Quelques jolis rapprochements planétaires, le retour de la Voie lactée en fin de nuit et la comète Swan sont au menu de ce mois de mai.
Pourra-t-on chanter joli mois de mai comme le faisait Bourvil ? Rien n’est moins sûr avec un confinement dont la levée est très incertaine. Ce que les passionnés d’astronomie savent déjà, c’est qu’ils ne pourront pas se retrouver aux traditionnelles Rencontres Astronomiques du Printemps annulées pour cause de coronavirus. Il faudra donc continuer d’observer au pire depuis sa fenêtre, au mieux dans un coin de jardin. Heureusement le ciel nous offre toujours de jolis spectacles facilement accessibles.
Comme à chaque fois je ne peux que vous inviter à consulter la carte du ciel de Stelvision pour vous orienter sous la voûte céleste et repérer plus facilement les phénomènes décrits ci-dessous. Je vous rappelle également que le site Heavens Above vous permet de surveiller les passages d’un certain nombre d’engins volants : ISS, Starlink… Continuer la lecture →
C’est une compétition à laquelle se livrent certains photographes : saisir le plus fin croissant qui suit la Nouvelle Lune.
Mécanique céleste :
Une lunaison s’étire sur 29 jours pendant lesquels la Lune passe progressivement de la Nouvelle Lune à la Pleine Lune. Ensuite elle décroît jusqu’à la Nouvelle Lune suivante. C’est à ce moment que notre satellite naturel se trouve à sa plus courte distance apparente du Soleil. Si la Lune passe alors devant notre étoile, il y a éclipse.
On comprendra aisément qu’au cours des heures qui encadrent la Nouvelle Lune, on ne peut pas observer notre satellite naturel, trop proche du Soleil. Continuer la lecture →
La nouvelle lunaison qui débute a un intérêt tout particulier pour une grande partie de la planète puisqu’elle marque le début du Ramadan.
Un croissant très attendu :
Il y a chaque année une nouvelle lunaison qui revêt un caractère tout particulier. C’est le cas de celle qui a débuté le 23 avril à 2 h 26 avec la Nouvelle Lune. Hier 24 avril en soirée ils étaient plus de 1,6 milliard de musulmans à guetter le retour de la jeune Lune qui annonçait le début du Ramadan. La plupart des pays attendent l’observation de ce mince croissant (immortalisé ci-dessous) pour démarrer le jeûne, privilégiant l’observation lunaire comme le préconisait le Prophète : « ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et rompez le jeûne lorsque vous le verrez aussi ».
Comme le calendrier musulman est un calendrier lunaire, les dates importantes qui le jalonnent ne sont jamais connues à l’avance et diffèrent selon les endroits. Continuer la lecture →
Chaque région française possède de superbes monuments et la Vendée n’échappe pas à la règle. Les voici présentés sous le ciel étoilé.
Stéphane Gonzalez est enseignant et vit en Vendée. Ce passionné de photographie et d’astronomie possède un télescope dobson de 400mm. Il est également vice-président du CAV (Centre Astronomique Vendéen). Il s’est lancé depuis 3 ans environ dans la réalisation d’un time-lapse dans lequel il met en valeur les monuments de sa région.
Les prises de vues sont réalisées avec un boitier photo Sony A7rIII et des objectifs de différentes focales. En général il reste 1 heure sur chaque site : il lui faut environ 200 photos de 15s chacune pour faire 8s de vidéo à raison de 25i/s. Il utilise les logiciels Lightroom, LR Timelpase et Sequator. Continuer la lecture →
Le télescope spatial Hubble vient de le confirmer en image : la comète C/2019 Y4 (Atlas) s’est bien brisée en plusieurs morceaux.
Hubble, le télescope trentenaire :
Même s’il fêtera dans quelques jours son trentième anniversaire, le télescope spatial Hubble réalise toujours de magnifiques images. Elles allient esthétisme et information scientifique. Les astronomes viennent d’utiliser cet instrument pour pointer la comète C/2019 Y4 (Atlas). On soupçonnait depuis quelques jours que cet astre chevelu était en train de se désintégrer.
Découverte fin 2019, la comète C/2019 Y4 (Atlas) s’annonçait très prometteuse. Sa taille démesurée (une chevelure de 720.000 kilomètres de diamètre et une queue de gaz et de poussière longue de 3,3 millions de kilomètres) ainsi que l’augmentation régulière de sa luminosité laissaient espérer un beau spectacle lors de son passage au plus près du Soleil au mois de mai. Continuer la lecture →
Le photographe Evan Zucker a immortalisé un incroyable rayon vert depuis San Diego lorsque le Soleil a plongé dans l’océan Pacifique.
Le rayon vert est un photométéore qui a été rendu célèbre dans un roman de Jules Verne au titre éponyme. Publié en 1882, ce récit relate les pérégrinations d’un couple parti en Ecosse pour tenter d’observer ce curieux phénomène. De quoi s’agit-il ? Réponse avec cette vidéo :
Le rayon vert est donc la combinaison de deux phénomènes différents, la dispersion et la diffusion de la lumière par l’atmosphère terrestre (beaucoup plus épaisse à l’horizon) qui joue le rôle d’un prisme. Continuer la lecture →
Cette année la nouvelle édition de l’International Dark Sky Week se déroulera dans des conditions particulières en raison des mesures de confinement.
Comment sensibiliser le grand public à la préservation du ciel nocturne sans pouvoir le faire observer ? C’est le défi que doivent relever cette année les membres de l’IDA (International Dark-Sky Association). Ce sont eux en effet qui organisent l’International Dark Sky Week, la semaine internationale du ciel noir. La période retenue (du 19 au 26 avril) avait été initialement choisie pour que la Lune ne vienne pas gêner les observations (la Nouvelle Lune se produit le 23).
Mais la pandémie de coronavirus et les mesures de confinement qui en découlent vont fortement modifier l’organisation de cette manifestation. Continuer la lecture →
Oubliée la comète Atlas dont le noyau s’est brisé en plusieurs morceaux. Voici la comète Swan, un nouvel astre chevelu qui lui a ravi la vedette.
Mise à jour du 29 mai :
La comète Swan ne cesse de perdre de son éclat et n’est plus désormais qu’un lointain souvenir, comme le confirme la courbe de lumière proposée par le site COBS :
Mise à jour du 24 mai :
D’après le site COBS, l’éclat de la comète Swan continue de diminuer avant le périhélie du 27 mai quand l’astre chevelu passera à 64 millions de kilomètres du Soleil :
On peut désormais tenter de la rechercher au crépuscule dans un ciel encore clair du côté de Vénus :
Mise à jour du 19 mai :
Une image réalisée par Mariusz Świętnicki – Fotografia montrant la comète Swan photographiée à l’aube en Pologne. La magnitude a été estimée à 5,6 aux jumelles, ce qui est conforme aux mesures enregistrées par le site COBS :
Si vous ne l’avez pas encore fait, pensez à visionner la vidéo proposée par François Aru dans ses Visions Nocturnes :
Mise à jour du 17 mai :
La comète Swan semble perdre de l’éclat mais la mesure est délicate dans un ciel aussi clair. Voici la dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS ainsi que deux images de Pierre Girard et Mohammad Odeh :
Mise à jour du 15 mai :
Voici la dernière courbe de luminosité de la comète Swan (C/2020 F8) présentée sur le site COBS :
Si vous ne l’avez pas encore fait, pensez à visionner la vidéo proposée par François Aru dans ses Visions Nocturnes :
Mise à jour du 14 mai :
Au moment de la rédaction de ces lignes il semble que personne en Europe ne soit encore parvenu à immortaliser la comète Swan (C/2020 F8). Il faut dire que l’astre chevelu se trouve sur l’horizon EST dans les lueurs de l’aube (voir l’image de localisation réalisée par Stéphane Vetter le 12 mai) et que son éclat soit moins important que prévu (sa magnitude se situe entre 5 et 6). Continuez à utiliser la carte de Stuart Atkinson qui nous montre la position de la comète jusqu’au 25 mai depuis l’Angleterre, la visibilité étant comparable pour la France :
Voici ce qui est sans doute le dernier cliché réalisé depuis l’hémisphère sud le 12 mai en fin de nuit. On le doit à Gerald Rhemann :
Mise à jour du 13 mai :
Hier la comète Swan est passée à 83 millions de kilomètres de la Terre. Passage peu spectaculaire pour nous car sa magnitude reste aux alentours de 5,7 dans les lueurs de l’aube, elle est donc très difficile à saisir pour le moment. Elle va s’élever un peu sur l’horizon EST et le 27 mai passera à 64 millions de kilomètres du Soleil (le périhélie).
Mise à jour du 11 mai :
Aujourd’hui, dans ses Visions Nocturnes, François Aru nous dit tout ce qu’il faut retenir de l’arrivée de la comète Swan (C/2020 F8) qui devrait être visible à la fin de la nuit les prochains jours :
Quant à Stuart Atkinson, il nous propose cette représentation de la position de la comète pour les 15 jours qui viennent depuis l’Angleterre, la visibilité étant comparable pour la France :
La magnitude de la comète se situant actuellement entre 5 et 6 (voir ci-dessous la dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS), une paire de jumelles sera indispensable pour la repérer dans les lueurs de l’aube, sauf si elle nous gratifie d’un spectaculaire sursaut d’éclat.
