En examinant un spectre de l’étoile de van Maanen pris en 1917, un chercheur a découvert des indices en faveur de l’existence d’exoplanètes.
Des exoplanètes par milliers :
La recherche d’exoplanètes est un sujet qui mobilise de nombreux instruments astronomiques depuis un peu plus d’un quart de siècle. C’est en effet le 6 octobre 1995 que les chercheurs suisses Michel Mayor et Didier Queloz ouvraient le bal avec la détection de la première planète extrasolaire. En utilisant le télescope de 1,93 m de l’Observatoire de Haute-Provence, ils révélèrent l’existence de 51 Pegasi b. Il s’agit de la toute première exoplanète repérée à proximité d’une étoile comparable à notre Soleil.
Au 1er janvier 2021, plus de 4.300 exoplanètes ont été confirmées dans 3.242 systèmes planétaires. 720 d’entre eux sont des systèmes planétaires multiples. Mais la première preuve de l’existence d’exoplanètes est peut-être beaucoup plus ancienne. Continuer la lecture →
L’Union astronomique internationale (UAI) propose à chaque pays de nommer une exoplanète et son étoile. Pour la France il s’agit de HD8574b.
L’UAI fête ses 100 ans :
2019 est une année riche en anniversaires dans le domaine de l’espace. Les 50 ans du Premier Homme sur la Lune (On The Moon Again), les 100 ans de l’éclipse d’Einstein et de l’Union astronomique internationale. Cette vénérable institution a en effet vu le jour en 1919 grâce à la ténacité de l’astronome français Benjamin Baillaud qui en fut le premier directeur. Comme l’explique l’astrophysicienne néerlandaise Ewine van Dishoeck, élue présidente de l’UAI en 2015, « ce centième anniversaire offre une merveilleuse occasion de mettre en lumière tout ce que l’astronomie a pu nous apporter au cours du siècle passé en matière de science, de technologie ou encore d’inspiration. Faisons en sorte qu’ensemble, nous donnions le ton pour les 100 prochaines années! »
L’Observatoire de Haute-Provence continue sa quête des exoplanètes grâce à son spectrographe SOPHIE installé sur le télescope de 193 centimètres.
Un télescope célèbre :
La transparence du ciel de Haute-Provence semble avoir attiré les astronomes depuis longtemps. En 1605 un précepteur belge nommé Wendelin y aurait créé le premier site d’observation au-dessus du village de Lardiers. L’Observatoire de Haute-Provence (à quelques kilomètres de Forcalquier) est le seul observatoire en activité dont on peut visiter les installations. C’est donc avec grand plaisir que je m’y suis rendu pour découvrir son célèbre télescope de 193 centimètres. Cet instrument, opérationnel depuis 1958, était à l’origine doté de trois foyers différents : Newton (f/5), Cassegrain (f/15) et Coudé (f/32), mais seul le foyer Cassegrain est encore utilisé.
Des astronomes ont découvert une étoile de la taille de Saturne, ce qui en fait la plus petite connue à ce jour. Elle répond au doux nom de EBLM J0555-57Ab.
Nous savons tous qu’une étoile est une boule massive et lumineuse de plasma liée par sa propre gravité. Pour que la température de son cœur puisse atteindre plusieurs millions de degrés, condition indispensable pour amorcer la réaction de fusion nucléaire qui va permettre la transformation de l’hélium en hydrogène, l’étoile doit donc impérativement avoir un diamètre et une densité conséquents.
Pour mémoire le diamètre de notre Soleil est 107 fois plus important que celui de la Terre et 11 fois plus important que celui de Saturne, et notre étoile a une taille bien modeste quand on la compare à la plupart de ses voisines dans la Voie lactée. Continuer la lecture →
Les amoureux de l’espace avaient rendez-vous du 11 au 13 novembre pour la dixième édition des Rencontres du Ciel et de l’Espace à Paris.
Comme tous les deux ans depuis 1998, l’Association Française d’Astronomie (AFA) a organisé les Rencontres du Ciel et de l’Espace (RCE) à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris) pendant trois jours du 11 au 13 novembre, l’occasion pour les novices de découvrir le monde de l’astronomie et pour les passionnés de se retrouver pour partager et échanger sur leur passion.
Cette dixième édition a tenu ses promesses avec plusieurs milliers de visiteurs qui ont arpenté les couloirs de la Cité où s’étaient rassemblées pour l’occasion plus d’une cinquantaine d’associations et de sociétés présentant lunettes, télescopes, météorites, livres ainsi que de très nombreux accessoires dédiés à l’observation du ciel nocturne mais également du Soleil. Continuer la lecture →
La NASA utilise depuis plusieurs années SOFIA, un observatoire volant installé dans un avion et dédié à l’étude de l’Univers dans l’infrarouge.
