Que représente cette étrange trace lumineuse saisie dans le ciel nocturne de l’Observatoire américain de Kitt Peak ?
Un observatoire dans le désert :
Situé en Arizona, le désert de Sonora est la plus grande zone aride de l’Amérique du Nord. On y trouve de magnifiques cactus Saguaro (Carnegiea gigantea) dont certains atteignent 15 mètres de haut. En raison de son climat, la région a été choisie en 1958 pour y créer un observatoire astronomique. L’Observatoire de Kitt Peak (KPNO) accueille actuellement 24 télescopes. Il y a deux radiotélescopes et vingt-deux télescopes optiques (dont le télescope Mayall de 4 mètres de diamètre) :
Après une éclipse de Soleil, la Lune nous revient sous la forme d’un fin croissant qui marque le début d’une nouvelle lunaison.
Virgule lunaire :
Rechercher un fin croissant en début de lunaison est toujours stimulant. Plus on est proche de la Nouvelle Lune (NL), plus l’exercice est délicat car le ciel est très clair. Le fin croissant que j’ai photographié dans la soirée du 21 avril était âgé d’une quarantaine d’heures. C’est loin d’être un record : en février 2015, je l’avais immortalisé 18 heures seulement après la NL. Mais le rendez-vous du 21 avril était un peu particulier :
Depuis plusieurs années, le photographe Cyril Mayaud imagine de jolies compositions avec des modèles et la Lune en arrière-plan.
Passion lunaire :
Je vous avais déjà présenté le photographe Cyril Mayaud dans une interview en février 2019. Depuis, Cyril a poursuivi son travail de photographe lunaire en Slovénie. Il revient nous en parler : Depuis février 2019, j’ai eu l’opportunité de développer ma passion et de photographier la Lune dans des situations très variées. Le fait que ma collection s’agrandisse rapidement (plus de 200 photos aujourd’hui) m’a poussé à ouvrir un compte Instagram exclusivement dédié à la Lune.
La troisième Pleine de Lune de l’année a été l’occasion de composer une image originale grâce à la présence inespérée d’un oiseau.
Chaque Pleine Lune est différente :
Un oiseau pour la Pleine Lune, c’est une aubaine ! Chaque fois que je vais photographier notre satellite naturel, j’espère toujours un invité surprise. S’il n’est pas rare de croiser des animaux dans la campagne Beaujolaise, il est beaucoup plus difficile de les “faire poser” aux côtés de la Lune ! Pourtant, hier soir, il suffisait d’être patient pour que la composition de l’image se fasse naturellement :
Un arbuste aux formes harmonieuses, la Pleine Lune en train de se lever dans un ciel encore clair, et un oiseau venu se poser à point nommé. Le zoom du boîtier Panasonic FZ82 a fait le reste, permettant au photographe de rester très discret pour pouvoir capter ce moment magique !
Il y a quelques années, j’avais eu une autre belle surprise. En regardant les images réalisées à l’occasion d’un lever de Pleine Lune en Dordogne, je découvris qu’une chouette était installée sur la lointaine cheminée que j’avais pointée :
La prochaine Pleine Lune aura lieu le 6 avril, l’occasion peut-être de composer une autre image originale !
L’un des plus célèbres cratères lunaires, Tycho, a la particularité de présenter un réseau de traces lumineuses disposées en étoile.
Célèbre astronome :
Il doit son nom à Tycho Brahe, l’un des grands Bâtisseurs du ciel. L’astronome danois, qui vécut de 1546 à 1601, consacra sa vie à l’observation des astres. Cet infatigable observateur est surtout connu pour avoir découvert une « étoile nouvelle » en 1572. Il s’agissait d’une supernova (SN 1572) qui brilla plusieurs semaines dans la constellation de Cassiopée :
La seconde Pleine Lune de l’année se couche le 6 février derrière quelques-uns des villages qui composent la petite Toscane Beaujolaise.
