Le ciel nocturne offre régulièrement de très beaux spectacles. Exemple avec ce cliché pris depuis le WIYN Télescope en Arizona.
Un observatoire dans le désert :
Avec son miroir de 3,5 mètres, le WIYN Télescope (Wisconsin-Indiana-Yale-NOIRLab Telescope) est l’un des plus gros instruments de l’Observatoire de Kitt Peak (KPNO). Seul le télescope Mayall de 4 mètres de diamètre le surpasse. L’observatoire est situé en Arizona dans le désert de Sonora, la plus grande zone aride de l’Amérique du Nord. On y trouve de magnifiques cactus Saguaro (Carnegiea gigantea) dont certains atteignent 15 mètres de haut, et les orages y sont très spectaculaires :
En raison de son climat sec et ensoleillé, la région a été choisie en 1958 pour y installer l’observatoire. Il compte actuellement deux radiotélescopes et vingt-deux télescopes optiques. Continuer la lecture →
À l’approche du périgée, la comète 12P/Pons-Brooks présente une curieuse queue de poussière en forme d’ éventail. Explications.
Comète australe :
On avait presque oublié la comète 12P/Pons-Brooks ! J’avais pu l’apercevoir une dernière fois le 10 avril 2024 avant qu’elle ne soit trop proche du Soleil. Devenue inobservable en France depuis son passage au périhélie le 21 avril dernier, elle reste cependant à la portée des télescopes installés dans l’hémisphère Sud :
Au début du printemps, l’astre chevelu s’était fait remarquer par la splendeur de sa queue de gaz (appelée aussi queue ionique). Vient désormais si ajouter une étonnante queue de poussière en éventail (explications ci-dessous). Le phénomène devrait s’intensifier jusqu’au périgée le 2 juin (la comète sera alors à 1,55 UA de la Terre). Bien qu’elle se rapproche, la comète garde un éclat stable (magnitude 6 environ) puisque dans le même temps elle s’éloigne du Soleil. Continuer la lecture →
Le 10 avril, au-dessus de l’horizon Ouest, on pouvait observer la discrète comète 12P/Pons-Brooks sous la jeune Lune et Jupiter.
Comète au crépuscule :
Il vous reste peu de temps pour repérer 12P/Pons-Brooks au-dessus de l’horizon. La comète du moment file en direction du Soleil et ne sera bientôt plus observable. Comme je vous l’avais déjà laissé entendre, cet astre chevelu n’est pas vraiment spectaculaire. Dans une paire de jumelles, sous un ciel de campagne, elle se montre timidement. La photo ci-dessous, réalisée avec un objectif de 50 millimètres monté sur un boîtier Nikon D7100, illustre bien le peu d’éclat de cette lointaine visiteuse :
Le 10 avril 2024, nous pourrons admirer une dernière fois la comète 12P/Pons-Brooks. Un départ qu’accompagnent Jupiter et la Lune.
Spectacle au crépuscule :
Le 10 avril 2024, ceux qui n’ont pas pu suivre la Grande éclipse américaine deux jours plus tôt se verront offrir un joli lot de consolation. Si la météo le permet, vous pourrez assister au rendez-vous en soirée de trois astres, juste au-dessus de l’horizon Ouest. Les deux premiers seront aisés à localiser : la Lune avec à sa gauche Jupiter. Plus délicate à repérer, la comète 12P/Pons-Brooks se situera un peu en-dessous :
Trente minutes après le coucher du Soleil, vous pourrez commencer à rechercher le fin croissant à l’œil nu. Le ciel s’assombrissant, vous verrez progressivement apparaître la lumière cendrée qui l’accompagne. Plus à gauche, un point brillant attirera votre regard. Il s’agit de Jupiter, la planète gazeuse géante. Ce sont les dernières semaines pour l’observer avant sa conjonction solaire le 18 mai. Elle deviendra ensuite planète du matin à partir du mois de juin. Continuer la lecture →
L’astrophotographe Christian Bertincourt nous fait partager une soirée dans la Drôme avec la belle comète 12P/Pons-Brooks.
Chasse à la comète :
Pour un astrophotographe comme pour un amoureux du ciel étoilé, la météo est un facteur déterminant. Et il faut bien l’avouer, ce mois de mars 2024 est assez chaotique. Difficile de faire le marathon Messier ou d’admirer en soirée les splendeurs dans le sillage de la comète 12P/Pons-Brooks. On peut alors opter pour la location d’un télescope à distance… ou partir à la recherche d’un coin de ciel bleu :
Christian Bertincourt a choisi la seconde option le 13 mars pour aller immortaliser la comète du moment. Cet astrophotographe lyonnais réalise régulièrement de très belles images nocturnes, à découvrir sur son site ou sa galerie d’images Flickr. Il nous livre le récit de sa soirée. Continuer la lecture →
Chaque nuit, la queue de la comète 12P/Pons-Brooks se décline en de multiples variations. Un régal pour les astrophotographes.
