Ce mois de novembre 2023 nous réserve quelques belles surprises comme l’occultation de Vénus par la Lune et l’opposition de Jupiter.
Occultation matinale :
Le passage de la Lune devant Vénus le 9 novembre 2023 constitue un bel événement astronomique. D’abord par sa rareté en un lieu donné, ensuite parce qu’il est observable facilement en journée. La dernière fois que le phénomène était visible en France remonte au 19 juin 2020. Il fallait ensuite se déplacer pour voir les occultations suivantes : au Japon, à l’Île de la Réunion ou encore aux Philippines.
Jeudi 9 novembre 2023, une paire de jumelles vous permettra d’assister à la disparition de Vénus derrière la Lune aux alentours de 11 heures du matin. La seconde planète du Système solaire émergera environ une heure plus tard. Vous trouverez toutes les infos sur la page de Stelvision consacrée au phénomène.
Une éclipse partielle de Lune se produit le samedi soir 28 octobre 2023. Voici ce que vous pourrez voir si le ciel est clément.
Une éclipse très partielle :
La Pleine Lune de ce mois d’octobre s’accompagne d’une éclipse assez discrète. En effet, dans la soirée du 28 octobre, la Lune va glisser en bordure du cône d’ombre terrestre. Si l’alignement Soleil-Terre-Lune avait été parfait, nous aurions assisté à une éclipse totale, beaucoup plus spectaculaire. Mais ne boudons pas notre plaisir, le spectacle sera quand même intéressant ce 28 octobre, si le ciel est dégagé :
Vous trouverez ci-dessous les horaires de cette éclipse. Ils sont indiqués sur ce croquis proposé par l’IMCCE sur lequel j’ai mis les horaires pour la France :
20h01 : premier contact avec la pénombre
21h35 : premier contact avec le cône d’ombre
22h14 : maximum de l’éclipse
22h52 : dernier contact avec le cône d’ombre
00h26 : sortie de la pénombre
Le phénomène sera donc particulièrement intéressant entre 22h et 22h30. Au maximum de l’éclipse (22h14), une échancrure sombre sera nettement visible sur le bord Sud lunaire. Vous pourrez l’admirer à l’œil nu ou avec une paire de jumelles. Il est également possible de faire des clichés avec un smartphone ou un appareil photo équipés d’un zoom. N’hésitez pas à poser vos questions en bas de cet article et à poster vos photos sur notre page Facebook.
Depuis Palerme, l’astrophotographe Carmelo Zannelli a réalisé un saisissant portrait de la planète gazeuse géante Jupiter.
Astronomie en ville :
Si je vous dis que l’on peut observer le ciel nocturne depuis Palerme, vous serez sans doute septique. C’est pourtant ce que fait Carmelo Zannelli depuis son enfance. Né en 1967 dans la plus grande ville de Sicile, il s’est intéressé très tôt à l’astronomie, encouragé par son père et son frère aîné. Il a passé de nombreuses nuits sur le balcon familial à observer les objets du catalogue Messier avec un télescope Newton 114/900. En 1984 il a fondé l’ORSA, une organisation de recherche et d’études en astronomie. Malgré la pollution lumineuse croissante de Palerme, il est encore possible d’y observer et d’y photographier les planètes :
La preuve avec cette très belle image de Jupiter prise le 3 octobre, un mois avant l’opposition de la planète géante. Pour la réaliser, Carmelo Zannelli (découvrez son site internet) a utilisé un télescope de 50 centimètres de diamètre. Continuer la lecture →
Sur le sommet chilien du Cerro Armazones, la coupole destinée à accueillir le télescope géant ELT est en cours d’assemblage.
Un géant sous le ciel du Chili :
Alors que le JWST explore l’Univers depuis l’espace, l’Europe a entamé la construction d’un télescope terrestre géant, l’ELT. Cet Extremely Large Telescope appartenant à l’Observatoire européen austral (ESO) permettra d’observer l’Univers en lumière visible et dans l’infrarouge. D’abord envisagé aux Canaries (où se trouve déjà le GTC), l’ELT est actuellement en cours de réalisation dans les Andes chiliennes :
L’ELT se trouve sur le Cerro Amazones, une montagne qui culmine à 3.000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama. Un autre observatoire de l’ESO se trouve à une vingtaine de kilomètres, le célèbre Very Large Telescope. Continuer la lecture →
Le photographe Eddy Rivière a réalisé une superbe composition nocturne avec les moulins jumeaux du Terrier Marteau à Pouzauges.