C’est en 2007 que SOFIA (Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy) est entré en service. Cet observatoire volant se compose d’un télescope infrarouge de 2,5 mètres de diamètre (conçu par l’agence spatiale allemande) installé à bord d’un Boing 747 SP, un quadriréacteur doté d’une trappe coulissante à l’arrière. Une fois qu’il a rejoint son altitude de croisière (13 km), l’avion laisse en-dessous de lui plus de 99% de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère terrestre ; la trappe peut alors s’ouvrir et le télescope entre en action, captant 80% de lumière infrarouge supplémentaire par rapport à un télescope resté au sol.
SOFIA dispose de 3 caméras couvrant les longueurs d’onde de l’infrarouge (FLITECAM, FORCAST et HAWC) et 5 spectromètres dont les mesures sont analysées dans un compartiment pressurisé au centre de l’appareil. Continuer la lecture →
L’ESO s’est doté d’un réseau de 12 petits télescopes automatisés qui vont utiliser la méthode des transits pour détecter de nouvelles exoplanètes.
Il y a tout juste 20 ans que les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz découvraient la première planète extrasolaire (51 Pegasi b). On en recense aujourd’hui plus de 2000, une quête qui motive de nombreux chercheurs et mobilise d’importants moyens.
En vidéo : qu’est-ce qu’une exoplanète ?
L’une des méthodes de détection des exoplanètes est celle des transits. Il s’agit d’une méthode photométrique consistant à mesurer de faibles variations périodiques de la luminosité d’une étoile qui correspondraient au passage d’une planète entre cette étoile et nous.
Cette méthode a deux limites : d’une part le plan orbital d’une exoplanète ne la conduit pas forcément à passer entre nous et son étoile. D’autre part un transit est d’autant plus rare que la période de révolution de cette exoplanète est importante.
L’instrument européen SPHERE est opérationnel depuis plus d’un an sur le VLT. Le CNRS nous présente en vidéo cet étonnant chasseur d’exoplanètes.
Installé depuis mai 2014 sur le Very Large telescope de l’ESO, l’instrument SPHERE (Spectro Polarimetric High contrast Exoplanet REsearch) est conçu pour fournir directement des images des planètes extrasolaires ainsi que leurs caractéristiques spectrales et colorimétriques.
Pour que l’instrument SPHERE soit capable d’imager et de caractériser des exoplanètes en orbite autour d’étoiles proches, il est indispensable de remplir deux conditions :
installer SPHERE sur un très grand télescope (c’est le cas avec le VLT dont chacun des 4 télescopes dispose d’un miroir de 8.2 m de diamètre)
disposer d’une optique adaptative particulièrement performante, ce que nous expliquent les chercheurs David Mouillet (LAOG) et Thierry Fusco (ONERA) dans cette vidéo
Rappelons que nous fêterons cette année au mois d’octobre la découverte de la première exoplanète, 51 Pegasi b ; c’était en 1995 à l’Observatoire de Haute-Provence grâce à Michel Mayor et Didier Queloz. En 20 ans, ce sont près de 2000 exoplanètes qui ont été découvertes. Désormais les astronomes disposent d’instruments capables de détecter des exoterres, des planètes qui se situent dans la zone d’habitabilité d’étoiles semblables au Soleil, à l’image de Kepler 452b.
Une équipe de scientifiques a découvert que Gliese 436b, une exoplanète connue depuis 2004, est accompagnée sur son orbite par un immense nuage d’hydrogène.
Gliese 436b est une planète extrasolaire légèrement plus massive que Neptune qui orbite autour de Gliese 436, une naine rouge située à un peu plus de 33 années-lumière de nous dans la constellation du Lion.
Une étude publiée dans la revue Nature présente les résultats d’une équipe de chercheurs qui ont observé les transits de Gliese 436b devant son étoile à l’aide du télescope spatial Hubble (l’exoplanète réalise une orbite complète en 2 jours et 15,5 heures).
Les astronomes viennent de confirmer une découverte réalisée il y a deux ans : Tom Wagg, 15 ans, avait soupçonné l’existence d’une exoplanète sur un cliché.
Depuis la première découverte d’une exoplanète en 1995 (51 Pegasi b) par les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz à l’Observatoire de Haute-Provence, la liste n’a cessé de s’allonger et on compte aujourd’hui environ 2000 exoplanètes.
Parmi les récentes découvertes, WASP-142b est une nouvelle Jupiter chaude située à 1000 années-lumière de nous dans la constellation australe de l’Hydre qui tourne en seulement deux jours autour de son étoile. Cette exoplanète serait presque passée inaperçue si elle n’avait pas été découverte par un jeune garçon, Tom Wagg, 17 ans aujourd’hui.
L’Observatoire de Haute-Provence est surtout célèbre pour son télescope de 193 centimètres de diamètre.
Comme le rappelle une plaque apposée à l’entrée d’une coupole, c’est cet instrument qui a permis la détection de la première planète extrasolaire (51 Pegasi b) en 1995 par les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz.