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Comment immortaliser la comète Tsuchinshan-ATLAS

Quand une belle comète se présente, on a tous envie d’en garder la trace. Préparez-vous, la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS arrive !

Comète à l’horizon :

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS (que l’on peut encore suivre dans le coronographe de la sonde SOHO), va devenir visible sur l’horizon Ouest en fin de journée à partir du 12 octobre. Si son éclat est conforme aux prévisions, elle sera observable à l’œil nu. Elle “grimpera” chaque soir un peu plus dans le ciel, devenant visible de plus en plus longtemps. Dans le même temps, son éclat (on parle de magnitude) va diminuer progressivement car elle s’éloigne du Soleil. Voici quelques conseils pour la photographier.

Avec un appareil photo :

Les premiers soirs, l’astre chevelu sera assez bas, l’occasion de réaliser de jolies compositions avec un premier plan. Un appareil photo sur pied avec des focales de 50 à 200 millimètres fournira de beaux clichés. La sensibilité (de 100 à 3200 iso) et la vitesse de prise de vues (de une à cinq secondes) dépendront de la luminosité de la comète et de la clarté du fond du ciel. Déclenchez l’appareil sans le toucher (avec un retardateur ou un câble dédié) pour éviter les vibrations. Voici quelques images réalisées en 2020 lors du passage de la comète Neowise :

Début juillet à l’aube. Boîtier Panasonic FZ 82, focale de 35 millimètres (zoom) et une pose de 4 secondes à 100 iso avec le château de Murol (Auvergne) au premier clan.
Mi-juillet à l’aube, Nikon D3200, focale de 75 millimètres (zoom) et une pose d’une seconde à 800 iso. Christine prend la pose à une dizaine de mètres.
Fin juillet en soirée sous le ciel particulièrement pur du Morvan. Une pose de 5 secondes à 3200 iso, boîtier Nikkon D7100, objectif de 50 mm focale fixe.
Avec un smartphone :

Les téléphones mobiles ne cessent d’évoluer, en particulier en photographie. Capteurs de plus en plus sensibles et fonctionnalités enrichies offrent de nouvelles possibilités de prises de vues. Au point que certains n’hésitent plus à pointer leur smartphone en direction du ciel nocturne. C’est le choix qu’a fait Yann Grouselle. Les conseils qu’il donne pour photographier la Voie lactée s’appliquent également aux comètes :

Conseils valables pour l’ensemble des smartphones disponibles aujourd’hui, pour peu qu’il soit possible de régler leur sensibilité et de faire des poses longues de plusieurs secondes.

Avec un télescope :

La plupart des comètes ne sont pas assez lumineuses et/ou pas assez étendues pour être photographiées avec un simple appareil photo ou un smartphone. Pour celles et ceux qui attraperont le virus des comètes, un télescope deviendra vite indispensable. L’instrument devra être motorisé, puisqu’il faudra en même temps compenser la rotation de la Terre et le mouvement propre de la comète devant les étoiles. Écoutons Christophe de la Chapelle (La Chaîne Astro) à l’occasion du passage de la comète 46P/Wirtanen en 2018 :

J’espère que tous ces conseils pourront vous être utiles. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser plus bas en laissant un commentaire !

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Insolite : la Station spatiale chinoise devant le Soleil

L’astrophotographe Nicolas Giraud a saisi le rapide passage de la Station spatiale chinoise Tiangong devant le Soleil et ses taches. 

Station chinoise :

Tiangong (Palais céleste en mandarin) est le nom de la Station spatiale chinoise. Cette dernière est composée pour le moment de trois modules lancés en 2021 et 2022. Mais elle va prochainement s’agrandir, comme cela a été annoncé en 2023 à l’occasion du 74e Congrès international d’astronautique. Actuellement, Tianhe (le module central), Wentian (le module d’habitation) et Mengtian (le module scientifique) représentent un volume de 110 m³. Un espace suffisant pour accueillir régulièrement trois taïkonautes. Comparativement, les astronautes présents dans la Station spatiale internationale (ISS) disposent d’environ 400 m³.

La station spatiale chinoise Tiangong est en orbite depuis 2021. © Shujianyang

Orbitant à environ 350 km au-dessus de la Terre, la station Tiangong est alimentée en électricité par de grands panneaux solaires. Ils lui donnent une silhouette qui rappelle celle de l’ISS. Continuer la lecture

Comète 12P/Pons-Brooks : nos conseils pour l’observer

La comète 12P/Pons-Brooks arrive ! Cielmania et La Chaîne Astro s’associent pour vous aider à bien préparer vos observations.