Progrès fulgurants :
Le spectacle aurait fait rêvé Louis Thollon, qui observait et dessinait déjà la comète 12P/Pons-Brooks en 1884 à l’Observatoire de Nice. Cet astronome français ne pouvait pas imaginer ce que l’on serait capable de photographier 140 ans plus tard :
Il aura suffi à la comète de parcourir deux fois son orbite pour que notre vision des astres chevelus change radicalement. Grâce aux progrès foudroyants de la photographie astronomique, les comètes nous offrent des détails insoupçonnés :
Depuis Galilée, les astronomes avaient appris à dessiner les astres pour garder une trace de leurs observations. Certains étaient passés maîtres dans l’art de “croquer” les cratères lunaires et les surfaces planétaires. Mais comment représenter l’invisible (ou presque) ? Car c’est bien le problème que l’on rencontre avec les queues de gaz des comètes (appelées aussi queues ioniques), particulièrement ténues.
La comète 12P/Pons-Brooks arrive ! Cielmania et La Chaîne Astro s’associent pour vous aider à bien préparer vos observations.
Une comète à suivre :
Les comètes sont des petits corps célestes constitués de glace et de poussière. À l’approche du Soleil, ces astres sont soumis à différents rayonnements et laissent échapper du gaz et des poussières dans leur sillage. C’est le moment où les comètes deviennent les plus lumineuses :
Les comètes portent le nom de leur (s) découvreur (s). 12P/Pons-Brooks a été découverte en 1812 par Jean-Louis Pons et retrouvée en 1883 par William Robert Brooks. La lettre P indique qu’elle est périodique : elle repasse nous voir tous les 71 ans environ. Avec La Chaîne Astro, voici tout ce que vous devez savoir au sujet de cet astre chevelu observable en soirée :
La magnitude des comètes :
Pour indiquer la luminosité des astres, on utilise une échelle de mesure logarithmique, l’échelle des magnitudes. Voici quelques magnitudes : -26,7 pour le Soleil, -12,6 pour la Pleine Lune, 2 pour l’étoile polaire ou encore 3,4 pour la grande galaxie d’Andromède :
Les étoiles les plus faibles visibles à l’œil nu sous un très bon ciel ont une magnitude de 6. L’éclat de la comète 12P/Pons-Brooks a franchi ce cap symbolique, mais attention, une comète est un astre flou. Il faut donc beaucoup relativiser cette valeur… Il est intéressant de lire à ce sujet la mise au point de l’astronome Alan Hale lors du passage de la comète ZTF.
Cinq conseils pour ne pas être déçu :
Téléchargez une application comme Stellarium sur votre smartphone, elle vous sera très utile pour localiser la comète.
Fuyez la pollution lumineuse. La dernière comète assez brillante pour être observable en ville était Hale-Bopp au printemps 1997.
Emportez une paire de jumelles, c’est l’instrument idéal pour traquer 12P/Pons-Brooks.
Laissez vos yeux s’adapter à l’obscurité pendant 15-20 minutes. Pensez à régler au préalable la luminosité de votre smartphone au minimum pour ne pas être ébloui.
Méfiez-vous des photos de la comète : les astrophotographes additionnent souvent plusieurs images pour faire ressortir des détails dans les queues de la comète. Ils n’hésitent pas non plus à inventer des compositions avec des focales différentes (voir par exemple les surprenantes images de la comète Nishimura).
Observations aux jumelles :
On trouve sur les forums d’astronomie quelques témoignages d’observations de 12P/Pons-Brooks aux jumelles loin des villes. Avec des 10X43 (grossissement 10 fois, diamètre des objectifs de 43 millimètres), l’astre chevelu ressemble à une petite tache floue grise. D’imposantes jumelles 25X100 montrent une courte queue. Rappelons enfin que notre œil n’est pas assez sensible pour nous révéler la couleur de la comète dans ces instruments. Les photographies la montrent verte, un phénomène de fluorescence qui trouve son origine dans l’excitation des molécules de carbone diatomique.
Continuant de se rapprocher, la belle comète 12P/Pons-Brooks devient une cible de choix pour les astrophotographes.
