Au milieu des myriades d’étoiles qui peuplent la Voie lactée, d’étonnantes nébuleuses obscures se dessinent à l’encre noire.
Dentelles noires :
Si vous admirez la Voie lactée une nuit d’été, elle vous fera penser à une bande laiteuse, à l’origine de son nom. Armé d’une paire de jumelles, vous découvrirez que sa lumière est produite par une infinité d’étoiles :
L’artiste flamand Pierre Paul Rubens nous a laissé une représentation de la Voie lactée qui s’inspire de la mythologie gréco-romaine : Zeus profita du sommeil de sa femme légitime, la déesse Héra, pour lui faire allaiter Hercule. En s’éveillant, Héra repoussa l’enfant qui n’était pas d’elle et le lait se répandit dans le ciel, formant la Voie lactée.
Pourtant, au milieu de cette rivière de lumière, on trouve de nombreuses nébuleuses obscures. Au début des années 1960, l’astronome Beverly Turner Lynds décida de les recenser. Près de 1.800 nébuleuses obscures sont ainsi rassemblées dans le LDN (Lynds Catalog of Dark Nebulae). Ces vastes nuages moléculaires (on y trouve de l’hydrogène moléculaire, appelé aussi dihydrogène) produisent un effet saisissant. Très riches en poussières, ils occultent la lumière de presque toutes les étoiles qui brillent derrière. Comme si un artiste cosmique avait fait couler de l’encre de Chine en pleine Voie lactée. Continuer la lecture de Fascinantes nébuleuses obscures dans la Voie lactée→
Quinze astronomes amateurs ont mis en commun leurs compétences pour réaliser une superbe image de la galaxie spirale M83.
Une galaxie flamboyante :
M83 (NGC 5236) est une galaxie spirale intermédiaire vue de face et située dans la constellation australe de l’Hydre. Elle se trouve à environ 15,2 millions d’années-lumière de la Voie lactée et ressemble beaucoup à la galaxie du Moulinet, M101. C’est pour cette raison que M83 est parfois appelée la galaxie australe du Moulinet. Elle a été découverte en 1752 par Nicolas-Louis de Lacaille. La même année, cet astronome français dénichait également la célèbre nébuleuse de la Carène. En 2014, le télescope spatial Hubble avait immortalisé cette galaxie :
Dans la nébuleuse planétaire du Spirographe, le gaz soufflé par l’étoile centrale produits d’étonnants motifs géométriques.
Sous les pieds d’Orion :
La discrète nébuleuse du Spirographe (alias IC 418) est blottie sous les pieds du chasseur Orion, dans la constellation du Lièvre. En général, les astronomes n’ont d’yeux que pour Messier 42, la plus belle nébuleuse du ciel nocturne. Il leur suffirait pourtant de pointer leur télescope sept degrés plus bas pour découvrir IC 418. Mais il est vrai qu’avec une magnitude de 11, cette petite nébuleuse planétaire est bien plus modeste que la célébrissime nébuleuse d’Orion :
Pour découvrir visuellement IC 418, il faudra réunir plusieurs conditions : un ciel bien noir et un télescope d’au moins 30 centimètres de diamètre. Une autre option consiste à feuilleter les archives photographiques du télescope Hubble. La nébuleuse du Spirographe y dévoile ses curieuses volutes gazeuses (ici). Continuer la lecture de Vaguelettes gazeuses dans la nébuleuse du Spirographe→
Fin août, les astronomes ont pu suivre une spectaculaire éjection de plasma sur le bord Sud du Soleil. Un spectacle de toute beauté.
Gaz brûlant :
Le Soleil éjecte en permanence du gaz ionisé, le vent solaire. C’est un plasma, c’est-à-dire que les atomes sont si chauds qu’ils se scindent en ions (de charge positive) et électrons (de charge négative). Ce vent particulier s’échappe de la haute atmosphère de notre étoile dans toutes les directions, en suivant les lignes du champ magnétique solaire. Fin août, c’est une véritable tornade de plasma que les astronomes ont pu suivre. Vingt fois plus grande que la Terre, cette impressionnante masse de gaz ionisé se détachait parfaitement sur le bord du Soleil :
L’astrophotographe français Philippe Tosi a réussi de magnifiques clichés du phénomène, visibles sur son blog Photoastro. Notez que ce genre d’observations n’est possible qu’avec des instruments et des filtres spéciaux, jamais à l’œil nu.
Conséquences fâcheuses :
Lorsqu’il pénètre dans l’atmosphère terrestre, ce plasma est à l’origine des aurores polaires. Il peut aussi endommager les satellites ainsi que les systèmes électriques et informatiques au sol. Je vous laisse relire ce qui s’est produit lorsque la plus grande tempête solaire a frappé la Terre en 1859 :
Cette fois-ci, l’éjection de gaz n’était pas dirigée en direction de la Terre, mais perpendiculairement. L’activité du Soleil ne cessant de croître (le maximum du cycle est attendu pour 2025), d’autres événements de ce type sont à prévoir.
En septembre, les nuits continuent de s’allonger et les températures restent clémentes. Le ciel nocturne est à vous !
Le retour des nuits sombres :
En septembre, l’été touche à sa fin, mais ce n’est pas une raison pour ne plus lever les yeux au ciel. Bien au contraire, puisque les nuits s’allongent ! Après son opposition en août, la planète Saturne continue de briller toute la nuit. Si vous ne l’avez pas encore fait, pointez une longue-vue dans sa direction. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas. Et ce mois-ci, c’est au tour de Jupiter d’être au plus près de la Terre. Il y a là aussi de belles observations à réaliser :
Le télescope spatial James Webb a imagé la proche banlieue de la planète gazeuse géante Jupiter. Décryptage d’une image insolite.
Un nouveau regard sur Jupiter :
La mise en service du James Webb Telescope nous permet d’imaginer d’incroyables découvertes au fin fond de l’Univers. Les astronomes espèrent également de grandes avancées dans l’étude des exoplanètes. Mais le JWST peut également nous surprendre en visant des cibles beaucoup plus proches, dans le Système solaire par exemple. La preuve avec ce cliché de la banlieue de la plus grosse planète réalisé le 27 juillet 2022 (JWST infrared image of Jupiter system) :
NGC 2276 est une galaxie particulière dans la constellation de Céphée. Curieusement, son noyau n’est pas au centre des bras spiraux.
Tout au bout de Céphée :
La constellation de Céphée (le roi des Éthiopiens dans la mythologie grecque), recèle quelques beautés célestes. La nébuleuse de l’Hippocampe (Barnard 150) en fait partie, tout comme plusieurs amas d’étoiles. Parmi eux, Palomar 1, première découverte réalisée en 1954 par le télescope américain de 5 mètres de diamètre, est le plus célèbre. Céphée est une constellation circumpolaire, ce qui signifie qu’elle est visible toute la nuit et toute l’année. Très proche du pôle céleste, elle ne passe jamais sous l’horizon pour les observateurs européens :
La lumière cendrée (ou clair de Terre) est une délicate lueur qui éclaire le globe lunaire à l’époque de la Nouvelle Lune. Explications.
Une douce clarté :
Qu’est-ce que la lumière cendrée ou clair de Terre ? Alors que le croissant lunaire reçoit directement les rayons du Soleil, le reste du globe est très légèrement éclairé par la lumière solaire que la Terre renvoie dans l’espace, comme le ferait un miroir. Ce joli phénomène est particulièrement perceptible à l’époque de la Nouvelle Lune. Admirez-le à l’aube deux ou trois jours avant, puis en soirée deux ou trois jours après.
Le cliché ci-dessus a été réalisé ce 25 août 2022 à 6 heures du matin, à l’heure bleue. J’ai utilisé un boîtier Nikon D3200 placé au foyer d’un télescope Maksutov de 100 millimètres de diamètre et 1300 millimètres de focale. La pose était de 5 secondes à 400 iso avec une occultation manuelle du tube du télescope pour éviter les vibrations. Une heure plus tôt, le ciel était beaucoup plus sombre :
Compositions pour photographe :
Si les clichés ci-dessus ont nécessité l’emploi d’un télescope, le phénomène est facile à saisir avec un simple appareil photo. Comme toujours, l’important est de bien choisir son premier plan, pour réaliser une composition harmonieuse. N’hésitez pas à cocher sur votre calendrier les périodes qui encadrent la Nouvelle Lune. Vous pourrez alors immortaliser ces instants particulièrement poétiques :
En Finlande, un photographe a capturé l’étonnant spectacle d’une aurore boréale se déployant au-dessus de nuages noctiluques.