Un petit coin d’Italie :
Le sud du Beaujolais a des allures de Toscane. Quittez Villefranche-sur-Saône direction Ouest, et vous vous retrouvez dans un paysage qui rappelle la patrie de Léonard de Vinci. Des collines couvertes de vigne laissent régulièrement la place à de beaux villages aux murs couleur ocre, les Pierres Dorées. Ne manquez pas de passer par Oingt, village du 12e siècle, classé parmi les plus beaux de France. Sur votre route, vous découvrirez de nombreux châteaux, comme celui de Montmelas. Sans oublier de jolies chapelles, comme celles de Saint-Joseph ou Saint-Bonnet. Ce 6 février, la seconde Pleine Lune de l’année se couchait après le lever du jour :
Cette Pleine Lune de l’Amour (8 jours avant la Saint-Valentin) était pratiquement aussi éloignée que celle de janvier (405.000 kilomètres). Après une nuit de tempête, le vent s’était un peu calmé mais les nuages faisaient encore la course au-dessus des monts du Beaujolais. Image réalisée avec un boîtier Panasonic FZ82.
À l’aube du 7 janvier, la Pleine Lune s’est glissée derrière une colline beaujolaise sur laquelle est construite la chapelle de Saint-Bonnet.
Sites photogéniques :
La campagne beaujolaise compte de nombreux monuments, sources d’inspiration pour des paysages célestes. Je vous ai déjà présenté la chapelle de Chevennes, celle de Saint-Joseph, ainsi que le château de Montmelas. Aujourd’hui, retour à la chapelle de Saint-Bonnet, que j’avais déjà photographiée sous la Grande Ourse. Cette fois, j’en suis resté à bonne distance, environ sept kilomètres. Le but était de la photographier à l’aube de ce 7 janvier avec la Pleine Lune (PL) :
Cette première Pleine Lune de l’année était tout à la fois la plus haute et la plus éloignée. Avec une déclinaison supérieure à 27°, cette PL est passée pendant la nuit au sommet de la voûte céleste. Avec un diamètre de 29,4 minutes d’arc, elle comptait 4 minutes d’arc de moins que la plus proche, en août 2023. Mon boîtier Panasonic FZ82 et son immense zoom (1200 millimètres de focale) ont fait le reste !
Spectacle impressionnant immortalisé par Damian Peach : de gigantesques ombres saluent le lever du Soleil dans le cratère lunaire Platon.
Un faux lac lunaire :
Lorsque le Soleil se lève, des ombres démesurées s’étirent sur le fond de Platon, un cratère d’impact lunaire d’une centaine de kilomètres. Voici la scène qui a été enregistrée par l’un des plus talentueux astrophotographes planétaires, Damian Peach (voir son site internet). On lui doit une collection de superbes clichés réalisés ces dernières années, comme par exemple cette incroyable image de la planète Mars en 2020. Cette fois, Damian Peach s’est penché sur Platon (nommé ainsi par l’Union Astronomique Internationale en l’honneur du célèbre philosophe grec) :
Le lundi 21 novembre au lever du jour, un magnifique ciel de feu accompagnait le dernier croissant de Lune depuis le Beaujolais.
Incendie atmosphérique :
Vous avez sans doute déjà eu l’occasion d’admirer un ciel en feu à l’aube ou le crépuscule. Pendant quelques minutes, on assiste à un magnifique embrasement de l’atmosphère. Le Soleil est sous l’horizon, mais ses rayons allument le feu dans les nuages. Le spectacle est aussi beau qu’éphémère, et il vaut mieux avoir son appareil photo à portée de main. J’ai eu la chance de connaître ce plaisir lundi 21 novembre à l’aube. Peu après 7 heures du matin, le ciel à l’Est a commencé à rougir. Depuis les hauteurs du Beaujolais, on voyait un éventail rouge vif se déployer au-dessus de l’horizon :
Plus haut dans le ciel, un petit croissant de Lune était là pour nous rappeler que nous étions deux jours avant la Nouvelle Lune. Je suis arrivé à l’inscrire dans le haut de mon image. La silhouette des arbres dénudés m’a permis de remplir l’espace, pour ce cliché réalisé avec un boîtier Panasonic FZ82.
De belles formations s’offrent à l’observateur qui pointe son télescope vers le pôle Sud lunaire lors du Dernier Quartier.