Mise à jour du 10 mai :
Le photographe Fritz Helmut Hemmerich a saisi la comète Swan (C/2020 F8) depuis les Îles Canaries, entre les premières lueurs de l’aube et l’éclat de la Lune :
Le montage suivant permet de se faire une idée de la taille de la comète avec une mise à l’échelle de Neil Norman sur un cliché de Gerald Rhemann. Le couple Terre-Lune est représenté avec un grossissement de vingt fois pour être visible mais la distance entre les deux astres (400.000 km) est à l’échelle de la comète :
La dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS montre un tassement, la magnitude de la comète se stabilisant entre 5 et 6 :
On termine par ce comparatif intéressant entre deux astres chevelus. En haut la comète Lovejoy (C/2014 Q2), en bas la comète Swan (C/2020 F8) prises à 5 ans d’intervalle par Gerald Rhemann :
Mise à jour du 9 mai :
Les images de Gerald Rhemann prises le 4 mai laissent penser que la queue de la comète Swan (C/2020 F8) a été victime d’une tempête magnétique provoquée par le Soleil :
Des orages magnétiques dans les queues de comètes ont déjà été observés : en 2007 la sonde STEREO de la NASA avait filmé la rencontre entre une éjection de masse coronale échappée du Soleil (CME pour coronal mass ejection) et la comète Encke dont la queue avait été sectionnée :
Le 12 mai la comète Swan se trouvera à 83 millions de kilomètres de la Terre et le 27 mai à 64 millions de kilomètres du Soleil (le périhélie). La semaine prochaine on pourra tenter de repérer la comète depuis la France avant l’aube au-dessus de l’horizon EST :
Mise à jour du 8 mai :
La dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS suggère un nouveau sursaut d’éclat de la comète Swan (C/2020 F8). Les estimations de magnitude des observateurs de l’hémisphère sud montrent une remontée d’éclat alors que la comète s’approche de la Terre pour un survol à 0,56 UA (Unité Astronomique, soit 150 millions de kilomètres) le 12 mai.
Cette image de D. Peach nous montre toute la complexité de la queue de la comète Swan qui s’étend désormais sur une longueur de 10 degrés, soit 20 fois le diamètre apparent de la Pleine Lune :
Mise à jour du 6 mai :
D’après le site COBS l’éclat de la comète Swan (C/2020 F8) serait en train de diminuer ; le noyau s’est-il fragmenté ou est-ce juste un phénomène passager ? Attendons de nouvelles mesures :
Le cliché ci-dessous a été réalisé le 4 mai par Michael Mattiazzo. Il estime la magnitude visuelle à 5.6 et le diamètre de la coma autour du noyau à 9′ (1/3 du diamètre apparent de la Lune). En utilisant des jumelles 8 x40 il évalue la longueur de la queue à plus de 7 degrés (14 fois la Pleine Lune). Il confirme que la comète a montré un léger déclin de la luminosité et présente une courbe de lumière erratique.
Mise à jour du 5 mai :
Voici les cartes (vous en retrouverez un certain nombre sur la page de Ça Se Passe Là-Haut) qui vous permettront de suivre la trajectoire de la comète Swan (C/2020 F8) à travers les constellations durant le mois de mai ainsi que les images du jour :
Ci-dessus une animation réalisée depuis l’Île de la Réunion par Luc Perrot et ci-dessous une superbe image obtenue depuis l’Australie par Godward Photography :
Mise à jour du 4 mai :
La queue de la comète Swan (C/2020 F8) a subi de sérieuses transformations ces dernières 24 heures. En cause la pression grandissante du vent solaire (la comète ne cesse de s’approcher du Soleil) et/ou des variations dans la sublimation de la surface du noyau qui expliquent une modification de la quantité de gaz et de poussières éjectés.
Les observations visuelles permettent désormais de tracer le début de la courbe de luminosité de l’astre chevelu et d’extrapoler sur son éclat probable dans les semaines à venir.
Mise à jour du 3 mai :
Cette image réalisée le 2 mai au Bostwana par Stephen James O’Meara permet de se faire une idée assez précise de l’aspect de la comète Swan à l’œil nu.
L’éclat du noyau est estimé aux alentours de la magnitude 5, ce qui le rend décelable sans instrument sous un ciel bien noir. La queue mesure environ 2° soit l’équivalent de quatre fois le diamètre de la Pleine Lune. L’astre chevelu se rapproche du Soleil et l’augmentation d’éclat va se poursuivre dans les jours qui viennent.
