La haute résolution de la caméra qui équipe l’orbiteur lunaire LRO saisit d’incroyables détails, comme ce rocher et la trace de ses rebonds.
La Lune en très gros plan :
Observer la Lune est à la portée de tous. C’est déjà possible avec une longue-vue, un instrument que je vous recommande car il est facile à utiliser. Il pourra vous servir à vous lancer dans la découverte d’une série de paysages lunaires à explorer. Mais aucun télescope ne vous montrera la surface de la Lune comme le fait LRO. Cette sonde d’environ 2 tonnes a été lancée en 2009 au cours de l’Année mondiale de l’astronomie. Elle orbite depuis à une altitude de 50 kilomètres au-dessus de la Lune.
Retrouvées par hasard, des plaques photographiques de l’Observatoire de Copenhague montrent le ciel tel qu’il était il y a plus d’un siècle.
La patrie de Tycho Brahe :
Au Danemark, l’astronomie a connu ses lettres de noblesse avec Tycho Brahe, le premier grand observateur des temps modernes. En 1642, quatre décennies après sa mort, l’Université de Copenhague se dote d’un observatoire installé à Rundetårn. Puis en 1861, un nouvel observatoire le remplace, celui d’Østervold. Le Bureau central des télégrammes astronomiques (CBAT), fondé en 1882, s’y installe de la Première guerre mondiale jusqu’en 1964.
L’Observatoire d’Østervold a été équipé en 1895 d’un instrument double. Il s’agissait d’un télescope associé à une lunette astronomique. L’un servait à l’observation visuelle, l’autre à la photographie du ciel sur des plaques en verre de 16 centimètres de côté. Continuer la lecture de Les trésors oubliés de l’Observatoire de Copenhague→
Seconde Pleine Lune de l’année, la Pleine Lune des neiges s’est levée ce soir dans une atmosphère refroidie par le vent du nord.
La Pleine Lune des neiges (ou de neige) fait traditionnellement suite à la Pleine Lune des loups du mois de janvier. Ce samedi 27 février, la Pleine Lune s’est produite à 8 heures 17 dans la constellation du Lion. Notre satellite naturel se trouvait alors à une distance de 370.596 kilomètres de nous. Mais tomber du lit un samedi matin n’est pas du goût de tout le monde. Les photographes pouvaient patienter jusqu’à ce soir pour admirer notre satellite naturel.
Ce cliché a été réalisé avant 19 heures, un peu après le lever de la Pleine Lune. Boîtier Lumix FZ82, zoom réglé sur 800 millimètres et pose de 1/5e de seconde à 200 iso. C’est le meilleur moment pour saisir la coloration rouge de l’astre dont la lumière doit traverser une épaisse atmosphère. En s’élevant, la Lune devient rapidement d’un jaune intense.
À savoir :
En raison de son importance dans la vie quotidienne de nos ancêtres, la Pleine Lune porte des noms différents depuis très longtemps. Les noms encore utilisés aujourd’hui nous viennent d’Amérique du Nord. On les trouve dans l’Almanach du fermier du Maine, une publication annuelle qui existe depuis 1818. Il y a un nom pour chaque Pleine Lune de l’année, en lien avec la météo, les récoltes ou les animaux.
Pleine Lune du loup, de neige, du ver, rose, des fleurs, de fraise, du cerf, de l’esturgeon, du maïs (ou de la récolte), du chasseur, du castor, froide. Rien ne vous empêche de renommer la Pleine Lune à votre guise. Celle de ce 27 février pourrait s’appeler la Pleine Lune des amoureux !
Un nouveau vol de la fusée Falcon 9 a eu lieu le 4 février. L’occasion d’immortaliser le lanceur passant devant le Dernier Quartier de Lune.
Un lancement de plus :
C’est devenu la routine : le 4 février une fusée Falcon 9 s’est envolée avec à son bord une soixantaine de satellites. Une étape de plus dans la création de la mégaconstellation de satellites Starlink. Ce projet inquiète beaucoup les astronomes, même si Elon Musk se veut rassurant. Le Falcon 9 est un lanceur dont la taille varie entre 53 et 70 mètres selon les versions. Cette fusée en partie réutilisable peut placer plus de 22 tonnes en orbite basse.
Si les planètes ont déserté le ciel en février, la Lune reste fidèle. Et quand elle se fait discrète, c’est pour laisser la place à Orion.