En route pour la Lune :
Ce matin du 16 novembre 2022, alors que la Lune affiche son Dernier Quartier, le pas de tir de Cap Canaveral est en effervescence. La fusée la plus puissante du monde, SLS, décolle dans le cadre de la mission Artémis 1. Cinquante ans après la dernière mission Apollo (Apollo XVII en novembre 1972), l’Homme repart pour la Lune. Pour l’instant, il ne s’agit que d’un vol inhabité pour tester la capsule Orion. Si tout se passe bien, un équipage rejoindra notre satellite naturel dans quelques années :
Un très astucieux montage photographique permet de visualiser la taille du cône d’ombre terrestre durant une éclipse totale de Lune.
Entre ombre et lumière :
À chaque éclipse de Lune (il y en a en moyenne deux par an), les photographes rivalisent d’imagination pour immortaliser ce spectacle. Car loin de disparaître totalement dans le cône d’ombre de notre planète, la Lune se pare de magnifiques teintes rouges. Le phénomène s’explique par la réfraction des rayons solaires lors de leur traversée de l’atmosphère terrestre. Les rayons rouges sont déviés à l’intérieur du cône d’ombre, les autres couleurs du spectre se dispersent à l’extérieur :
Hier soir, Antarès, la brillante étoile du Scorpion, s’est invitée à côté du jeune croissant de Lune. Une scène immortalisée à la campagne.
L’étoile des superlatifs :
Antarès est la supergéante rouge la plus proche de la Terre (550 années-lumière). Son nom vient de la contraction de anti et Arès, la « rivale de Mars » (dans la mythologie grecque, Arès était le dieu de la Guerre). Elle présente en effet la même coloration que la célèbre Planète rouge. Les caractéristiques d’Antarès ont de quoi nous donner le tournis : sa masse est comprise entre 15 et 18 fois celle du Soleil. Elle est également 10.000 fois plus brillante que lui et 700 fois plus grosse !
Hier soir, la supergéante se trouvait à côté de la jeune Lune (la Nouvelle Lune s’est produite le 25 septembre). J’ai réalisé cette image en me mettant en scène. Le retardateur du boîtier, un Panasonic FZ 82, m’a laissé dix secondes pour aller me positionner. La pose était de quatre secondes à 200 iso.
La Lune nous offre sans cesse de nouveaux paysages éphémères. Exemple avec cette ombre géante derrière le mont Piton.
Ombre et lumière sur la Lune :
Nous connaissons les mouvements de la Lune, sur elle-même et autour de la Terre. Ce sont eux qui sont responsables des variations de lumière à sa surface. Il en résulte que les paysages lunaires ne reçoivent jamais le même éclairage. On connaît le célèbre “X” lunaire, un éphémère jeu d’ombre et de lumière. Il se produit quand les rayons du Soleil viennent caresser les bords supérieurs des cratères Blanchinus, La Caille et Purbach. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir une ombre géante dans la mer des Pluies :
Les images qui illustrent cet article ont été prises avec un Celestron Nexstar 6 SLT. J’ai installé au foyer du télescope une webcam (pour la vue rapprochée) ou un boîtier Nikon D3200 (pour la Lune en entier). Continuer la lecture de Ombre géante pour une montagne lunaire→
Le photographe Dario Giannobile a immortalisé la Pleine Lune en train de se lever dans l’axe du joli village de Castiglione en Sicile.
Harvest Moon :
Samedi 10 septembre, le photographe Dario Giannobile (voir son site internet) avait rendez-vous avec la Pleine Lune en Sicile. Pour la photographier à son lever, il a choisi comme premier plan le village de Castiglione, situé sur le flan Nord de l’Etna. Cette Pleine Lune, troisième et dernière de l’été, est la plus proche de l’équinoxe. On la surnomme Harvest Moon, la Pleine Lune des récoltes. Une fois le Soleil couché après une chaude journée, le village s’est paré de mille et une petites lumières :
Sur sa page Facebook, le photographe raconte : “Déjà classé parmi les plus beaux villages d’Italie, Castiglione peut aussi se vanter d’un passé millénaire… Lorsque la Pleine Lune de septembre s’est levée sur la petite ville, le jour déclinait, mais une lumière chaude éclairait encore le paysage avant de laisser la place au crépuscule. Le village s’est illuminé, mettant en valeur son architecture médiévale. On reconnaît sur la gauche le château de Lauria, et à droite le clocher de l’église des Apôtres Pierre et Paul. En traversant les basses couches de brume, la lumière de la Lune était également teintée de rouge“. Continuer la lecture de En Sicile, dernière Pleine Lune de l’été au-dessus de Castiglione→
La lumière cendrée (ou clair de Terre) est une délicate lueur qui éclaire le globe lunaire à l’époque de la Nouvelle Lune. Explications.
