Un astronome a réalisé une curieuse image, appelée solarigraphe, qui montre la trajectoire du Soleil dans le ciel entre le 21 décembre et le 21 juin.
Jan Koeman est un astronome qui travaille au Philippus Lansbergen Observatoryaux Pays-Bas. On ne sait pas s’il préfère observer le ciel avec un télescope ou une lunette astronomique, mais pour photographier la course du Soleil pendant six mois il a choisi une … canette de bière ! En perçant un petit trou à l’une des extrémités de la canette (après l’avoir vidée, bien sûr) et en plaçant à l’autre extrémité un papier photosensible, il a réalisé un appareil photo très simple appelé sténopé.
Trois occultations d’étoiles par 2014 MU69 devraient permettre d’en savoir un peu plus sur ce petit corps que survolera la sonde New Horizons en 2019.
Le 24 juin 2014 la caméra à large champ (WFC3) du télescope spatial Hubble découvrait 2014 MU69, un petit corps rocheux dont la taille est estimée à 40 km. Très faiblement lumineux (magnitude 26,8), cet objet se situe à plus de 43 Unités Astronomiques du Soleil dans la ceinture de Kuiper. Cette dernière ressemble à la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter mais se trouve beaucoup plus loin, au delà de l’orbite de Neptune.
2014 MU69 a été choisi pour recevoir la visite de New Horizons le 1er janvier 2019. Les astronomes aimeraient bien que la sonde qui a survolé la planète naine Pluton et son compagnon Charon en 2015 leur permette d’en apprendre un peu plus sur les corps qui constituent la ceinture de Kuiper. On peut en effet imaginer que leur composition est restée inchangée depuis la formation du Système solaire. Continuer la lecture de Pour New Horizons, les astronomes traquent 2014 MU69→
Le 21 juin marque le début de l’été dans l’hémisphère nord pour notre plus grand plaisir. L’occasion de revenir sur ce qu’est le solstice.
Le solstice de juin marque le moment où le Soleil atteint sa position la plus au nord sur la sphère céleste, une sphère imaginaire sur laquelle on représente tous les astres vus depuis la Terre. C’est le cas le 21 juin, date du début de l’été dans l’hémisphère nord et de l’hiver dans l’hémisphère sud.
Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Partons à l’ascension des Apennins.
Cette sixième promenade nous entraîne dans l’hémisphère nord lunaire, sur les pentes de la chaîne des Apennins, un massif montagneux qui se trouve sur la rive SUD-EST de la Mer des Pluies (Mare Imbrium) qu’elle sépare de la Mer des Vapeurs (Mare Vaporum). La chaîne, dont certains sommets peuvent atteindre 5.000 m, prend naissance au niveau du cratère Eratosthène (58 km de diamètre) et s’achève 600 km plus loin par le Cap Fresnel.
Dans la constellation de la Grande Ourse les étoiles doubles Mizar et Alcor n’ont cessé de surprendre les astronomes depuis qu’ils les observent.
L’une des constellations les plus célèbres est appelée Grande Ourse ou Grand Chariot. Il s’agit de la troisième plus grande constellation du ciel mais on a souvent tendance à la réduire à ses sept étoiles les plus brillantes dont la forme évoque une casserole : les étoiles du manche sont Alkaïd, Mizar et Alioth, celles du récipient sont Megrez, Phecda, Merak et Dubhe. Cette constellation est circumpolaire comme celle de Cassiopée, ce qui signifie qu’elle ne se couche jamais pour un observateur situé aux latitudes de la France.
Nous allons aujourd’hui nous intéresser à l’étoile Mizar qui possède un compagnon très proche, Alcor. La légende veut que tout archer capable de distinguer les deux étoiles à l’œil nu était admis dans l’armée de Gengis Khan, le terrible chef mongol. Continuer la lecture de À la découverte des étoiles doubles Mizar et Alcor→
Ce 15 juin la planète Saturne est au plus près de la Terre. Voici quelques conseils pour observer le joyau du Système solaire.
Le 9 juin, à l’occasion de la Pleine Lune des fraises, vous avez peut-être remarqué un petit astre brillant (magnitude 0) qui a passé la nuit aux côtés de notre satellite naturel. Il s’agissait de la planète gazeuse géante Saturne (elle est 9 fois plus grande que la Terre). Ce 15 juin Saturne passe à l’opposition (elle est à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre) à 1,35 milliard de km. La géante gazeuse se situe dans la partie sud de la constellation d’Ophiuchus et une bonne carte du ciel (comme celle proposée par Stelvision) vous permettra de la localiser à l’EST d’Antarès, la plus brillante étoile de la constellation du Scorpion.
Un astrophotographe a filmé depuis l’un des sommets des Vosges des phénomènes lumineux transitoires, les sprites, au cours d’orages sur la Manche.
On les appelle phénomènes lumineux transitoires (Transient Luminous Event ou TLE en anglais) sprites, sylphes rouges ou encore farfadets : ce sont des éclairs qui se produisent dans la haute atmosphère, souvent à proximité des orages. Bien que leur existence ait été prédite par le physicien écossais C. T. R. Wilson dans les années 1920, ils ont été photographiés pour la première fois 70 ans plus tard.
En 1838 l’étoile 61 Cygni fut la première dont l’astronome Friedrich Bessel mesura la distance, un résultat qui bouleversa notre vision de l’Univers.
La constellation du Cygne, appelée aussi la Croix du Nord (par comparaison à la Croix du Sud) ressemble à un grand oiseau qui traverse la Voie lactée les nuits d’été et se dirige vers le sud : la tête du volatile correspond à l’étoile Bêta Cygni (Albiréo) à la limite de la constellation du Petit Renard alors que la queue est marquée par Alpha Cygni (Deneb), l’une des composantes du Triangle d’été.
Retour sur le lever de la Pleine Lune des fraises, un spectacle que l’on pouvait suivre ce weekend en Bourgogne et ailleurs.
Chaque Pleine Lune a un nom : celle du mois de juin est appelée Pleine Lune des fraises en hommage aux délicieux fruits rouges que l’on peut cueillir à cette époque dans son jardin. Mais notre satellite naturel prend aussi parfois cette belle teinte à son lever en raison des particules de poussière en suspension dans l’atmosphère qui dispersent le bleu et ne laissent passer vers nous que les teintes orangées. C’est le même phénomène qui se produit au lever ou au coucher du Soleil.
Le jour se lève dans la baie de Douarnenez alors qu’un arc-en-ciel prend naissance dans la mer d’Iroise balayée par des averses.
Délimitée au NORD par la presqu’île de Crozon et au SUD par le cap Sizun, la baie de Douarnenez (la ville fut un grand port sardinier jusqu’à la fin des années 1970) trace un demi-cercle de plus de 16 kilomètres de large sur 20 kilomètres de profondeur qui s’ouvre sur la mer d’Iroise. C’est depuis les prairies de la commune de Plomodiern que cette image a été réalisée à l’aube du 20 mai.
Le 9 juin c’est la Pleine Lune des fraises. Notre satellite naturel est accompagné de Saturne, quelques jours avant l’opposition de la planète aux anneaux.
En 2016 la Pleine Lune des fraises coïncidait avec le solstice d’été, un hasard qui ne s’était pas produit depuis 1967 et ne se reverra pas avant 2062. Cette année c’est un rapprochement intéressant qui concerne la Pleine Lune de ce mois de juin puisqu’elle se produira dans Ophiuchus, une constellation dans laquelle vagabonde Saturne (une géante gazeuse 10 fois plus grande que la Terre) depuis le mois de décembre 2015. La nuit du 9 au 10 juin vous pourrez suivre le déplacement de ces deux astres dans le ciel, la Lune étant suivie par la planète aux anneaux comme vous pouvez le voir sur le montage ci-dessous.
Ce rapprochement d’environ 2 degrés n’est bien entendu qu’apparent : la Lune sera alors à un peu plus de 406.000 km (ce qui en fait la plus petite Pleine Lune de l’année) alors que la distance qui nous sépare de Saturne dépasse 1,35 milliard de km. Continuer la lecture de 9 juin : admirez Saturne dans le sillage de la Pleine Lune→
La constellation des Gémeaux recèle deux amas ouverts très proches l’un de l’autre et très photogéniques, Messier 35 et NGC 2158.
Au mois de mai 2015 je vous avais proposé une de mes images montrant Vénus non loin de Messier 35 (à retrouver ici). Ce cliché, pris avec une pose de 5 sec et un simple objectif de 50 mm de focale montrait cet amas d’étoiles comme une toute petite pelote d’épingles. Avec le talent d’un astrophotographe comme Rolf Olsen, cette région du ciel prend un tout autre aspect.
Chaque été, des nuages noctiluques de très haute altitude font leur apparition après le coucher du Soleil ou avant son lever.
Des nuages très élevés :
Les nuages noctiluques (noctilucent clouds ou NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 kilomètres d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C) la vapeur d’eau se condense autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers rayons solaires (le soir) ou des premiers à l’aube. On les observe traditionnellement du début du mois de juin jusqu’à la mi-août :
La jeune agence Terre Constellée propose des voyages touristiques accompagnés d’une découverte du ciel étoilé dans des sites sans pollution lumineuse.
Pour les astronomes comme pour les simples amoureux du ciel nocturne, il devient de plus en plus difficile d’observer les étoiles et la Voie lactée, en raison de la pollution lumineuse qui ne cesse de s’étendre. Les passionnés n’hésitent plus à voyager pour retrouver un ciel noir qui leur permette de contempler comètes, nébuleuses et galaxies.
Encelade est l’un des satellites qu’a longuement étudié la sonde Cassini, désormais en route pour son grand plongeon en direction de Saturne.