Un début d’année calme :
En 2020, le ciel nocturne nous avait offert une succession d’événements rarissimes. Un passage de Vénus à proximité des Pléiades qu’on ne peut observer qu’une fois tous les huit ans, la Grande conjonction (c’est tous les 20 ans), ou encore la belle comète Neowise. Dans ce dernier cas, la fréquence est aléatoire, la dernière grande comète étant Hale-Bopp en 1997. Ce début d’année est beaucoup plus calme et ce mois de février le confirme.
Steeven Chapados aime la Lune, et quand il la dessine, c’est au format XXL. Rencontre avec cet artiste québécois.
Dessine-moi la Lune :
En 1985, l’astronome amateur français Georges Viscardy publiait son Atlas-guide photographique de la Lune. L’ouvrage, monumental, était accompagné d’un magnifique dessin de la Pleine Lune réalisé par Jacqueline Ciffreo. Cette astronome française, qui a découvert la comète 108P/Ciffreo, était parvenue à restituer une multitude de formations lunaires sur un disque de 50 centimètres de diamètre. Un travail monumental qui alliait rigueur cartographique et esthétisme indéniable.
Coup double pour le photographe suédois Magnus Emlén qui a saisi une aurore boréale en train de se déployer derrière un halo lunaire.
Froide nuit suédoise :
La scène se déroule la nuit du 25 janvier dans la région de Gällivare, à l’extrême nord de la Suède. Il fait -29°, une température qui ne rebute pas pour autant le photographe Magnus Emlén (voir son compte Instagram). Ce photographe aime traquer les aurores boréales, assez courantes à cette latitude. La reprise de l’activité solaire depuis quelques mois ne peut que favoriser l’apparition de ces belles draperies célestes. Mais cette nuit-là, le photographe sait qu’il faudra composer avec la clarté lunaire, trois jours avant la Pleine Lune.
Il faut croire que la chance sourit aux audacieux. Alors qu’un halo lunaire ceinture notre satellite naturel, Magnus Emlén voit se former une aurore. Il décide d’aligner les deux phénomènes et de les immortaliser avec un objectif grand angle (14 millimètres de focale) pour les intégrer dans un paysage enneigé. Continuer la lecture de En Suède, une aurore boréale danse derrière un halo lunaire→
Qu’elle soit pleine ou en croissant, la Lune nous offre de jolis rendez-vous tout au long de l’année. Voici ceux qu’on pourra vivre en 2021.
Faire ses classes sur la Lune :
Noël vous a peut-être apporté une longue-vue ou un petit télescope. Pour étrenner cet instrument, quoi de mieux que de belles observations lunaires ? Rien de plus facile : pas besoin de s’éloigner de la pollution lumineuse. Une simple fenêtre ouverte, un balcon ou un coin de jardin pour poser votre instrument, et vous voilà devenu sélénographe. Le pointage est rapide, le spectacle est garanti même avec du matériel modeste (pensez aux jumelles).
Des chercheurs américains ont mis au point le petit rover PitRanger. Sa mission : étudier le sous-sol de la Lune.
Des trous dans la Lune :
Les missions d’exploration lunaires par les orbiteurs LRO (américain) et Kaguya (japonais) nous ont permis de connaître les moindres détails de la surface de notre satellite naturel. Grâce aux télescopes embarqués sur ces sondes, il a été possible de découvrir de nouvelles formations géologiques. Les plus énigmatiques sont des puits. On a identifié environ 200 trous dont le diamètre varie de quelques mètres à un kilomètre.
Ces gouffres correspondent à l’effondrement d’une partie du plafond d’anciens tunnels de lave. Des grottes géantes qui peuvent s’étirer sur des dizaines de kilomètres. Voilà une aubaine pour de futurs colonisateurs qui pourraient s’y abriter des radiations intenses et y construire de véritables villes souterraines.
La Pleine Lune n’est guère appréciée par les photographes. Sauf si elle s’accompagne d’étonnants jeux de lumière comme sur ce cliché réalisé en Alaska.
Pleine Lune nordique :
Le photographe Sebastian Saarloos est surtout connu pour ses images d’aurores boréales. C’est une vocation assez logique quand on vit comme lui en Alaska. Et le nouveau cycle solaire devrait offrir plein de belles opportunités. Mais pour lui comme pour beaucoup d’astrophotographes, la présence de la Pleine Lune est une gêne sérieuse. L’éclat de notre satellite naturel efface la plupart des étoiles. Et je ne vous parle même pas des discrètes nébuleuses ou des lointaines galaxies ! Alors, peut-on réconcilier les amoureux du ciel nocturne avec la brillante Séléné ?