Belle visiteuse :
C’est une évidence : les comètes sont des apparitions célestes éphémères qui ont fasciné toutes les grandes civilisations. Comme aime à le rappeler Michel Ory, les comètes sont un peu comme les dinosaures. Les deux exercent une fascination manifeste sur les foules. Tout enfant, de tout pays, de toute culture, a les yeux qui brillent lorsqu’on lui montre une photographie de dinosaure ou de comète. Il n’a aucun mal à les dessiner. Ces sujets de science sont devenus au fil du temps des éléments de la culture populaire :
Et ce n’est pas la belle visiteuse du moment, 12P/Pons-Brooks, qui va déroger à la règle. Rappelons que cette comète a été découverte en 1812 par Jean-Louis Pons et retrouvée en 1883 par William Robert Brooks. Elle repasse nous voir tous les 71 ans environ. Continuer la lecture →
Le 8 avril 2024, six planètes et une comète seront brièvement observables durant la phase totale de la Grande éclipse américaine.
Soleil noir en Amérique :
Au printemps 2024, six mois après une éclipse annulaire, l’Amérique va connaître sa seconde éclipse totale de Soleil en moins de dix ans. La précédente avait eu lieu le 21 août 2017. Le 8 avril 2024, un lundi comme le 21 août 2017, l’ombre de la Lune traversera le Mexique, l’Amérique du Nord et la province du Québec. En théorie, c’est au Texas que la météo devrait être la plus favorable. La carte suivante permet de visualiser la ligne de centralité. De part et d’autre, l’éclipse sera partielle, donc peu spectaculaire :
La plupart des regards scruteront l’aspect de la couronne solaire durant la phase totale d’une durée maximale de 4 minutes. Il ne sera pourtant pas inintéressant d’observer le reste du ciel. En effet, ce sont six planètes et la comète 12P/Pons-Broocks qui se joindront au Soleil éclipsé. Continuer la lecture →
Traversant la constellation du Cygne en ce début d’année, la comète 12P/Pons-Brooks a croisé NGC 6888, la Nébuleuse du Croissant.
Comète franco-américaine :
La comète 12P/Pons- Brooks (dénichée le 12 juillet 1812) est l’une des nombreuses trouvailles de Jean-Louis Pons. Issu d’une famille modeste, Pons est entré comme concierge à l’Observatoire de Marseille en 1789. Analphabète mais passionné d’astronomie, il découvre sa première comète en 1801 avec une lunette de sa fabrication. Parallèlement, il suit des cours d’astronomie à l’observatoire. Son excellente vue et sa ténacité vont lui permettre d’être le premier à repérer 37 astres chevelus en 26 ans !
Cette comète a été redécouverte en 1883 par l’astronome américain William Robert Brooks, d’où son double nom. Il s’agit d’une comète périodique qui revient nous voir tous les 71 ans environ. Certains de ses précédents passages on été observés depuis l’an 1385, mais sa périodicité n’a été établie qu’au XIXe siècle. Continuer la lecture →
La comète 12P/Pons-Brooks n’en finit pas d’intriguer les astronomes avec une quatrième éruption majeure en 2023.
Une comète à moitié française :
La comète 12P/Pons- Brooks a été repérée le 12 juillet 1812 par Jean-Louis Pons. Cet astronome français est célèbre pour ses découvertes cométaires. Né en 1761, Pons grandit dans une modeste famille au milieu de ses dix frères et sœurs. En 1789, il devient le concierge de l’Observatoire de Marseille. Analphabète mais passionné d’astronomie, il déniche sa première comète en 1801 avec une lunette de sa fabrication. Il suit parallèlement des cours d’astronomie à l’observatoire. Son excellente vue et sa ténacité vont lui permettre de découvrir 37 astres chevelus en 26 ans !
La comète de Pons a été redécouverte en 1883 par l’astronome américain William Robert Brooks, d’où son double nom. Il s’agit d’une comète périodique qui revient nous voir tous les 71 ans environ. Certains de ses précédents passages on été observés depuis l’an 1385, mais sa périodicité n’a été établie qu’au XIXe siècle. Continuer la lecture →
Attendue au printemps 2024, la comète 12P/Pons-Brooks est devenue beaucoup plus brillante le temps d’une forte éruption.
Une comète à moitié française :
La comète 12P/Pons- Brooks a été repérée le 12 juillet 1812 par Jean-Louis Pons. Cet astronome français est célèbre pour ses découvertes cométaires. Né en 1761, Pons grandit dans une modeste famille au milieu de ses dix frères et sœurs. En 1789, il devient le concierge de l’Observatoire de Marseille. Analphabète mais passionné d’astronomie, il déniche sa première comète en 1801 avec une lunette de sa fabrication. Il suit parallèlement des cours d’astronomie à l’observatoire. Son excellente vue et sa ténacité vont lui permettre de découvrir 37 astres chevelus en 26 ans !
La comète de Pons a été redécouverte en 1883 par l’astronome américain William Robert Brooks, d’où son double nom. Il s’agit d’une comète périodique qui revient nous voir tous les 71 ans environ. Certains de ses précédents passages on été observés depuis l’an 1385, mais sa périodicité n’a été établie qu’au XIXe siècle. Continuer la lecture →
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh