Pour comprendre ce qui se passe très loin dans l’Univers, les chercheurs ont besoin d’identifier de nouvelles molécules en laboratoire.
Des antennes pour traquer les molécules :
Depuis Galilée il y a quatre siècles, les astronomes n’ont de cesse d’améliorer leurs instruments d’observation. Objectif : voir toujours plus loin pour mieux comprendre ce qui nous entoure. Mais pour interpréter certaines données acquises avec les plus puissants instruments, il faut parfois faire un détour par le laboratoire.
Prenez ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), cet observatoire radiomillimétrique et submillimétrique construit au Chili. Dans les informations recueillies par ses antennes, les astronomes retrouvent en général la signature de nombreuses molécules déjà connues. Mais il arrive que des raies spectrales enregistrées n’appartiennent à aucun composé identifié. C’est là qu’entre en scène la spectroscopie moléculaire développée dans certains laboratoires. Continuer la lecture →
Dans la constellation du Poisson austral, cherchez Fomalhaut. Cette étoile est entourée d’un disque de glace et de poussières.
Carte d’identité :
Si vous sortez admirer le ciel aux alentours de minuit, vous repérerez aisément le carré de Pégase plein sud. En abaissant votre regard en direction de l’horizon, vous remarquerez une étoile de magnitude 1 dans une région pauvre en astres brillants. Il s’agit de Fomalhaut dans la constellation du Poisson austral. C’est une étoile jeune (400 millions d’années environ) et blanche. Elle se trouve à environ 25 années-lumière de nous. Elle est deux fois plus grande, deux fois plus massive et seize fois plus lumineuse que le Soleil.
Légende ou histoire véridique ? On raconte qu’il y a 3.000 ans, en Perse (l’actuel Iran), Fomalhaut était l’une des quatre étoiles royales. Elle trônait dans l’une des quatre régions célestes, les autres étant gouvernées par Aldébaran, Régulus et Antarès. Continuer la lecture →
Au Chili, les 66 antennes d’ALMA scrutent les disques de gaz et de poussière qui entourent de jeunes étoiles, à la recherche d’exoterres.
Un radiotélescope géant :
ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un observatoire radiomillimétrique et submillimétrique. Il se situe au Chili, à plus de 5.000 mètres d’altitude. Réalisé par l’ESO, il se compose de 66 antennes de 12 et 7 m de diamètre. Elles se déploient sur 16 km de façon à simuler un radiotélescope géant. Mais nous n’en voyons qu’une infime partie sur ce cliché.
Plusieurs instruments viennent de fournir une image inédite d’un amas, Westerlund 1, dont certaines étoiles présentent de curieuses queues.
Westerlund 1 (connu également sous le matricule ESO 277-12) est un jeune amas ouvert (son âge est estimé à 3 millions d’années) composé d’environ 200.000 étoiles et situé à presque 15.000 années-lumière dans la constellation australe de l’Autel. Il a été découvert en 1961 par Bengt Westerlund, un astronome suédois spécialisé dans l’étude des populations stellaires et des Nuages de Magellan.
Pour sonder ce groupe d’étoiles, l’un des plus massifs et des plus jeunes que l’on peut observer dans la Voie lactée, les astronomes de l’Observatoire Européen Austral (ESO) ont combiné les données fournies par deux instruments : ALMA, (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), un observatoire radiomillimétrique et submillimétrique installé à plus de 5.000 mètres d’altitude sur le plateau de Chajnantor dans le désert d’Atacama au Chili, et le télescope spatial Hubble. Continuer la lecture →
L’adhésion de l’Irlande à l’ESO porte désormais à 16 le nombre de pays engagés dans le développement du télescope géant E-ELT.
Petit pays d’un peu plus de 5 millions d’habitants, l’Irlande a une longue tradition astronomique. C’est en effet à Birr, une ville des Midlands, que William Parsons, troisième comte de Ross, fit construire en 1860 le Léviathan (gravure ci-dessous), un télescope de 183 centimètres de diamètre qui resta le plus grand du monde jusqu’à la mise en service du télescope Hooker de 2,5 mètres à l’Observatoire américain du mont Wilson en 1917.
Le site du Léviathan accueille désormais quelques-unes des antennes du radiotélescope européen géant LOFAR (LOw Frequency ARray). Continuer la lecture →
Le LSST (Large Synoptic Survey Telescope) sera l’un des télescopes les plus puissants du monde dans les années 2020. Présentation en vidéo.
Les chiffres annoncés pour le LSST donnent le vertige : ce télescope de 8,4 mètres de diamètre (actuellement en construction au Chili), équipé de la plus puissante caméra numérique jamais réalisée, devrait être capable de photographier la totalité du ciel visible de l’hémisphère sud en seulement 3 nuits en prenant une image de 9,6 degrés carrés (soit 47 fois la taille de la Pleine Lune) toutes les 20 secondes !