La comète Swan sera au plus près de la Terre le 12 mai à une distance de 0,56 UA (UA=Unité Astronomique, soit 150 millions de km). Si les tendances actuelles se confirment, elle pourrait atteindre la magnitude 3.
Mise à jour du 1er mai :
La comète Swan (C / 2020 F8) devient de plus en plus lumineuse. «Je viens juste de l’observer à l’œil nu», rapporte John Drummond, un observateur installé à Gisborne en Nouvelle-Zélande. “Il semble que la luminosité ait considérablement augmenté depuis la dernière fois que je l’ai vue il y a quelques nuits“. En effet, plusieurs observateurs ont estimé l’éclat de la comète à une magnitude de +5,5, ce qui la rend tout juste visible à l’œil nu. La comète Swan sera au plus près de la Terre le 12 mai à une distance de 0,56 UA. Si les tendances actuelles se confirment, elle pourrait atteindre la magnitude 3.
Mise à jour du 28 avril :
Cette superbe image a été réalisée le 27 avril. Elle nous montre la beauté de la comète Swan (C/2020 F8) découverte le 11 avril par l’astronome Michael Mattiazzo. Le noyau est entouré d’un halo verdâtre, couleur typique du cyanogène, un gaz très répandu dans les comètes. La longue queue présente de nombreuses torsades produites par des dégazages irréguliers du noyau soumis au vent solaire. Le bleu de ces volutes gazeuses correspond à la présence de monoxyde de carbone (CO). C’est un élément qui se forme au cœur des étoiles et se répand lors des explosions stellaires.
L’auteur de ce cliché est Gerald Rhemann qui a utilisé un télescope de 305 mm de diamètre installé en Namibie. Cet astrophotographe autrichien est un spécialiste de l’imagerie des comètes.
Si son éclat continue de croître de la même façon, la comète Swan pourrait être visible à l’œil nu en France métropolitaine (mais surtout dans une paire de jumelles) au cours du mois de mai en fin de nuit juste au-dessus de l’horizon nord-est.
Cet article reproduit intégralement l’hommage rédigé par Laurent Vadrot à l’occasion du décès de l’astronome amateur Michel Verdenet.
Michel Verdenet (décédé le 11/04/2020) était un astronome amateur qui se définissait essentiellement comme un observateur visuel. Il pratiqua également la photographie argentique mais n’utilisa jamais l’imagerie numérique. Il était dans la lignée de Pierre Bourge avec qui il avait correspondu et qu’il avait pu rencontrer.
Aîné d’une famille modeste, élève brillant, il est très vite remarqué par ses professeurs et il s’oriente vers un bac scientifique. Il découvre à cette période l’astronomie dans les livres de Camille Flammarion, Amédée Guillemin, Lucien Rudaux ou encore l’Abbé Moreux. Continuer la lecture →
Les 7 et 8 avril chacun a pu admirer et photographier la plus grosse Pleine Lune de l’année. Avec parfois une teinte rouge exceptionnelle. Explications.
En raison de son orbite elliptique, la Lune n’est pas toujours à la même distance de la Terre. Au plus près, le périgée, cette distance est de 356.700 km ; au plus loin, l’apogée, la Lune se trouve à 406.300 km. Cette variation de distance induit automatiquement une variation du diamètre lunaire apparent qui oscille entre 29,5 minutes d’arc à l’apogée et 33,5 minutes d’arc au périgée, soit une différence de 12%.
Le 8 avril à 2 heures se produisait la plus grosse Pleine Lune de l’année. De nombreux amateurs ont immortalisé la scène en soirée la veille et le jour même. C’est en effet lorsqu’il se lève que notre satellite naturel est le plus photogénique avec un premier plan bien choisi.
Peut-être avez-vous vu comme moi apparaître sur l’horizon une Lune particulièrement rouge (ci-dessus). Contrairement à ce que certains ont pu penser en voyant l’image, il n’y a aucun traitement informatique. Lorsque la lumière de la Lune (qui ne fait que renvoyer la lumière solaire) passe par l’atmosphère terrestre, certaines des couleurs sont absorbées par les composés présents dans l’atmosphère comme de la vapeur d’eau, des particules ou des poussières. Dès lors la lumière bleue, de faible longueur d’onde, est filtrée par ces composés et nous ne recevons que la lumière à dominante rouge.
