Découverte par des amateurs équipés de puissants télescopes, une tempête de sable prend de l’ampleur sur la lointaine planète Mars.
Mars se réchauffe :
Comment une tempête de sable prend-elle naissance sur Mars ? Imaginez que la Planète rouge se rapproche du Soleil comme c’est le cas depuis le mois de mai 2024. Le réchauffement du sol gelé provoque une rapide sublimation du dioxyde de carbone qui s’y était déposé durant l’hiver martien. Cette sublimation entraîne la formation de courants thermiques entre les régions recouvertes de givre et celles qui dégèlent. Les ingrédients se trouvent alors réunis pour donner naissance à de puissantes tempêtes :
#Mars on August 21st https://t.co/ZfxBI939cl Reasonable seeing. Bright and extensive dust clouds across Chryse on the limb extending toward Sinus Meridiani near centre. C14 with Uranus-C camera. pic.twitter.com/J73zRwS0Tb
Les poussières de sable sont soulevées sur plusieurs milliers de mètres d’altitude. Elles sont ensuite transportées sur de grandes distances par des vents dont la vitesse peut parfois dépasser 100 kilomètres/heure. La tempête peut durer des semaines et s’étendre à toute la planète, comme ce fut le cas en 2018.
Observée sur Jupiter depuis plus de 350 ans, la célèbre Grande Tache rouge ne cesse de rétrécir. La preuve en images.
Anticyclone géant :
C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire. La GTR (Grande Tache rouge) est un gigantesque anticyclone orangé que l’on observe sur Jupiter. Sa couleur pourrait s’expliquer par l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface. La découverte de la GTR par le français Jean-Dominique Cassini date de 1665. Depuis, les astronomes n’ont jamais cessé de l’étudier :
Depuis une centaine d’années environ, les astronomes constatent que la Grande Tache rouge diminue. L’astrophotographe Damian Peach en apporte la preuve en images. Continuer la lecture →
Spectacle impressionnant immortalisé par Damian Peach : de gigantesques ombres saluent le lever du Soleil dans le cratère lunaire Platon.
Un faux lac lunaire :
Lorsque le Soleil se lève, des ombres démesurées s’étirent sur le fond de Platon, un cratère d’impact lunaire d’une centaine de kilomètres. Voici la scène qui a été enregistrée par l’un des plus talentueux astrophotographes planétaires, Damian Peach (voir son site internet). On lui doit une collection de superbes clichés réalisés ces dernières années, comme par exemple cette incroyable image de la planète Mars en 2020. Cette fois, Damian Peach s’est penché sur Platon (nommé ainsi par l’Union Astronomique Internationale en l’honneur du célèbre philosophe grec) :
Ce cratère se situe au Nord-Est de la mer des Pluies, bien plus au Nord que Copernic. En raison de son albédo très sombre (le fond du cratère est plus foncé que les mers environnantes), Platon est également surnommé le grand Lac noir. Continuer la lecture →
Obtenu le 30 octobre avec un télescope de 1 mètre installé au Chili, ce cliché de la planète Mars est le plus détaillé jamais obtenu depuis la Terre.
Très haute résolution :
L’image est exceptionnelle et on la doit à l’astrophotographe Damian Peach. Pour saisir la planète Mars le 30 octobre, il a utilisé un télescope à distance. Un instrument de l’observatoire Chilescope dont le miroir mesure 1 mètre de diamètre. En profitant d’une atmosphère stable, D. Peach a obtenu un portrait stupéfiant de la Planète rouge.
La calotte polaire sud (en haut du disque) a bien fondu depuis le 2 septembre, premier jour de l’été dans l’hémisphère sud martien (Mars étant inclinée sur son orbite, elle connaît des saisons, comme la Terre). C’est à la surface de cette couche de glace carbonique que la caméra de MRO (Mars Reconnaissance Orbiter)a saisi d’incroyables motifs composés de sable mélangé à la glace. Continuer la lecture →
Il aura suffit d’un mois pour que la tempête de sable apparue fin mai sur Mars se répande sur toute la surface de la Planète rouge.
