C’est le moment d’admirer la planète Vénus à l’aube

Après sa conjonction avec le Soleil le 15 août, la planète Vénus est de retour. Elle va s’élever de plus en plus dans le ciel du matin pendant deux mois.

Souvenez-vous : le 30 juin dernier le rapprochement Jupiter-Vénus avait été le point d’orgue de 6 mois de présence de Vénus au crépuscule. Depuis, la seconde planète du Système solaire a plongé sous l’horizon, passant en conjonction inférieure à la mi-août (Vénus est alors passée entre la Terre et le Soleil mais l’alignement n’étant pas parfait, il n’y a pas eu de transit comme en juin 2012).

En vidéo : la Nasa envisage de coloniser Vénus avec des dirigeables

Vénus a fait son retour dans le ciel du matin, se dégageant rapidement des lueurs de l’aube. Actuellement la planète se lève aux alentours de 5 h du matin heure française, environ 2 h avant le Soleil, ce qui représente pour Vénus une élongation de 30° à l’ouest de notre étoile, écart qui atteindra 46° fin octobre début novembre.

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Vénus à l’aube du 4 septembre

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Retour sur l’occultation d’Aldébaran le 5 septembre

Le 5 septembre, quelques astrophotographes sont parvenus à immortaliser l’occultation d’Aldébaran, la plus brillante étoile de la constellation du Taureau.

La disparition d’une étoile brillante derrière la Lune est un spectacle qui a sans doute marqué les esprits à une époque reculée où la pollution lumineuse n’existait pas. Dans le cas d’Aldébaran (Alpha Tauri), l’une de ses occultations fut déjà consignée par des astrologues japonais en 640 av JC ! Plus près de nous le polonais Nicolas Copernic en mentionna une autre en 1497.

En 1978, des chercheurs de l’Iowa State University utilisèrent un photomètre ultra-rapide pour mesurer le temps que mettait Aldébaran pour disparaître derrière le limbe lunaire : 1/30e de sec, ce qui correspond à un diamètre apparent angulaire de 0,02 sec d’arc.

En vidéo : variations lunaires

La série actuelle des occultations d’Aldébaran a commencé le 29 janvier 2015 et prendra fin le 3 septembre 2018. Durant cette période il se produira 48 occultations d’Alpha Tauri mais en moyenne seules 8 à 10 seront visibles depuis un lieu d’observation donné. Pour voir plus d’occultations, il faudra voyager !

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Un spectaculaire parhélie photographié en Allemagne

Le ciel nous réserve parfois de belles surprises en journée. La preuve avec ce parhélie, magnifique draperie colorée apparue en Allemagne le 29 août.

Vous avez peut-être parfois remarqué que lorsque le Soleil est proche de l’horizon et qu’il est derrière des nuages de haute altitude (des cirrus ou des cirrostratus), on observe de chaque côté une tache lumineuse ; ces deux taches (disposées horizontalement à une distance de 22° ou 46° du Soleil) sont parfois colorées comme un arc-en-ciel. Il s’agit de répliques de l’image du Soleil qui se forment lorsque sa lumière traverse les cristaux de glace contenus dans ces nuages.

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L’observation de ces faux soleils (on les appelle aussi chiens du Soleil ou sundog en anglais) ne dure que quelques minutes et rappelle celle de l’arc circumzénithal. Vous pouvez retrouver ces phénomènes optiques et bien d’autres encore sur une incroyable image de Joshua Thomas qui est parvenu à immortaliser un festival d’arc-en-ciel au Nouveau-Mexique.

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La Lune occulte Aldébaran à l’aube du 5 septembre

Ce weekend 4 étoiles de la constellation du Taureau seront occultées par le Dernier Quartier de Lune, dont la brillante Aldébaran.

Une semaine après la première Super Lune de l’année, nous avons de nouveau rendez-vous avec notre satellite naturel. Samedi 5 septembre avant l’aube, le Dernier Quartier de Séléné va lentement glisser devant quelques-unes des étoiles de la constellation du Taureau.

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Réapparition de l’étoile Aldébaran après son occultation par la Lune à l’aube du 5 septembre.

Le spectacle commencera peu avant 3 h du matin par 3 occultations d’étoiles peu lumineuses qui nécessiteront l’emploi d’une petite lunette astronomique : à 2 h 53 (temps local) la Lune cachera l’étoile 75 Tau (magnitude 5), puis à 2 h 59 ce sera le tour de l’étoile 77 Tau (magnitude 3,8) et enfin à 3 h 47 celui de l’étoile HD 28527 (magnitude 4,8).

77 Tau réapparaîtra à 3 h 23, 75 Tau à 3 h 46 et HD 28527 à 4 h 47. Deux heures plus tard la Lune nous cachera Aldébaran.

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Voici l’écharpe cosmique laissée par la supernova SN 1006

La constellation australe du Loup héberge les restes d’une étoile qui explosa il y a plus de 1000 ans (SN 1006). Elle fut la plus brillante des supernovae.  

Le 1er mai 1006, une étoile explosa dans la Voie lactée, atteignant un éclat qu’aucune autre supernova ne dépassa (magnitude d’environ -7, l’équivalent lumineux  d’un gros croissant de Lune), ce qui explique que son apparition soit mentionnée dans des textes européens, chinois, japonais, égyptiens et irakiens.

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Elle resta visible sans instrument pendant des mois puis son éclat faiblit et on l’oublia.

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Un radiotélescope endormi sous les étoiles

Avec l’évolution rapide des technologies, la durée de vie d’un radiotélescope est souvent brève. La preuve avec le Swedish–ESO Submillimetre Telescope

Le SEST (Swedish-ESO Submillimetre Telescope) est un radiotélescope qui a été mis en service en 1987 à 2400 mètres d’altitude dans les Andes chiliennes (c’était à l’époque le seul grand télescope dédié à l’astronomie submillimétrique installé dans l’hémisphère sud). Son antenne de 15 mètres de diamètre ressemble beaucoup à celles qui constituent le réseau NOEMA dans les Hautes-Alpes.

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Mais depuis 2003 le SEST est abandonné, dépassé technologiquement par des réseaux d’antennes beaucoup plus performants comme APEXALMA ou encore FAST, le plus grand radiotélescope actuellement en construction en Chine.

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En vidéo : l’accélération de l’expansion de l’Univers

L’astrophysicien Jean-Pierre Luminet revient sur l’accélération de l’expansion de l’Univers, la plus importante découverte astronomique à ses yeux.

Jusqu’au début du XXe siècle, les astronomes classaient comme nébuleuses tous les objets diffus qu’ils observaient dans leurs télescopes, sans pouvoir déterminer si ces objets célestes se situaient à l’intérieur ou à l’extérieur de la Voie lactée.

La réponse fut donnée par Edwin Hubble  en 1925 quand il découvrit la nature extragalactique de la galaxie d’Andromède dont il mesura la distance en y observant des étoiles particulières, les Céphéides, à l’aide d’un télescope de 2,5 mètres de diamètre.

Quelques années plus tard, en s’appuyant sur les théories du physicien Georges Lemaître,  Hubble prouva que l’Univers  est en expansion.

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