Une comète à suivre :

Les comètes sont des petits corps célestes constitués de glace et de poussière. À l’approche du Soleil, ces astres sont soumis à différents rayonnements et laissent échapper du gaz et des poussières dans leur sillage. C’est le moment où les comètes deviennent les plus lumineuses :

Passage de la comète Neowise durant l’été 2020. © Jean-Baptiste Feldmann

Les comètes portent le nom de leur (s) découvreur (s). 12P/Pons-Brooks a été découverte en 1812 par Jean-Louis Pons et retrouvée en 1883 par William Robert Brooks. La lettre P indique qu’elle est périodique : elle repasse nous voir tous les 71 ans environ. Avec La Chaîne Astro, voici tout ce que vous devez savoir au sujet de cet astre chevelu observable en soirée :

La magnitude des comètes :

Pour indiquer la luminosité des astres, on utilise une échelle de mesure logarithmique, l’échelle des magnitudes. Voici quelques magnitudes : -26,7 pour le Soleil, -12,6 pour la Pleine Lune, 2 pour l’étoile polaire ou encore 3,4 pour la grande galaxie d’Andromède :

La galaxie d’Andromède (en haut à droite de la Voie lactée) est bien visible depuis l’Observatoire des Baronnies Provençales. © Jean-Baptiste Feldmann

Les étoiles les plus faibles visibles à l’œil nu sous un très bon ciel ont une magnitude de 6. L’éclat de la comète 12P/Pons-Brooks a franchi ce cap symbolique, mais attention, une comète est un astre flou. Il faut donc beaucoup relativiser cette valeur… Il est intéressant de lire à ce sujet la mise au point de l’astronome Alan Hale lors du passage de la comète ZTF.

La comète Neowise en juillet 2020. © Jean-Baptiste Feldmann

 Cinq conseils pour ne pas être déçu :

  • Téléchargez une application comme Stellarium sur votre smartphone, elle vous sera très utile pour localiser la comète.
  • Fuyez la pollution lumineuse. La dernière comète assez brillante pour être observable en ville était Hale-Bopp au printemps 1997.
  • Emportez une paire de jumelles, c’est l’instrument idéal pour traquer 12P/Pons-Brooks.
Une paire de jumelles appuyée sur un pied photo permet de partir à la chasse aux comètes. © Jean-Baptiste Feldmann
  • Laissez vos yeux s’adapter à l’obscurité pendant 15-20 minutes. Pensez à régler au préalable la luminosité de votre smartphone au minimum pour ne pas être ébloui.
  • Méfiez-vous des photos de la comète : les astrophotographes additionnent souvent plusieurs images pour faire ressortir des détails dans les queues de la comète. Ils n’hésitent pas non plus à inventer des compositions avec des focales différentes (voir par exemple les surprenantes images de la comète Nishimura).
Trajectoire de la comète 12P/Pons-Brooks pendant le mois de mars. © Stelvision
Observations aux jumelles :

On trouve sur les forums d’astronomie quelques témoignages d’observations de 12P/Pons-Brooks aux jumelles loin des villes. Avec des 10X43 (grossissement 10 fois, diamètre des objectifs de 43 millimètres), l’astre chevelu ressemble à une petite tache floue grise. D’imposantes jumelles 25X100 montrent une courte queue. Rappelons enfin que notre œil n’est pas assez sensible pour nous révéler la couleur de la comète dans ces instruments. Les photographies la montrent verte, un phénomène de fluorescence qui trouve son origine dans l’excitation des molécules de carbone diatomique.

Simulation de l’aspect de la comète 12P/Pons-Brooks à la mi-mars, observée loin de toute pollution lumineuse dans une paire de jumelles de 50 mm de diamètre. © CIELMANIA
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Comment photographier la Lune (et les étoiles) sans télescope

Vous avez envie de mettre la Lune en scène ou de réaliser des rotations d’étoiles ? Dans cette vidéo je vous dévoile comment je travaille. 

La Chaîne Astro :

J’ai eu le plaisir de faire la connaissance de Christophe de la Chapelle à l’occasion de la première édition du festival Étoile du Sud. Christophe est un vidéaste Web (on dit aussi youtubeur). Il est le fondateur et l’animateur de la Chaîne Astro. Cette chaîne rassemble des vidéos de présentation de matériel et des tutoriels. Vous y trouverez également des éphémérides ou encore des interviews de passionnés du ciel.

Christophe m’a proposé de présenter mes images de la Lune et du ciel nocturne. J’ai répondu à cette demande avec grand plaisir.

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Et si vous participiez au marathon Messier ?

Le marathon Messier, amicale compétition entre astronomes amateurs, consiste à observer en une seule nuit tous les objets Messier.

Un marathon un peu particulier :

Et si vous participiez à l’un des plus grands défis de l’astronomie amateur, le marathon Messier ? Le catalogue Messier a été compilé par l’astronome et chasseur de comètes français Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle. Il se compose de 110 objets du ciel profond relativement brillants : des galaxies comme celle d’Andromède, des nébuleuses (diffuses ou planétaires) et des amas d’étoiles (amas ouverts ou amas globulaires).

Le marathon Messier exige une excellente préparation. © Jean-Baptiste Feldmann

Aux latitudes nord, il est possible d’observer avec un télescope tous les objets Messier (dont voici la liste) en une seule nuit pendant une fenêtre de quelques semaines de la mi-mars à début avril. Continuer la lecture