Chaque portion du ciel sera observée en moyenne 80 fois par an pendant 10 ans, à raison de 30 téraoctets de données collectées chaque nuit. Cette vidéo de Guillaume Doyen nous permet de découvrir cet incroyable télescope. Continuer la lecture →
Au Chili, les 66 antennes d’ALMA scrutent les disques de gaz et de poussière qui entourent de jeunes étoiles, à la recherche d’exoterres.
ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un observatoire radiomillimétrique et submillimétrique installé sur le plateau de Chajnantor, au Chili, à plus de 5.000 mètres d’altitude. Réalisé par l’ESO, il se compose de 66 antennes de 12 et 7 m de diamètre qui se déploient sur 16 km de façon à simuler un radiotélescope géant.
L’ensemble est situé dans le désert d’Atacama, près de la ville chilienne de San Pedro de Atacama, sur le plateau de Chajnantor. Continuer la lecture →
Les averses sont brèves et rares dans le désert d’Atacama. Une sécheresse qui fait le bonheur des astronomes et des photographes nocturnes.
De l’eau dans le désert d’Atacama ! Voilà qui a de quoi surprendre dans cette région, l’une des plus arides du monde avec moins de 10 millimètres de précipitations par an. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’ESO y a implanté ses principaux observatoires dont le Very Large Telescope et le futur géant E-ELT. Protégé de la pluie par la barrière que forme la cordillère des Andes, le désert d’Atacama compte en effet plus de 300 nuits claires par an et une absence totale de pollution lumineuse, ce qui en fait l’un des meilleurs sites astronomiques au monde. Le très faible taux de vapeur d’eau présent dans l’atmosphère est également un atout pour observer dans certaines longueurs d’ondes comme le fait l’observatoire radiomillimétrique et submillimétrique ALMA.
Sur cette image le plan d’eau au premier plan nous permet de dire qu’une rare averse s’est produite un peu plus tôt (le cliché a été réalisé début août en plein hiver austral). Le liquide va rapidement s’évaporer, laissant la place à un sol desséché parsemé de quelques végétaux qui auront profité de cette précipitation providentielle pour s’épanouir. Continuer la lecture →
C’est depuis l’hémisphère sud qu’on peut admirer NGC 3372, la nébuleuse de la Carène, qui est l’une des nébuleuses en émission les plus étendues du ciel.
C’est en 1752 , alors qu’il effectue une mission dans l’hémisphère austral au cours de laquelle il doit mesurer l’arc du méridien, que l’astronome français Nicolas-Louis de Lacaille découvre la nébuleuse de la Carène. C’est l’une des plus grandes régions H II (hydrogène ionisé) de la Voie lactée : elle couvre une surface apparente de 3 degrés (soit six fois la Pleine Lune) ce qui, à une distance de près de 9000 années-lumière représente une taille réelle d’environ 460 années-lumière.
L’objet le plus spectaculaire de la nébuleuse est l’étoile Eta Carinae, une hypergéante variable bleue. Nous voyons à peine cet astre à l’œil nu (sa magnitude est de 6,2), mais il a pourtant une masse 150 à 300 fois plus élevée que celle du Soleil et brille 5 millions de fois plus fort.
Bien qu’il soit encore en cours de construction, le radiotélescope NOEMA a déjà découvert une nouvelle région de formation stellaire dans NGC 4194.
Si vous êtes amateur de randonnées et que vous arpentez les chemins qui quadrillent le massif du Dévoluy dans les Hautes-Alpes, vous apercevrez peut-être d’étranges antennes paraboliques à 2550 mètres d’altitude. Elles appartiennent à l’Observatoire du Pic de Bure, lequel dépend de l’IRAM, l’Institut de Radio Astronomie Millimétrique.
C’est là qu’est développé le projet NOEMA, un réseau de 12 antennes de 15 mètres de diamètre équipées chacune d’un système de réception particulièrement performant. La synthèse par interférométrie des informations reçues par ces antennes est destinée à étudier les régions les plus reculées de l’Univers.
ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un observatoire radiomillimétrique et submillimétrique installé sur le plateau de Chajnantor, au Chili, à plus de 5.000 mètres d’altitude. Réalisé par l’ESO, il se compose de 66 antennes de 12 et 7 m de diamètre qui se déploient sur 16 km de façon à simuler un radiotélescope géant.
Situé dans le désert d’Atacama, près de la ville chilienne de San Pedro de Atacama, le plateau de Chajnantor est l’endroit idéal pour installer un interféromètre comme ALMA : à 5000 m d’altitude, il se trouve au-dessus de 50 % de l’atmosphère terrestre, là où la quantité de vapeur d’eau est 10 à 1.000 fois plus faible qu’au niveau de la mer.