Tous les articles par Jean-Baptiste FELDMANN

SDO observe depuis son orbite une éclipse partielle de Soleil

Le 30 octobre 2016, l’observatoire spatial solaire SDO a photographié une éclipse partielle de Soleil inobservable sur Terre.

L’observatoire solaire SDO (Solar Dynamics Observatory) a été lancé il y a plus de 6 ans (le 11 février 2010 exactement) par la NASA depuis Cap Canaveral en Floride par une fusée Atlas V. Placé ensuite sur une orbite géosynchrone (à 36.000 km d’altitude environ), ce satellite de plus de 3 tonnes (il mesure 2 m par 4,5 m) observe en continu le Soleil dans différentes longueurs d’onde. Il peut ainsi étudier l’activité de notre étoile, comme l’apparition d’un filament géant ou le développement de taches gigantesques.

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Le 30 octobre cet observatoire solaire a capturé les images d’un transit lunaire devant le Soleil pendant une heure, un phénomène qui ne pouvait s’observer que depuis son orbite. Il ne s’agissait pas d’une éclipse totale puisque au maximum du phénomène notre satellite naturel ne masquait que 59% du Soleil. Les images de SDO ont été prises dans l’ultraviolet (une longueur d’onde invisible pour l’œil humain) puis colorisées en rouge. Continuer la lecture de SDO observe depuis son orbite une éclipse partielle de Soleil

En vidéo : la Super Lune se lève sur Baïkonour

Depuis le cosmodrome de Baïkonour, le spationaute Thomas Pesquet et ses collègues ont vu se lever la Super Lune derrière la fusée Soyouz.

Créé en 1956 au milieu des steppes arides du Kazakhstan, le cosmodrome de Baïkonour est le centre de lancement spatial le plus actif de la planète avec en moyenne une quinzaine de tirs de fusées chaque année. C’est de là que s’est envolé le 12 avril 1961 celui qui allait devenir le premier homme à avoir effectué un vol dans l’espace, Youri Gagarine.

En attendant que le nouveau cosmodrome de Vostotchny en Sibérie soit entièrement terminé (il redonnera alors à la Russie son indépendance vis-à-vis du Kazakhstan), Baïkonour est toujours le passage obligé de tous les astronautes qui s’élancent vers l’espace.

Ce sera le cas de Thomas Pesquet le 17 novembre. Le spationaute français partira pour une mission de six mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS) en compagnie de l’astronaute de la NASA Peggy Whitson et du cosmonaute russe Oleg Novitskiy. Continuer la lecture de En vidéo : la Super Lune se lève sur Baïkonour

Retour sur les Rencontres du Ciel et de l’Espace 2016

Les amoureux de l’espace avaient rendez-vous du 11 au 13 novembre pour la dixième édition des Rencontres du Ciel et de l’Espace à Paris.

Comme tous les deux ans depuis 1998, l’Association Française d’Astronomie (AFA) a organisé les Rencontres du Ciel et de l’Espace (RCE)  à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris) pendant trois jours du 11 au 13 novembre, l’occasion pour les novices de découvrir le monde de l’astronomie et pour les passionnés de se retrouver pour partager et échanger sur leur passion.

Cette dixième édition a tenu ses promesses avec plusieurs milliers de visiteurs qui ont arpenté les couloirs de la Cité où s’étaient rassemblées pour l’occasion plus d’une cinquantaine d’associations et de sociétés présentant lunettes, télescopes, météorites, livres ainsi que de très nombreux accessoires dédiés à l’observation du ciel nocturne mais également du Soleil. Continuer la lecture de Retour sur les Rencontres du Ciel et de l’Espace 2016

Messier 98, une galaxie riche en très jeunes étoiles

La galaxie Messier 98 (NGC 4192), riche de mille milliards d’étoiles dont beaucoup sont très jeunes, a été photographiée par l’un des télescopes de l’ESO.  

Située à environ 50 millions d’années-lumière dans la constellation de la Chevelure de Bérénice, Messier 98 est une galaxie spirale qui a été découverte par l’astronome français Pierre Méchain le 15 mars 1781 en même temps que les galaxies voisines Messier 99 et Messier 100. Charles Messier l’ajouta à son catalogue des objets nébuleux (le fameux catalogue Messier) le 13 avril 1781.

Messier 98 (tout comme Arp 116) est l’une des nombreuses galaxies qui constituent l’Amas de la Vierge,  une concentration de plus de 1.500 galaxies assez proches de nous (entre 50 et 70 millions d’années-lumière) qui fut découverte par Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle. Avec une magnitude proche de 11, cette galaxie est l’un des objets les plus faibles et les plus difficiles à observer du catalogue Messier.

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Cette image a été réalisée par le NTT ( New Technology Telescope) de l’ESO, un télescope de 3,6 mètres de diamètre qui fut inauguré en 1989. Il fut à l’époque le premier télescope au monde à disposer d’une optique adaptative, un dispositif qui modifie la forme du miroir pour compenser les effets néfastes de la turbulence atmosphérique. Continuer la lecture de Messier 98, une galaxie riche en très jeunes étoiles

En images : les Terriens ont admiré la Super Lune

Les photographes ont rivalisé d’imagination pour immortaliser la Super Lune exceptionnelle que l’on pouvait admirer les 13 et 14 novembre.

En raison de son orbite elliptique, la Lune n’est pas toujours à la même distance de la Terre. Au plus loin (c’est l’apogée), la Lune est à plus de 406.000 km de nous alors qu’au plus près (c’est le périgée) sa distance n’est plus que de 356.400 km.  Ces variations de distance se traduisent par un diamètre lunaire apparent qui va de de 29,4 à 33,5 minutes d’arc. Le 14 novembre notre satellite naturel se trouvait à 356.546 km de nous à l’occasion de la Pleine Lune du castor (ou du gel), et son diamètre apparent était de 33’52. Une aussi courte distance ne s’était pas produite depuis le 26 janvier 1948 et n’aura plus lieu avant le 25 novembre 2034.

Mais quelle différence perçoit-on entre une Pleine Lune à l’apogée et une Super Lune au périgée ? Sachez que dans le second cas le disque lunaire est environ 14 % plus grand et 30 % plus lumineux.

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Sur toute la planète les photographes ont essayé d’immortaliser cette Super Lune quand la météo leur en a offert la possibilité. Certains avaient choisi de zoomer au maximum avec la Lune derrière un premier plan éloigné, d’autres ont préféré intégrer notre satellite naturel dans un plan large, plus proche de ce qu’on percevait à l’œil nu.

Si vous n’avez pas pu profiter de ce spectacle, sachez que nous aurons droit le 14 décembre prochain à une autre Super Lune légèrement plus petite mais sans aucun doute aussi belle !

Anniversaire : hommage à l’astronome Carl Sagan

Il fut un brillant astronome doublé d’un remarquable vulgarisateur. Retour sur la vie de l’américain Carl Sagan.

Un passion pour les planètes :

Carl Sagan est né le 9 novembre 1934 à New York. Il étudie la physique à l’Université de Chicago et obtient son doctorat en astronomie et en astrophysique en 1960. Puis il s’intéresse aux atmosphères planétaires et à la recherche d’intelligence extraterrestre. Dans les années 1970, il est nommé professeur à l’Université Cornell à Ithaca (New York). C’est là qu’il passera le reste de sa carrière professionnelle :

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Carl Sagan a largement contribué au programme spatial américain. Il s’occupe de la préparation des astronautes qui partent vers la Lune dans le cadre du programme Apollo. Son implication est également très importante dans les missions spatiales Mariner, Viking, Galileo et Voyager. Il est par exemple responsable du choix d’atterrissage des deux sondes Viking envoyées vers la Planète rouge (photo ci-dessus). Continuer la lecture de Anniversaire : hommage à l’astronome Carl Sagan

Admirez la plus grosse Pleine Lune depuis 1948

Découvrez tous nos conseils pour admirer et photographier une énorme Pleine Lune les 13 et 14 novembre, un spectacle à la portée de tous.

Lorsque le diamètre apparent de la Pleine Lune dépasse 33 minutes d’arc, on parle de Super Lune. Cette année il y en a 3. La première a eu lieu le 16 octobre (c’était la Pleine Lune des chasseurs) : Séléné se trouvait alors à 358.485 km de la Terre, soit un diamètre apparent de 33’18. La seconde, la plus grosse Pleine Lune de l’année, est attendue le 14 novembre : notre satellite naturel sera à 356.546 km de nous à l’occasion de la Pleine Lune du castor ou du gel et son diamètre apparent sera de 33’52.

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Une distance aussi courte entre la Pleine Lune et nous ne s’était pas produite depuis le 26 janvier 1948 et n’aura plus lieu avant le 25 novembre 2034. Continuer la lecture de Admirez la plus grosse Pleine Lune depuis 1948

Coucher de Soleil derrière l’Observatoire du Pic du Midi

En choisissant bien son emplacement, un photographe a immortalisé le Soleil couchant  en train de passer derrière l’Observatoire du Pic du Midi.