Lumières dans le ciel de Finlande :
Le photographe Matti Helin (découvrez ses images) arpente la Finlande pour en révéler la beauté. Il y a toujours une part de poésie dans ses clichés de paysages et de nature. Et quand il lève les yeux, c’est par exemple pour saisir une curieuse couronne de pollen autour de la Pleine Lune. Réalisé le 8 août et posté sur SpaceWeather, son dernier cliché présente deux phénomènes lumineux atmosphériques rarement saisis ensemble :
Plus brillante étoile du ciel estival, Véga est l’une des pointes du Triangle d’été. C’est le moment de lever les yeux pour l’admirer.
Carte d’identité :
Véga (Alpha Lyrae) est la cinquième étoile la plus brillante (magnitude zéro). Depuis nos latitudes, on peut même dire qu’elle est la troisième après Sirius et Arcturus. Elle est située à environ 25 années-lumière, ce qui en fait la sixième plus proche de toutes les étoiles brillantes. Un observateur remarque tout de suite sa couleur bleue. Elle correspond à une température de surface d’environ 9.400° C, soit 4.000° de plus que notre Soleil. Bien que Véga ne soit âgée que d’environ 500 millions d’années, elle est déjà à la moitié de sa vie :
Selon une légende japonaise, Véga, la plus jeune fille de l’empereur céleste, est tisserande. Elle est amoureuse d’Altaïr (il est bouvier, c’est-à-dire conducteur de bœufs). Mais le père de la jeune fille ne veut pas et place entre eux une rivière d’étoiles, la Voie lactée. Voyant sa fille inconsolable, l’empereur finit par accepter qu’ils se retrouvent une fois par an. C’est le 7 juillet, septième jour du septième mois de l’année. Au Japon, cette fête est l’occasion de nombreux festivals. Continuer la lecture de Zoom sur Véga, la plus belle étoile du ciel d’été→
L’une des premières images réalisées par le James Webb Space Telescope nous montre une petite partie de la nébuleuse de la Carène.
Image iconique :
Le cliché fera date : le 12 juillet 2022, les astronomes dévoilaient un stupéfiant cliché de la Carène réalisé par le JWST. Il s’agit d’une toute petite portion de l’une des plus grandes nébuleuses, découverte par un Français. En effet, c’est Nicolas-Louis de Lacaille qui mentionna le premier la nébuleuse de la Carène (NGC 3372) en 1752. L’astronome français était alors en mission dans l’hémisphère austral pour mesurer l’arc du méridien :
L’astronome amateur américain Donald Machholz, connu pour avoir découvert douze comètes visuellement, est mort le 9 août 2022.
Un incroyable observateur :
Son épouse l’a annoncé sur ses comptes Twitter et Facebook : Donald Machholz est décédé le 9 août 2022 des suites du Covid-19 à l’âge de 70 ans. Cet astronome amateur californien restera célèbre pour les douze comètes qui portent son nom, toutes dénichées visuellement. Sa dernière découverte remonte au 7 novembre 2018. À l’époque, Donald Machholz avait repéré l’astre chevelu de magnitude 10 à l’aide d’un télescope de 47 centimètres de diamètre. Un exploit à l’heure des instruments automatisés qui scrutent la totalité de la voûte céleste chaque nuit :
Donald Machholz pose ici à côté d’une paire de jumelles dédiée à la recherche de comètes.
Comme chaque année en août, l’essaim d’étoiles filantes des Perséides est de retour. Mais cette fois, la Lune vient perturber le spectacle.
Un rendez-vous incontournable :
C’est une tradition désormais bien établie : chaque mois d’août, après les Nuits des Étoiles, les astronomes amateurs ont rendez-vous avec les Perséides. Ces étoiles filantes sont les restes poussiéreux abandonnés le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle. Ils viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum d’activité dans la nuit du 12 au 13 août. On leur donne le nom de Perséides car le radiant (l’endroit d’où elles semblent jaillir) est localisé dans la constellation de Persée :
Durant tout le mois d’août, vous pourrez admirer la planète Mars, de plus en plus brillante, non loin du célèbre amas d’étoiles des Pléiades.
