1999.
Les images ci-dessous ont été réalisées en Bourgogne (à proximité de Dijon) avec un boîtier Finepix HS20 et son zoom de 720 mm de focale.
Le spectacle des aurores boréales est sans aucun doute l’un des plus beaux que puisse nous offrir la nature. Ces draperies chatoyantes, qui se produisent à proximité des pôles magnétiques, naissent de l’interaction entre le vent solaire et la haute atmosphère terrestre.
Les images qui composent la vidéo ci-dessus ont été réalisées à la mi-février, à l’époque où la Terre recevait les particules énergétiques projetées dans l’espace au cours d’une éruption de la tache solaire AR 2282.
L’observatoire solaire SDO (Solar Dynamics Observatory) a été lancé il y a 5 ans (le 11 février 2010) par la NASA depuis Cap Canaveral en Floride par une fusée Atlas V.
Placé sur une orbite géosynchrone (36 000 km d’altitude), ce satellite de plus de 3 tonnes (il mesure 2 m par 4,5 m) observe en continu le Soleil dans différentes longueurs d’onde.
SDO peut ainsi étudier l’activité de notre étoile, comme l’apparition récente d’un filament géant ou le développement de taches gigantesques.
À l’occasion du cinquième anniversaire du lancement de SDO, la NASA a mis en ligne une très belle vidéo dont sont extraites les images proposées dans cet article :
On y voit les nombreuses manifestations des colères du Soleil vues dans différentes longueurs d’onde, ainsi que le transit de Vénus au mois de juin 2012.
Après la première moitié de l’année (présentée pour janvier-février-mars, puis avril-mai-juin), voici la sélection d’images des mois de juillet, août et septembre.
2 juillet : Soleil taché Le Soleil est en pleine activité. On y observe régulièrement des taches sombres à la surface, zones moins chaudes que le reste de la photosphère et qui révèlent des anomalies magnétiques.
12 juillet : Pleine Lune Marseillaise La Pleine Lune se lève dans l’axe de l’église Saint-Vincent-de-Paul dont les flèches dominent le haut de la Canebière à une hauteur de 70 mètres.
5 août : un château sous la Voie lactée Alors que le croissant de Lune se couche et que la nuit n’est pas encore complètement installée, la Voie lactée fait son apparition au-dessus du château du Clos de Vougeot.
11 août : coucher de Super Lune La plus grosse Pleine Lune de l’année 2014 s’est produite pendant la nuit du 10 au 11 août; le jour se lève et Séléné va se coucher derrière une antenne relais.
8 septembre : Pleine Lune sur Dijon C’est au-dessus de la cathédrale Saint-Bénigne dont la flèche culmine à 93 mètres que passe la Pleine Lune de septembre.
15 septembre : un chasseur se lève Chez les Grecs la superbe constellation d’Orion était un chasseur vaniteux. Les étoiles Bételgeuse (la rouge) et Rigel (la bleue) en sont les plus brillantes balises.
Saisies à l’aube à travers le brouillard matinal, voici les taches solaires actuellement observables (avec un filtre, pour ne pas mettre sa vue en danger !).
Je vous rappelle que les numéros sont attribués aux taches solaires (précédés des lettres AR pour Active Region) dans l’ordre d’apparition par la NOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration. Les taches solaires visibles ce matin sont beaucoup moins spectaculaires que l’énorme tache solaire AR 2192.
Image réalisée avec un boîtier Finepix HS20 et son zoom de 720 mm de focale protégé par un filtre ND 400.
Si l’on en croit les rumeurs qui circulent sur le web, notre planète devrait être plongée dans le noir du 21 au 23 décembre 2014 en raison d’une tempête solaire. Ces rumeurs prétendent se donner une caution scientifique en s’appuyant sur une vidéo d’archives de la NASA expliquant comment se protéger dans certaines situations d’urgence.
La plus grosse tache du cycle solaire en cours (le cycle n° 24 qui a débuté en 2008) est apparue il y a quelques jours à la surface de notre étoile.
Voilà qui va ravir tous les adorateurs du Soleil, lequel nous offre un spectacle inattendu. Alors que le pic d’activité solaire atteint en 2013 était considéré par les scientifiques comme le plus faible depuis un siècle, AR 2192 (AR signifie Active Region, les numéros étant attribués par ordre d’apparition des taches par la NOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration) vient nous rappeler que nous avons encore beaucoup à apprendre au sujet de notre étoile.
Le 9 septembre j’avais réalisé un cliché des nouvelles taches visibles sur le Soleil, la plus spectaculaire étant répertoriée sous le matricule AR 2158.
Cette tache, que l’on voit presque au centre du disque solaire sur l’image ci-dessus, est entrée en éruption le 10 septembre.
On peut admirer actuellement quelques belles taches sur le Soleil, en particulier celle numérotée AR 2158 (AR signifie Active Region, les numéros étant attribués par ordre d’apparition des taches par la NOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration).
Ces taches, liées à des anomalies magnétiques, sont des zones moins chaudes à la surface de notre étoile (elles apparaissent plus sombres par contraste).
Pendant la prise de vue un avion à réaction est même passé devant le Soleil, suivi de sa traînée de condensation !
L’image a été réalisée avec un boîtier Finepix HS20 et son zoom à sa focale maximale (720 mm) protégé par un filtre ND 400. Pose de 1/2000 ème de sec, f/d=11 pour une sensibilité de 100 iso.
Ce coucher de Soleil en 4 temps a été réalisé hier soir à l’aide d’un filtre de densité (ND 400) placé à l’avant d’un boîtier Finepix HS 20, le zoom étant à son maximum (720 mm de focale).
On peut remarquer la présence de plusieurs belles taches : il s’agit des groupes AR 2130 à 2134 (AR pour Active Region, les numéros étant attribués par ordre d’apparition des taches par la NOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration).
Avant de se coucher notre étoile est passée derrière une antenne-relais.
Hier soir on pouvait encore admirer à l’aide d’un filtre quelques belles taches sur le Soleil couchant.
Ces zones sombres sont le résultat d’anomalies magnétiques, plus nombreuses en cette période de maximum d’activité solaire. Mes images solaires précédentes réalisées le 2 juillet et le 8 juillet montraient une activité encore plus spectaculaire.