Une douce clarté :
Qu’est-ce que la lumière cendrée ou clair de Terre ? Alors que le croissant lunaire reçoit directement les rayons du Soleil, le reste du globe est très légèrement éclairé par la lumière solaire que la Terre renvoie dans l’espace, comme le ferait un miroir. Ce joli phénomène est particulièrement perceptible à l’époque de la Nouvelle Lune. Admirez-le à l’aube deux ou trois jours avant, puis en soirée deux ou trois jours après.
Le cliché ci-dessus a été réalisé ce 25 août 2022 à 6 heures du matin, à l’heure bleue. J’ai utilisé un boîtier Nikon D3200 placé au foyer d’un télescope Maksutov de 100 millimètres de diamètre et 1300 millimètres de focale. La pose était de 5 secondes à 400 iso avec une occultation manuelle du tube du télescope pour éviter les vibrations. Une heure plus tôt, le ciel était beaucoup plus sombre :
Compositions pour photographe :
Si les clichés ci-dessus ont nécessité l’emploi d’un télescope, le phénomène est facile à saisir avec un simple appareil photo. Comme toujours, l’important est de bien choisir son premier plan, pour réaliser une composition harmonieuse. N’hésitez pas à cocher sur votre calendrier les périodes qui encadrent la Nouvelle Lune. Vous pourrez alors immortaliser ces instants particulièrement poétiques :
La Lune avait rendez-vous avec la planète Vénus à l’aube de ce mercredi 27 juillet, un joli spectacle à suivre sur l’horizon Nord-Est.
Rapprochement céleste :
Que ce soit à l’aube ou au crépuscule, les rendez-vous entre le croissant de Lune et Vénus sont toujours plaisants à regarder. La seconde planète du Système solaire étant la plus brillante, elle s’accorde parfaitement avec le délicat sourire lunaire. Et pour agrémenter le tout, c’est à cette époque de la lunaison que la lumière cendrée est la plus vive. Depuis le 9 janvier 2022, date de sa conjonction inférieure avec le Soleil, Vénus est observable à l’aube. Cette situation se prolongera jusqu’à la conjonction supérieure du 22 octobre prochain. Nous retrouverons ensuite Vénus le soir :
Le cliché ci-dessus a été réalisé avec un boîtier Nikon D 7100, objectif de 50 millimètres de focale (ouvert à 5,6), pose de 2 secondes à 400 iso. Prochains rapprochements Vénus-Lune les 25 et 26 août.
Ce 25 juillet à l’aube, j’ai pu assister à l’occultation de l’étoile 118 Tau par le croissant de Lune accompagné de la lumière cendrée.
Partie de cache-cache :
Il y a quelques temps, je vous avais proposé un article expliquant comment observer les occultations d’étoiles par la Lune. Cette activité est particulièrement bien adaptée aux possesseurs de petits instruments astronomiques. L’occultation ce matin de l’étoile double 118 Tau (constellation du Taureau) en est un bel exemple. Les spécialistes trouveront toutes les informations utiles concernant ce couple stellaire sur la page de la WDSS. On y apprend que 118 Tau a été mentionnée pour la première fois par William Herschel et que les magnitudes des deux membres sont de 5,8 et 6,7 :
Plus proche Pleine Lune de l’année 2022, la Pleine Lune de ce 13 juillet va bénéficier d’une météo estivale. Profitez-en pour l’admirer !