Zoom sur les Pléiades :
À l’œil nu, l’amas des Pléiades (Messier 45) ressemble à une petite tache laiteuse constituée de 7 étoiles relativement brillantes. Ces astres sont Alcyone, Atlas, Mérope, Électre, Maïa, Taygète et Pléioné. Leurs magnitudes varient entre 3 et 5. Les observateurs ayant une vue perçante parviennent à dénombrer jusqu’à 12 étoiles quand ils l’observent sous un excellent ciel sans aucune pollution lumineuse :
Les étoiles de l’amas sont nées ensemble, il y a une centaine de millions d’années et certaines sont encore entourées de nébulosités. Ces dernières s’effilochent peu à peu et ne sont visibles que sur des photographies prises au télescope. Depuis leur naissance, les étoiles de l’amas s’éloignent les unes des autres. Dans 250 millions d’années, il ne restera plus rien de l’amas et les étoiles poursuivront solitairement leur évolution.
Rapprochement céleste :
Le plus célèbre des amas d’étoiles reçoit régulièrement la visite des planètes parce qu’il se trouve sur l’Écliptique. En ce moment, c’est Mars qui se glisse à proximité. Continuant de se rapprocher de la Terre, la Planète rouge passe symboliquement le seuil de la magnitude zéro ce mois-ci. C’est donc l’astre le plus brillant de cette portion de ciel. Bien entendu, le rapprochement entre Mars et les Pléiades n’est qu’apparent. L’amas d’étoiles est en effet situé à 440 années-lumière, donc beaucoup plus loin que la Planète rouge. Ce rapprochement céleste est observable à l’œil nu aux environ de 5 heures du matin :
Mars sera au plus près de la Terre (80 millions de kilomètres quand même !) le 8 décembre prochain. À cette date, la quatrième planète du Système solaire aura un diamètre apparent légèrement supérieur à 17 secondes d’arc. Elle brillera dans la constellation du Taureau avec une magnitude de -1,8.
En s’élevant au-dessus des lumières de la station du Corbier Les Sybelles, on peut découvrir la Voie lactée dans toute sa splendeur.
Au cœur de la Maurienne :
La station du Corbier est née dans les années 1960 sur la commune de Villarembert. Elle a été inaugurée le 31 décembre 1967 en présence de Françoise Hardy et Robert Hossein. Cette station familiale compte plus de 300 kilomètres de pistes. Son Office du Tourisme, “Le Tripode”, a une forme pyramidale assez étonnante. Quand on circule dans la station, on remarque que les immeubles portent des noms en rapport avec l’espace. Cosmos, Baïkonour, Zodiak, Vostok, Ariane, mais également Altaïr ou encore Antarès.
C’est donc tout naturellement que s’y est déroulée la première édition du festival AstroRock du 1er au 6 août. Outre des conférences et des observations du ciel, plusieurs groupes de musique se sont succédés.
Saturne est à l’honneur au cours de ce mois d’août 2022, sans oublier l’essaim d’étoiles filantes des Perséides éclairé par la Lune.
Saturne au plus près :
Planète gazeuse géante neuf fois plus grande que la Terre, Saturne passe le 14 août 2022 à l’opposition (elle est à l’opposé du Soleil par rapport à notre planète) à 1,32 milliard de km. Depuis l’été 2009, date du dernier passage de la Terre dans le plan des anneaux, nous observons le pôle nord de la planète et donc la face nord des anneaux. C’est ce que nous montre l’image ci-dessous réalisée le 18 mars 2017 par l’astronome amateur Damian Peach :
Les anneaux sont déjà perceptibles dans une simple paire de jumelles. Leur visibilité était maximale en 2017 et décroît progressivement jusqu’en 2025, année au cours de laquelle notre planète passera dans le plan des anneaux que nous verrons alors par la tranche (comme en 2009). Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois d’août 2022→
La Lune avait rendez-vous avec la planète Vénus à l’aube de ce mercredi 27 juillet, un joli spectacle à suivre sur l’horizon Nord-Est.