C’est depuis le village d’Esperce, à une quarantaine de kilomètres au sud de Toulouse, que le photographe Michel Boutet (membre du club d’astronomie Les Pléiades) a saisi le 1er novembre le coucher de Soleil derrière l’Observatoire du Pic du Midi (OMP) situé à un peu plus de 100 km à vol d’oiseau.

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Construit à 2.877 mètres d’altitude, au sommet du pic du Midi de Bigorre, l’observatoire est né à la fin du XIXe siècle de la volonté de deux hommes, Charles du Bois de Nansouty et Célestin-Xavier Vaussenat qui décident dans les années 1870 de créer une station météorologique dont les premiers bâtiments sont achevé en 1882.

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En 1901 le directeur de l’Observatoire de Toulouse, Benjamin Baillaud, séduit par la qualité du ciel du Pic du Midi, lance l’idée d’un observatoire astronomique et le fait équiper progressivement en lunettes et télescopes.

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Participez aux Rencontres du Ciel et de l’Espace

Les Rencontres du Ciel et de l’Espace se tiendront du 11 au 13 novembre 2016 à la  Cité des sciences et de l’industrie à Paris.

Comme tous les deux ans depuis 1998, à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (AFA), les passionnés du ciel vont se retrouver à l’occasion de la dixième édition des Rencontres du Ciel et de l’Espace (RCE)  qui se dérouleront à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris) pendant trois jours du 11 au 13 novembre.

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Si les nuits d’observations sont très attendues lors des Rencontres astronomiques de printemps, les RCE ne sont nullement tributaires des aléas météorologiques : elles donnent l’occasion aux novices de découvrir le monde de l’astronomie. Quant aux passionnés ils y trouvent matière à partager et à échanger. Continuer la lecture de Participez aux Rencontres du Ciel et de l’Espace

Filé d’étoiles au-dessus de l’abbaye Sainte-Marguerite

Située sur la commune de Bouilland en Côte-d’Or, l’abbaye Sainte-Marguerite est un lieu particulièrement photogénique sous les étoiles.

L’abbaye Sainte-Marguerite a été fondée au XIe siècle par les puissants seigneurs de Vergy dans le haut vallon du village de Bouilland. La maison de Vergy, l’une des plus anciennes familles de noblesse française du royaume mérovingien de Bourgogne, est alors installée dans un château réputé imprenable sur un éperon rocheux à Vergy (l’actuel canton de Gevrey-Chambertin en Bourgogne).

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Les seigneurs de Vergy décident de faire construire à Bouilland une magnifique église abbatiale (réplique miniature de la collégiale Notre-Dame de Beaune). Continuer la lecture de Filé d’étoiles au-dessus de l’abbaye Sainte-Marguerite

L’ombre du satellite Pan sur les anneaux de Saturne

Pan, l’un des nombreux satellites de Saturne, circule dans la division d’Encke, un couloir à l’intérieur de l’anneau A sur lequel il projette son ombre.

Depuis 2004 la sonde Cassini, l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites, nous fait découvrir Saturne, ses lunes et ses anneaux. Aujourd’hui voici Pan, un satellite d’un peu moins de 30 km de diamètre découvert en juillet 1990 par l’astronome américain Mark Robert Showalter sur des images acquises par la sonde Voyager 2 lors de son survol de Saturne 9 ans plus tôt.

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Pan (qui orbite à un peu plus de 133.000 km du centre de Saturne)  est observable à l’intérieur de la division d’Encke (nommée en hommage à l’astronome allemand Johann Franz Encke), un espace vide de 325 km de large à l’intérieur de l’anneau A, le plus externe des deux anneaux les plus brillants de la planète. Continuer la lecture de L’ombre du satellite Pan sur les anneaux de Saturne

En vidéo : Thomas Pesquet, le grand départ

Le 17 novembre si tout va bien, le spationaute Thomas Pesquet s’envolera pour une mission de six mois à bord de la Station spatiale internationale. 

Comme la plupart des astronautes, Thomas Pesquet est un personnage aux multiples talents : cet ingénieur aéronautique de 38 ans, pilote de ligne, est aussi un sportif accompli, parle six langues (dont le russe et le chinois) et joue du saxophone à ses moments perdus.

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Dans quelques jours, à la mi-novembre, il s’installera au sommet d’une fusée Soyouz pour rejoindre l’ISS en compagnie de l’astronaute de la NASA Peggy Whitson et du cosmonaute russe Oleg Novitskiy (image ci-dessus). Sélectionné en 2009 parmi plus de 8.000 candidats pour devenir astronaute de l’ESA, Thomas Pesquet s’est longuement préparé à cette mission, comme nous le rappelle cette vidéo du CNES.