Question d’orbite :
En raison de son orbite elliptique, la Lune n’est pas toujours à la même distance de la Terre. Au plus près, le périgée, cette distance est de 356.700 km. Au plus loin, l’apogée, la Lune se trouve à 406.300 km. Cette variation de distance induit automatiquement une variation du diamètre lunaire apparent qui oscille entre 29,5 minutes d’arc à l’apogée et 33,5 minutes d’arc au périgée, soit une différence de 12% :
Depuis quelques années on a donc pris l’habitude de nommer Super Lune les 2 ou 3 plus grosses Pleines Lunes de l’année. Concrètement, notre satellite naturel est alors assez proche pour que son diamètre apparent dépasse 33 minutes d’arc. Cependant, même si une différence de taille de 12% n’est pas anodine, impossible quand on regarde une Super Lune de la comparer mentalement à une Pleine Lune à l’apogée observée six mois plus tôt. Ce comparatif n’est possible qu’à l’aide d’un montage photo comme ci-dessus. Continuer la lecture de Le 13 juillet, admirez la Pleine Lune la plus proche de l’année→
En 1835, le quotidien américain The Sun publia une série d’articles humoristiques évoquant la présence d’hommes chauves-souris sur la Lune.
Comment créer une fake news :
Pourrait-on voir voler des hommes chauves-souris sur la Lune ? L’idée semble bien incongrue, elle fut pourtant à la mode en 1835. Cette année-là, le journaliste américain Richard Adams Locke (1800-1871) décida de s’amuser aux dépens de ses lecteurs. Il rédigea pour le journal The Sun six articles sur l’habitabilité de notre satellite naturel. Pour les rendre crédibles, il lui fallait une caution scientifique. Il décida alors d’attribuer la découverte de cette vie extraterrestre à l’astronome John Herschel, profitant de l’absence de ce dernier parti observer en Afrique du Sud.
John Herschel était loin d’être un inconnu pour le grand public. C’était le fils de William Herschel, l’astronome rendu immortel par la découverte d’Uranus en 1781. Quant à sa tante, Caroline Herschel, elle était presque aussi célèbre.
Faune et flore lunaires :
Cette caution scientifique permit à Richard Adams Locke de ne pas éveiller les soupçons. Au fil de ses articles, les lecteurs virent la surface lunaire se couvrir d’arbres et de lacs. Ils apprirent que John Herschel utilisait de nouvelles lentilles sur son immense télescope pour voir des détails de plus en plus petits. On pouvait lire qu’il avait observé des troupeaux de quadrupèdes qui faisaient penser à des bisons, d’autres à des chèvres dotées d’une corne au milieu du front ! Puis entrèrent en scène des humains volants. Des hommes chauves-souris que l’astronome surnommait Vespertilio-homo.
Devant tant de fantaisie, certains lecteurs finirent par se montrer sceptiques. Ce qui n’empêchera pas les articles d’être repris et traduits par de nombreux journaux. Un tel succès n’était pas étonnant, à une époque où l’on imaginait volontiers qu’il y avait de la vie ailleurs que sur Terre. Une idée qui allait refaire surface quelques décennies plus tard, avec l’affaire des canaux martiens.
La Pleine Lune a traversé le ciel en rase-motte la nuit dernière en direction du Sud. C’était la plus basse Pleine Lune de l’année.
Une Pleine Lune au plus bas :
Si vous avez regardé le ciel la nuit dernière, vous avez sans doute remarqué que la Pleine Lune passait en rase-motte plein Sud. La hauteur de notre satellite naturel varie en effet durant la lunaison, et se décale au fil du temps. La plus haute Pleine Lune (70 degrés au-dessus de l’horizon Sud) est observable entre novembre et janvier. La plus basse (22 degrés au-dessus de l’horizon Sud) entre mai et juillet. Cette année, c’est durant la nuit du 14 au 15 juin que le phénomène avait lieu :
Cette Pleine Lune était aussi celle des fraises. Un surnom que lui a valu la couleur rouge qu’elle prend parfois à l’époque du solstice d’été, quand elle se lève à la fin d’une chaude journée. On observe le même phénomène avec le Soleil. Il s’agissait également d’une Super Lune, qualificatif qu’on lui attribue quand son diamètre apparent dépasse 33 minutes d’arc. La Pleine Lune du 13 juillet prochain sera un peu plus près de nous, donc encore un peu plus grosse.