Toutes les belles choses ont une fin : le 15 septembre prochain la sonde américaine Cassini plongera dans l’épaisse atmosphère de Saturne, mettant fin à une extraordinaire mission commencée il y a 13 ans dans la banlieue de la sixième planète du Système solaire. Plus d’une décennie d’images étonnantes et de mesures inédites concernant Saturne et ses anneaux, bien sûr, mais également un grand nombre des quelques 60 satellites qui gravitent autour.
Le miroir de 6,5 mètres de diamètre du James Webb Space Telescope (JWST) a rejoint le centre spatial Johnson de la NASA à Houston pour de nouveaux tests.
La fin du mois de mai 2017 a marqué un tournant dans le développement du James Webb Space Telescope. Jusqu’à présent c’est au Goddard Space Flight Center à Greenbelt dans le Maryland (là où la NASA dispose de la plus grande salle blanche du monde pour réaliser et tester ses systèmes spatiaux), que s’était déroulé l’assemblage des dix-huit segments en béryllium recouverts d’or qui constituent le miroir principal du prochain télescope spatial.
Que nous réserve le ciel en juin 2017 ? Réponse avec la vidéo des éphémérides que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
Juin est le mois aux nuits les plus courtes puisque nous sommes au solstice d’été (il a lieu le 21). Si les températures nocturnes sont clémentes, difficile par contre de profiter d’un ciel noir à cette époque de l’année où l’aube a vite fait de succéder au crépuscule. Heureusement un certain nombre d’observations astronomiques sont quand même possibles.
Le 26 mai un astrophotographe français installé en Corse a filmé par hasard un impact sur Jupiter, dans la région polaire nord de la planète géante gazeuse.
Sauveur Pedranghelu est un astronome amateur comblé : alors qu’il réalisait une série d’images de Jupiter avec un télescope dans la soirée du 26 mai, sa caméra a enregistré l’impact d’une grosse météorite dans l’atmosphère de la planète géante gazeuse sous la forme d’un flash très bref (0,7 seconde) aux alentours de 19h25 TU. Son image a été traitée par Marc Delcroix, un autre astronome amateur qui coordonne en France les observations de Jupiter dans le cadre de la mission Juno, une sonde américaine qui est arrivée dans la banlieue de la planète en juillet 2016 et qui l’étudie depuis une orbite polaire.
Marc Delcroix a lancé l’alerte pour inciter les astrophotographes qui observaient au même moment à vérifier leurs images. La confirmation de cet impact est venue d’Allemagne où un autre amateur, Thomas Riessler, a obtenu une image de ce flash lumineux. Continuer la lecture de Un astronome amateur français filme un impact sur Jupiter→
Retour sur la jeune Lune visible au cours du dernier weekend du mois de mai, accompagnée en soirée d’une jolie lumière cendrée.
Qu’appelle-t-on jeune Lune ? Il s’agit du croissant que l’on peut découvrir en soirée sur l’horizon OUEST juste après la Nouvelle Lune. Quant à la vieille Lune elle correspond au croissant qui précède la Nouvelle Lune et et qu’on observe cette fois à l’aube au-dessus de l’horizon EST.
La dix-neuvième édition des RAP, les célèbres Rencontres Astronomiques de Printemps, s’est achevée. Retour sur 4 jours et 3 nuits d’astronomie.
Ils étaient plus de 200 passionnés d’astronomie venus de tous les coins de France et même des pays limitrophes à se retrouver du 25 au 28 mai à Craponne sur Arzon en Haute-Loire pour la dix-neuvième édition des RAP. Ces Rencontres Astronomiques se déroulent toujours lors du pont de l’Ascension au moment de la Nouvelle Lune qui tombait cette année le 25 mai (la nouvelle lunaison qui allait suivre était d’ailleurs celle du Ramadan).
Le site des RAP bénéficie d’un ciel préservé de la pollution lumineuse et la commune de Craponne sur Arzon éteint l’éclairage public pendant les 3 nuits d’observations, ce qui lui a permis de décrocher cette année le label Villes et Villages étoilés décerné par l’ANPCEN, l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes.
Qui dit astronomie dit météo clémente. Cette édition aura été marquée par un temps particulièrement agréable et les participants n’ont pas beaucoup dormi, partagés entre les observations solaires en journée et l’étude du ciel nocturne. La qualité de cette manifestation doit également beaucoup aux bénévoles qui se chargent de son organisation.
Fin croissant de jeune Lune, passages de l’ISS avec à son bord le spationaute Thomas Pesquet, présence des planètes Jupiter et Saturne, nébuleuses, galaxies, amas d’étoiles, comètes…, il y en avait pour tous les goûts. Observateurs, astrodessinateurs et astrophotographes ont ainsi fait le plein de spectacles célestes et certains ont déjà prévu de se retrouver à Toulouse lors de l’opération Ciel en fête du 2 au 4 juin ou aux Rencontres des Observateurs Solaires les 24 et 25 juin à Serbannes.
Il ne reste plus qu’à espérer que la vingtième édition des RAP soit aussi ensoleillée !