La Station spatiale internationale (ISS) est un gigantesque assemblage de 400 tonnes grand comme un terrain de football qui accueille depuis 1998 des équipages internationaux en orbite à un peu plus de 350 kilomètres de la surface terrestre. Continuer la lecture de En vidéo : Thomas Pesquet, le grand départ

1er novembre : retour du croissant de Lune au crépuscule

C’est un jeune croissant de lune âgé de 48 heures environ qui était posé sur l’horizon dans la soirée du 1er novembre, promesse d’une nouvelle lunaison. 

Le premier jour de ce mois de novembre a été marqué par le retour d’un jeune croissant de Lune sur l’horizon OUEST, accompagnant à bonne distance la brillante planète Vénus (les deux astres seront un peu plus proches les deux prochaines soirées). Sur cette image réalisée avec un boîtier Finepix HS20 et un zoom de 720 millimètres de focale, on commence à distinguer légèrement la lumière cendrée sur le reste du disque lunaire mais vous pourrez l’admirer beaucoup mieux pendant les soirs à venir avec une Lune qui se dégagera des lueurs du crépuscule.

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Cette avant-dernière lunaison de l’année nous offrira un spectacle à ne pas manquer : lors de la prochaine Pleine Lune le 14 novembre (ce sera la Pleine Lune du castor ou du gel), la distance qui nous séparera de notre satellite naturel sera la plus courte depuis le 26 janvier 1948. Continuer la lecture de 1er novembre : retour du croissant de Lune au crépuscule

La cascade de Kemble, une curiosité céleste à découvrir

La cascade de Kemble est une jolie succession d’étoiles que l’on peut admirer dans la constellation de la Girafe avec une simple paire de jumelles.

 En 1980 l’astronome amateur Lucian J. Kemble (un père Franciscain installé au Canada) découvre l’un des plus beaux astérismes du ciel d’hiver dans la constellation de la Girafe (Camelopardalis). En astronomie, un astérisme est une figure remarquable dessinée par des étoiles assez brillantes souvent sans lien entre elles comme par exemple le Triangle d’été, le chariot de la Grande Ourse ou encore le W de Cassiopée. Kemble fait part de sa découverte à l’un des chroniqueurs de la revue Sky and Telescope qui décide de baptiser l’astérisme en question la cascade de Kemble.

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La cascade de Kemble, photographiée par Helmut Liebhaber, est constituée d’au moins 25 étoiles dispersées sur une longueur équivalente à 5 fois la Pleine Lune et s’achève par un petit amas ouvert d’étoiles, NGC 1502 (à gauche sur l’image). Continuer la lecture de La cascade de Kemble, une curiosité céleste à découvrir

Rendez-vous entre Jupiter et le vieux croissant de Lune

Nouveau spectacle céleste pour ceux qui se sont levés tôt ce matin avec le rapprochement apparent entre Jupiter et un vieux croissant de Lune. 

Hier je vous avais présenté un chapelet de lumière cendrée à l’aube, trois jours avant la Nouvelle Lune (ce mois d’octobre compte d’ailleurs deux nouvelles lunes, ce qui ne s’était pas vu depuis le mois de mars 2014). 24 heures plus tard le vieux croissant de Lune s’est encore aminci tout en se décalant à l’EST, ce qui le place à proximité de la plus grosse planète du Système solaire.

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Bien entendu il s’agit comme à chaque fois d’un rapprochement apparent. Notre satellite naturel se trouve à un peu plus de 400.000 kilomètres alors que Jupiter est à 950 millions de kilomètres. Continuer la lecture de Rendez-vous entre Jupiter et le vieux croissant de Lune

Chapelet de lumière cendrée à l’aube du 27 octobre

La fin de la lunaison approche et une douce lueur accompagne le croissant de Lune en chapelet à l’aube. C’est le clair de Terre ou lumière cendrée.

C’est un spectacle dont on ne se lasse pas : pendant les jours qui précèdent (à l’aube) ou suivent (le soir) chaque Nouvelle Lune, le visage de Séléné est légèrement éclairé, juste à côté du croissant très brillant.

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Ce phénomène est appelé lumière cendrée ou clair de Terre : alors que le croissant est directement éclairé par le Soleil, le reste du disque lunaire reçoit la lumière solaire que la Terre renvoie dans l’espace.

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Vue de la Lune, la Terre est quatre fois plus grosse dans le ciel que notre satellite naturel, une spectacle que seuls ont pu admirer les astronautes des missions Apollo et qui a été immortalisé par différentes sondes lunaires (voir par exemple les images prises par la sonde japonaise Kaguya). Continuer la lecture de Chapelet de lumière cendrée à l’aube du 27 octobre

Festival d’aurores polaires après une tempête géomagnétique

Des aurores polaires ont illuminé les cieux nocturnes de l’Arctique et de l’Antarctique le 25 octobre suite à une tempête géomagnétique de niveau G3. 

Les astrophotographes installés dans les régions polaires étaient en alerte après l’avis de tempête géomagnétique lancé par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) pour les 25 et 26 octobre (le spectacle pourrait dont se répéter pendant quelques nuits). L’arrivée sur Terre d’une bouffée de vent solaire (échappé d’un trou coronal observé à la surface du Soleil) se déplaçant à plus de 700 km/sec a provoqué une série d’aurores polaires.

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Elles ont été observées aux deux extrémités de notre planète comme le prouvent les images obtenues en Alaska par Marketa S. Murray et en Tasmanie par Rebecca Brogan.

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Cette tempête géomagnétique était de niveau G3 sur une échelle d’intensité définie par la NOAA et qui s’échelonne de G1 (mineure) à G5 (extrême). Continuer la lecture de Festival d’aurores polaires après une tempête géomagnétique

La Voie lactée se déploie sur le glacier de Gepatsch en Autriche

C’est sur le glacier autrichien de Gepatsch que nous emmène le photographe Nicholas Roemmelt pour y admirer la Voie lactée au-dessus des séracs.

Nicholas Roemmelt est un alpiniste et un photographe dont je vous avais présenté il y a quelques temps l’image d’une escalade nocturne sous la Voie lactée dans le Tyrol. Le voici qui récidive avec un nouveau cliché réalisé dans les Alpes autrichiennes, sur le glacier de Gepatsch. Le terme de cliché est d’ailleurs impropre, puisqu’il s’agit en réalité d’une mosaïque de 6 images (posées chacune 30 secondes à 6.400 iso à l’aide d’un objectif de 14 mm de focale ouvert à 2,8), nous offrant un panorama sur 240°, ce qui donne ce curieux aspect à la Voie lactée.

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Le même procédé de mosaïque avait déjà été utilisé par l’astrophotographe Michael Goh pour réaliser une étonnante image de la Voie lactée depuis le désert des Pinnacles en Australie. Continuer la lecture de La Voie lactée se déploie sur le glacier de Gepatsch en Autriche

L’espace sans gravité raconté par Florence Porcel

Florence Porcel publie son premier livre, “L’espace sans gravité”. Un ouvrage très drôle qui nous révèle la face cachée de l’exploration spatiale.

Si vous avez l’habitude de surfer sur internet pour y dénicher des informations et des vidéos au sujet de l’espace, le nom de Florence Porcel ne vous est certainement pas inconnu. Cette blogueuse de 33 ans (qui est également auteure et comédienne), très présente sur les réseaux sociaux, produit régulièrement des vidéos pleines d’humour dans lesquelles sont abordés tous les sujets qui touchent l’exploration de l’espace et les sciences de l’Univers (vidéos rassemblées sur sa chaîne YouTube).

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Son premier livre, L’espace sans gravité, est sorti en librairie le 19 octobre : un ouvrage plein d’humour qui rassemble 31 histoires souvent inconnues du grand public à propos de la conquête de l’espace. Continuer la lecture de L’espace sans gravité raconté par Florence Porcel

Comment photographier une rotation d’étoiles

Vous avez envie d’immortaliser une rotation d’étoiles au-dessus d’un joli premier plan ? C’est possible en suivant les quelques conseils qui suivent.

Commençons par une petite explication : ce qu’on appelle une rotation d’étoiles est en réalité la visualisation du mouvement de rotation de la Terre sur elle-même. Vous l’avez remarqué, les astres effectuent dans le ciel un mouvement apparent d’EST en OUEST en raison du mouvement réel de notre planète sur elle-même.

L’axe de rotation terrestre peut être prolongé dans l’espace : depuis l’hémisphère nord il passe juste à côté de Alpha Ursae Minoris, l’étoile la plus brillante (magnitude 2) de la constellation de la Petite Ourse, à qui on a donc donné le nom d’étoile polaire. Si vous observez le ciel nocturne en direction de l’étoile polaire, vous remarquerez que les constellations semblent tourner autour de cet astre au cours de la nuit, un mouvement apparent que l’on peut photographier.

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La technique pour enregistrer le mouvement apparent des astres autour de l’étoile polaire est assez simple : on prend un maximum de clichés de cette zone du ciel qu’on additionne ensuite à l’aide d’un logiciel. Continuer la lecture de Comment photographier une rotation d’étoiles