Ce dimanche 13 décembre à l’aube le mince croissant de Lune a occulté une brillante étoile du Scorpion, Graffias (magnitude 2,6) à 7h30.
Les occultations d’étoiles offrent un joli spectacle facile à observer. C’est d’autant plus intéressant quand l’astre est lumineux et la Lune en croissant. Deux conditions réunies ce matin avec l’une des plus belles occultations de l’année. Elle concernait une étoile de la constellation du Scorpion. Il s’agit de Graffias(Beta Scorpii), la septième étoile la plus brillante de la constellation. Les astronomes savent que ce système sextuple (6 étoiles liées gravitationnellement) se situe à 400 années-lumière.
Le partage d’un montage photo sur les réseaux sociaux a parfois des conséquences inattendues. Exemple avec cette Pleine Lune au bout d’une route.
Le succès de cette photo est indéniable. Des centaines de milliers de “like“, une multitude de partages, la publication sur des pages d’organismes de nature… Serai-je en train de vous parler de l’une des superbes images primées au concours BigPicture Natural World ? Pas du tout ! Le cliché en question n’est qu’un très mauvais montage photo. On y voit la Pleine Lune dans un ciel d’encre au bout d’une route enneigée.
Le lever de Pleine Lune ce 30 novembre a été particulièrement spectaculaire. Pourquoi la Lune nous offre-t-elle cette superbe palette de couleurs ?
Vous l’avez sans doute remarqué, la Lune et le Soleil rougissent quand ils sont sur l’horizon. Quel est donc ce phénomène ? C’est le physicien anglais John William Strutt Rayleigh (1842-1919) qui l’a expliqué. Sur l’horizon, la lumière (blanche) des astres traverse une grande épaisseur d’atmosphère. Les molécules qui la composent diffusent beaucoup plus la composante bleue de cette lumière que la composante rouge. C’est ce qu’on appelle la diffusion de Rayleigh. En conséquence la Lune et le Soleil sont rouges sur l’horizon et deviennent de plus en plus blancs en s’élevant. Cette belle palette de couleurs est mise en évidence sur ce cliché :
Il n’y a pas qu’une seule image ici, mais une addition de 11 prises de vues avec StarMax. C’est le logiciel qui permet également de réaliser des rotations d’étoiles. On parle de chapelet pour ce genre de montage. J’ai laissé s’écouler 2 minutes entre chaque prise de vue. Le boîtier est un Nikon D7100 . La focale est de 300 millimètres, chaque pose dure 1/15e de seconde à 400 iso. si cela vous tente, la prochaine Pleine Lune aura lieu le 30 décembre.
La sonde Chang’E 5 est en route. Et si vous profitiez de la Pleine Lune ce weekend pour localiser la région où va se poser demain la mission chinoise ?
Une mission ambitieuse :
Avec Chang’E 5, c’est une opération particulièrement audacieuse que la Chine s’apprête à réaliser. Parti le 23 novembre, l’imposant vaisseau spatial (plus de 8 tonnes) est actuellement en route pour la Lune. Il devrait y larguer demain un atterrisseur au nord de l’Océan des Tempêtes. C’est dans la région du Mont Rümker, inexplorée jusqu’à présent, qu’il va collecter ses échantillons. Environ 2 kg de roches lunaires doivent être extraites et renvoyées sur Terre pour la mi-décembre. Une première depuis 1976, date de la précédente collecte réalisée par une sonde soviétique, Luna 24.
Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Partons à la découverte du cratère Hipparque.
Au milieu de la Lune :
J’ai le plaisir de vous proposer la douzième chronique dédiée aux paysages lunaires. Cette série, commencée il y a près de quatre ans, s’enrichit régulièrement. Comme pour les précédentes chroniques, une paire de jumelles bien calée ou mieux encore une longue-vue vous suffiront pour explorer cette zone. La découverte n’en sera que plus belle si vous disposez d’une lunette astronomique ou d’un petit télescope qui en révéleront toute la richesse. Cette fois je vous entraîne sur la bordure EST de la Mer des Nuées (Mare Nubium), légèrement au NORD du Mur Droit.
Le cratère Hipparque est observable dans les meilleures conditions juste après le Premier Quartier et avant le Dernier Quartier. Il porte le nom du célèbre astronome grec qui vécut dans l’Antiquité.
Alors que l’éclat de la Lune se fait de plus en plus puissant, les planètes Jupiter et Saturne continuent d’attirer tous les regards.