Ce phénomène est renforcé lorsque la Lune est basse sur l’horizon : dans ce cas, la lumière doit traverser une plus grande épaisseur d’atmosphère pour nous arriver ce qui implique davantage de lumière bleue absorbée. Il s’agit du même phénomène qui se déroule lors d’un Soleil couchant qui apparaît rouge. On voit très bien le phénomène lorsqu’on photographie le lever de Lune à intervalles réguliers pour obtenir un chapelet (ci-dessus). Sur l’horizon l’absorption atmosphérique était extrêmement forte et j’ai posé 1 seconde, 1000 fois moins que quand la Pleine Lune est au zénith !
Ce mardi 7 avril en début de soirée vous pourrez voir se lever la plus grosse Pleine Lune de l’année. Un joli spectacle qui nécessite quelques explications.
Lorsque le Soleil passera sous l’horizon ce soir, tournez vous dans la direction opposée. Vous découvrirez alors la Pleine Lune trônant au-dessus de l’horizon EST. Notre satellite naturel se situera à un peu moins de 358.000 km de nous et présentera alors un diamètre apparent supérieur à 33 minutes d’arc. Vous observerez alors la plus grosse Pleine Lune de l’année. Vous pouvez également immortaliser l’instant avec n’importe quel appareil photo (ou téléphone) en le laissant en mode automatique.
En raison de son orbite elliptique, la Lune n’est pas toujours à la même distance de la Terre. Au plus près, le périgée, cette distance est de 356.700 km ; au plus loin, l’apogée, la Lune se trouve à 406.300 km. Continuer la lecture →
Attendue comme l’astre chevelu le plus brillant depuis deux décennies, la comète Atlas donne des signes de faiblesse ces dernières nuits.
Découverte fin 2019, la comète C/2019 Y4 (Atlas) était sur les lèvres de tous les astronomes. Sa taille démesurée (une chevelure de 720.000 kilomètres de diamètre le 24 mars et une queue de gaz et de poussière longue de 3,3 millions de kilomètres début avril) ainsi que l’augmentation régulière de sa luminosité laissaient espérer un beau spectacle. Avec une orbite très similaire à celle de la « grande comète de 1844 », C/2019 Y4 aurait même pu atteindre la luminosité de Vénus au mois de mai.
Malheureusement il semble que l’aspect de la comète se soit modifié ces dernières nuits, laissant présager une possible fragmentation de son noyau. Continuer la lecture →
Plantée au milieu des vignes de Corton, une étrange construction a retenu mon attention. Un paysage saisi sous la lumière de la Lune.
On apprend dans Wikipédia que le Corton est un vin d’appellation d’origine contrôlée produit sur une partie des communes d’Aloxe-Corton, de Ladoix-Serrigny et de Pernand-Vergelesses, en Côte-d’Or. Il est classé parmi les grands crus bourguignons de la côte de Beaune. À cette époque de l’année les ceps commencent à se couvrir de bourgeons. Les viticulteurs craignent les gelées nocturnes. Les chaufferettes sont en place, en espérant ne pas connaître la même situation qu’au printemps 2017.
On trouve au milieu des vignes différentes petites constructions, mais aucune n’est aussi curieuse que celle sur les hauteurs de Ladoix-Serrigny. L’occasion de s’y rendre la nuit. Continuer la lecture →
Le spectacle se poursuit au crépuscule. Vénus s’approche des Pléiades et hier soir l’ISS était de passage. Le tout au-dessus d’un cerisier en fleurs.
Sakura au Japon :
La floraison du cerisier a commencé. Au Japon c’est un événement incontournable, Sakura. C’est une spectacle qui s’étale sur plusieurs semaines. Il commence au sud de l’archipel dans l’île d’Okinawa début mars. Il s’achève deux mois plus tard sur l’île d’Hokkaido, 3.000 kilomètres au nord. Le Japon profite de cette éphémère décoration que nous offre Dame Nature pour organiser de nombreuses réjouissances (festivals, pique-niques…).
Il existe plus de cent variétés de cerisiers dans l’archipel. On les distingue selon leur couleur ou le nombre de pétales des fleurs : de 5 à plus de 100 ! Continuer la lecture →
Avec le rapprochement actuel entre la planète Vénus et l’amas des Pléiades, la mécanique céleste nous donne un nouvel exemple de régularité.
La mécanique céleste a un côté réjouissant dans une période où toutes nos certitudes sont bouleversées par un virus. Ces deux images montrent exactement le même spectacle céleste. Le matériel a changé mais les protagonistes sont toujours les mêmes : Vénus et l’amas des Pléiades. Huit années séparent ces deux clichés que j’ai réalisés dans la soirée du 31 mars. Le premier en 2012, le second en 2020.