Moulins vendéens :
Les moulins ont connu leur heure de gloire avant l’apparition des minoteries industrielles. Aux XVIIIème et XIXème siècles, la force de leurs ailes poussées par le vent permettait de transformer le blé en farine. En Vendée, deux moulins jumeaux se détachent au sommet du Terrier Marteau, une colline qui domine la ville de Pouzauges. S’ils ne sont pas en ruines, c’est grâce à l’intervention d’une association de passionnés. Non seulement ils ont fière allure, mais on y fait encore de la farine à certaines occasions ! C’est la que le photographe Eddy Rivière (sur Instagram) a posé son boîtier le temps d’une image nocturne :
Cette étonnante composition a demandé une certaine préparation. Pour obtenir la trace circulaire des étoiles, le photographe a pointé son appareil photo en direction du Nord, réalisant ainsi une rotation d’étoiles. Il a pris 300 clichés de 30 secondes mais n’en a gardé que la moitié pour la composition finale. Pendant ses poses, il a éclairé les moulins et le meunier a fait tourner les ailes de celui de droite.
Pour inciter les jeunes à se tourner vers l’astronomie, la Société Astronomique de France a créé Younivers, la chaîne des astro-ados.
Astronomie populaire :
Younivers, voilà une chaîne YouTube (à découvrir ici) qui plairait à Camille Flammarion ! Cet astronome amateur (1842-1925) a œuvré toute sa vie pour vulgariser l’observation des astres. Il voulait une Astronomie Populaire, titre du plus célèbre des ouvrages de cet écrivain prolifique. C’est dans le même esprit qu’il fonda un observatoire à Juvisy-sur-Orge ainsi que la Société Astronomique de France :
Toujours très active, cette Société a lancé il y a quelques années la chaîne Younivers. À ce jour, plusieurs dizaines de vidéos ont été réalisées par des ados. Ils y abordent tous les sujets, du Soleil aux planètes, en passant par les aurores boréales ou encore la matière noire. Continuer la lecture →
L’astronome amateur français Philippe Cambre nous régale avec une magnifique image de la région du Caucase lunaire.
Un Caucase sur la Lune :
C’est au XVIIe siècle, avec l’apparition du télescope, que les astronomes ont donné des noms aux différents paysages de la Lune. En 1647, la carte de Johannes Hévélius attribua aux formations lunaires les noms (grecs ou latins) de formations terrestres équivalentes. Cette nomenclature est toujours en usage. Prenons le cas du Caucase : sur Terre, cette chaîne de montagnes s’étend entre la mer Noire et la mer Caspienne. Sur la Lune, Montes Caucasus s’étire sur 500 kilomètres entre la mer des Pluies et la mer de la Sérénité :
À l’occasion de la Fête de la Science, Cielmania vous propose de vous évader dans les étoiles pour faire le plein de science et de poésie.
Science pour tous :
La Fête de la Science (site internet) vous propose de célébrer une nouvelle fois la beauté et l’utilité des sciences. Pendant une semaine (du 6 au 13 octobre) de nombreux événements gratuits se dérouleront dans toute la France. Animations, expériences, visites de labos et d’installations scientifiques, il y en a pour tous les goûts :
Pour vous mettre en appétit, je vous propose quelques belles vidéos. Une sélection forcément subjective puisqu’elles sont exclusivement dédiées à l’astronomie ! Continuer la lecture →
En rotation autour de Jupiter, les quatre principaux satellites sont accessibles dans une petite lunette. Un spectacle sans cesse renouvelé.
Satellites galiléens :
Les quatre principaux satellites de Jupiter ont été observés pour la première fois par Galilée en janvier 1610. Dans sa modeste longue-vue, la vision qu’en a l’astronome italien a de quoi le sidérer. Alors que depuis des siècles on prétend que tous les astres tournent autour de la Terre, il y en a donc quatre qui gravitent autour de Jupiter ! Nous en savons un peu plus à leur sujet aujourd’hui. En partant de la planète gazeuse, on trouve successivement :
Io (3630 km de diamètre) qui circule à 421 600 km
Europe (3138 km de diamètre) qui circule à 670 900 km
Ganymède (5262 km de diamètre) qui circule à 1,07 million de km
Callisto (4806 km de diamètre) qui circule à 1,8 million de km