Les semaines qui viennent vont nous permettre de suivre le rapprochement entre les deux planètes géantes gazeuses Jupiter et Saturne. Il y a trois jours elles se trouvaient dans le sillage de la Lune (voir l’image). Depuis notre satellite naturel a filé vers l’EST tout en gagnant de l’éclat. Ce soir nous sommes la veille du Premier Quartier. La température est bien descendue et les tenues chaudes sont de rigueur. L’occasion de créer une composition autour d’un feu, avec les planètes entre les mains. Invisible sur le cliché, la planète Mars est également présente plus à l’EST (à gauche de l’arbre).
Le cliché a été réalisé avec un boîtier Nikon D7100 et un objectif Samyang de 12 millimètres de focale (ouverture 4,5). Pose de 6 secondes à 2500 iso. N’hésitez pas à sortir bien couvert pour admirer ce spectacle céleste. Vous pouvez aussi le photographier en vous inspirant de mes paramètres de prise de vue.
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Jupiter et Saturne poursuivent leur lent rapprochement. Ce soir on pouvait admirer les deux planètes géantes derrière le jeune croissant de Lune.
C’est un incroyable spectacle qui nous attend le 21 décembre. Les planètes géantes Jupiter et Saturne seront collées l’une à l’autre. Un rapprochement planétaire très serré qui ne se produit qu’une fois tous les vingt ans et dont nous reparlerons. En attendant cette superbe rencontre céleste, on peut suivre depuis plusieurs mois le lent rapprochement des deux astres. On les repère facilement au crépuscule. Ce soir la Lune âgée de trois jours était présente un peu plus bas, accompagnée de la délicate lumière cendrée. Elle sera légèrement en dessous des deux planètes géantes demain soir.
Ce cliché a été réalisé avec un boîtier Nikon D7100 et une focale de 35 millimètres. La pose était de 3 secondes à 1.000 iso. Ma compagne a gentiment pris la pose pour embellir la scène. Cette image a été reprise sur différents sites étrangers :
Vous pouvez retrouver dans la vidéo suivante quelques-unes de mes images et les astuces pour les réaliser :
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Dernière chance ce matin pour admirer la barque lunaire avant la Nouvelle Lune du 15 novembre. Un fin croissant qui a émergé du brouillard.
Les chasseurs de fins croissants aiment les rendez-vous à l’aube avec la barque lunaire. Seuls dehors pendant que d’autres dorment, ils savourent ces instants magiques. Pendant que les dernières étoiles s’éteignent, la Lune fait son show. Il faut un œil aguerri pour repérer le fin sourire lunaire qui s’élève lentement. Une paire de jumelles est parfois indispensable pour le trouver dans l’aube naissante. Ce 14 novembre, 24 heures avant la Nouvelle Lune, notre satellite naturel est apparu au milieu des bancs de brouillard qui recouvraient la Bourgogne.
Les occultations d’étoiles par la Lune sont assez fréquentes. C’est un joli spectacle qu’il est très facile d’observer avec peu de matériel.
Cache-cache céleste :
Au fil des nuits, vous avez sans doute remarqué que la Lune et les planètes circulent dans une bande de ciel. Cette bande est centrée sur l’écliptique, un grand cercle qui symbolise le plan du Système solaire. C’est en raison de leur proximité avec l’écliptique que certaines étoiles sont régulièrement sujettes à des occultations. Vues de la Terre, elles sont éclipsées par la Lune et beaucoup plus rarement par des planètes. C’est assez logique quand on compare le diamètre apparent de notre satellite naturel (30 minutes d’arc) à celui des planètes, environ 80 fois plus petit.
Depuis Raritan Bay, Au sud de New York, le lever de la Pleine Lune d’Halloween au-dessus de l’océan Atlantique a été particulièrement spectaculaire.
Pleine Lune d’Halloween :
Qu’est-il arrivé à la seconde Pleine Lune du mois d’octobre ? C’est sans doute la question que s’est posé Jim Haklar. Au cours de ce weekend nous avions normalement rendez-vous avec la Lune bleue. Bleue parce que c’est le nom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune d’un mois qui en compte deux. Mais ce n’est pas ce qu’a vu ce photographe américain. Posté dans la baie de Raritan (Raritan Bay), une baie des États-Unis formant la partie occidentale de la Lower New York Bay, il a profité d’un étonnant spectacle dans la soirée du 31 octobre. Semblant sortir de l’océan, notre satellite naturel ressemblait à un plat rempli de bonbons.