Comment naissent les tempêtes de sable sur Mars ? C’est pendant le printemps martien (qui a débuté le 22 mai), quand la Planète rouge se rapproche du Soleil (plus courte distance fin juillet), que le réchauffement de la calotte polaire Sud provoque une sublimation rapide du dioxyde de carbone dont elle est constituée. Des courants thermiques se forment entre les régions recouvertes de givre et celles qui dégèlent, donnant parfois naissance à de puissantes tempêtes : les poussières de sable sont alors soulevées sur plusieurs milliers de mètres d’altitude et emportées dans toutes les directions par des vents dont la vitesse peut dépasser 100 km/h.
Le 30 mai l’orbiteur MRO a enregistré les premiers signes d’une tempête qui a mis un mois pour recouvrir tout le paysage. Continuer la lecture →
L’astrophotographe Damian Peach a immortalisé le passage de la planète Mars entre les nébuleuses de la Lagune et Trifide dans le Sagittaire.
Mars est la planète à suivre en 2018 : le 27 juillet prochain elle se trouvera à un peu moins de 58 millions de km de la Terre (ce sera l’opposition) et son disque orangé (une couleur provoquée par l’oxyde de fer présent en grande quantité dans le sol martien) aura un diamètre de 24 sec d’arc et une magnitude de -2,8. Ce sera alors l’astre le plus brillant du ciel nocturne si on fait abstraction de la Lune.
La Planète rouge n’est encore qu’à 180 millions de km de nous mais elle se trouve pour une petite dizaine de jours idéalement placée dans la constellation du Sagittaire entre deux très belles nébuleuses, La Lagune et Trifide, comme le montre cette superbe image réalisée le 18 mars par l’astrophotographe Damian Peach (1,5 heure de poses avec une lunette de 106 mm de diamètre). Continuer la lecture →
Le 3 juin la planète Saturne passe à l’opposition, sa plus courte distance à la Terre. C’est le moment de l’observer dans la constellation d’Ophiuchus.
Les planètes nous gâtent en cette première moitié de l’année : après l’opposition de Jupiter le 8 mars et celle de la Planète rouge le 22 mai, c’est au tour de Saturne de prendre place à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre. La planète aux anneaux passe à l’opposition le 3 juin à une distance légèrement supérieure à 9 Unités Astronomiques (l’U.A. vaut 150 millions de km, la distance Terre-Soleil).
Bien que les anneaux de Saturne commencent à apparaître dans une simple paire de jumelles (ils approchent les 275.000 km de diamètre), le mieux pour les admirer est de se munir d’une petite lunette astronomique grossissant une cinquantaine de fois. Continuer la lecture →
L’astrophotographe Damian Peach a réalisé un montage avec ses superbes images de la planète Saturne. On peut ainsi mieux apprécier les variations de l’inclinaison des anneaux.
Les anneaux de Saturne ont été observés pour la première fois par Galilée, mais c’est 45 ans plus tard, en 1655, que l’astronome hollandais Christian Huygens a compris leur véritable nature. Constitués d’innombrables particules de glace et de poussière, les anneaux ont une épaisseur de moins de 1 km et s’étendent jusqu’à 300 000 km de Saturne.
Il faut presque 30 ans à Saturne pour réaliser une orbite autour du Soleil ; vus de notre observatoire mobile (la Terre), les anneaux nous apparaissent sous un angle variable.
Ce samedi 23 mai, Saturne, le joyau du Système solaire, est au plus près de la Terre à seulement 1,341 milliard de km. La planète aux anneaux est en opposition avec le Soleil, ce qui signifie qu’elle se lève exactement quand se couche notre étoile.
Vous pouvez suivre Saturne toute la nuit entre les constellations de la Balance et du Scorpion. La sixième planète du Système solaire est malheureusement assez basse, 25° seulement au-dessus de l’horizon sud, là où la turbulence atmosphérique diminue la netteté des astres.
Le 17 août 2014, l’astronome amateur Terry Lovejoy découvrait une comète (surnommée C/2014 Q2 Lovejoy) depuis son observatoire situé non loin de Brisbane, dans l’état du Queensland. Terry Lovejoy, qui a réalisé cette découverte à l’aide d’une caméra CCD et d’un simple télescope de 20 centimètres de diamètre, n’en est pas à son coup d’essai.
C’est la cinquième fois qu’il découvre un astre chevelu, et son nom est tout particulièrement associé à C/2011 W3 Lovejoy, l’une des plus belles comètes qui illumina le ciel de l’hémisphère sud début janvier 2012, après avoir résisté à son survol du Soleil entre le 15 et le 16 décembre 2011 (à une distance de 140.000 kilomètres).