Rapprochement céleste :
Que ce soit à l’aube ou au crépuscule, les rendez-vous entre le croissant de Lune et Vénus sont toujours plaisants à regarder. La seconde planète du Système solaire étant la plus brillante, elle s’accorde parfaitement avec le délicat sourire lunaire. Et pour agrémenter le tout, c’est à cette époque de la lunaison que la lumière cendrée est la plus vive. Depuis le 9 janvier 2022, date de sa conjonction inférieure avec le Soleil, Vénus est observable à l’aube. Cette situation se prolongera jusqu’à la conjonction supérieure du 22 octobre prochain. Nous retrouverons ensuite Vénus le soir :
Le cliché ci-dessus a été réalisé avec un boîtier Nikon D 7100, objectif de 50 millimètres de focale (ouvert à 5,6), pose de 2 secondes à 400 iso. Prochains rapprochements Vénus-Lune les 25 et 26 août.
Avec la nébuleuse de la Calebasse, nous assistons à la fin d’une géante rouge avant qu’elle ne laisse la place à une nébuleuse planétaire.
Devenir une géante rouge :
Les étoiles ne sont pas éternelles. Prenez par exemple celles dont la taille est comparable à notre Soleil : après une dizaine de milliards d’années à fusionner de l’hydrogène en hélium, elles connaissent une métamorphose radicale. Elles s’échauffent, gonflent et prennent une teinte pourpre. C’est le stade de géante rouge, une agonie que connaîtra le Soleil dans cinq milliards d’années.
Quelques-unes des plus célèbres étoiles géantes rouges que l’on puisse observer.
Ce 25 juillet à l’aube, j’ai pu assister à l’occultation de l’étoile 118 Tau par le croissant de Lune accompagné de la lumière cendrée.
Partie de cache-cache :
Il y a quelques temps, je vous avais proposé un article expliquant comment observer les occultations d’étoiles par la Lune. Cette activité est particulièrement bien adaptée aux possesseurs de petits instruments astronomiques. L’occultation ce matin de l’étoile double 118 Tau (constellation du Taureau) en est un bel exemple. Les spécialistes trouveront toutes les informations utiles concernant ce couple stellaire sur la page de la WDSS. On y apprend que 118 Tau a été mentionnée pour la première fois par William Herschel et que les magnitudes des deux membres sont de 5,8 et 6,7 :
Au Chili, des myriades d’étoiles de la Voie lactée se reflètent la nuit dans les rares lagons qui parsèment le Salar d’Atacama.
Du sel et des étoiles :
Le Salar d’Atacama est le plus grand dépôt salin du Chili. Il est situé dans la région d’Antofagasta, à une trentaine de kilomètres au sud de la ville de San Pedro de Atacama. Le sel s’est accumulé dans une dépression alimentée par les précipitations qui descendent de la Cordillère des Andes. L’eau ne peut s’échapper de cette cuvette que par évaporation ou infiltration. Le Salar d’Atacama est également l’un des plus grands gisements de lithium du monde.
C’est dans cette région aride et sèche qu’on trouve de petites oasis d’eaux douces et profondes. Ojos Del Salar sont deux lagons circulaires qui font penser à des yeux, d’où leur nom. Ils sont entourés de sel et de quelques prairies parcourues par les renards et les flamants roses. L’astrophotographe portugais Miguel Claro (voir son site) a choisi l’un de ces lagons pour y réaliser une étonnante image nocturne. En format portrait, l’image donne l’impression qu’un œil géant regarde la Voie lactée, particulièrement lumineuse.
À savoir :
Dans le petit monde de la photographie astronomique, il est des noms qui reviennent régulièrement. Celui de l’astrophotographe portugais Miguel Claro en fait partie : on ne compte plus le nombre de ses magnifiques images publiées dans les revues (National Geographic, Ciel et Espace, Astronomy…) et sur les sites spécialisés (APOD…). Il est également l’astrophotographe officiel de la “Dark Sky Alqueva Reserve” (qu’il gère avec l’aide de son amie Apolónia Rodrigues), première Réserve touristique de ciel étoilé au monde.
Il est enfin l’auteur de deux beaux livres, “Astrofotografia – Imagens à luz das estrelas” et “Dark Sky Alqueva – O Destino das Estrelas / A Star Destination”. Il est aussi ambassadeur photo pour l’ESO et membre du collectif TWAN.