Archives pour l'étiquette tempête géomagnétique

Une tempête géomagnétique imprévue a touché la Terre

Les prévisionnistes n’avaient pas prévu la tempête géomagnétique qui a eu lieu ce 14 janvier, pour le plus grand bonheur des observateurs.

Surveillance solaire :

Les astronomes savent que la formation d’un trou coronal sur le Soleil s’accompagne de violentes bouffées de vent solaire. Si elles frappent la Terre, ces particules énergétiques peuvent provoquer des dysfonctionnements dans les réseaux électriques. C’est pour anticiper ces inconvénients que la surveillance de l’activité solaire existe depuis quelques décennies. Une charge qui incombe à la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), qui lance alors un avis de tempête géomagnétique. Leur niveau varie de G1 (phénomène mineur) à G5 (tempête extrême).

Aurore boréale en Finlande le 14 janvier 2022. La Lune éclaire le paysage. © Jari Ylioja

Surprenant les prévisionnistes, une brèche s’est ouverte dans le champ magnétique de notre planète le 14 janvier 2022. Le bouclier qui protège la Terre n’étant plus aussi efficace, le vent solaire a pu s’engouffrer dans l’atmosphère et y provoquer des aurores.

Spectacle sous la Lune :

Vendredi dernier, trois jours avant la Pleine Lune, le ciel nocturne était baigné par la lumière de notre satellite naturel. Les astronomes n’avaient alors plus grand chose à observer. Mais le niveau G2 de cette tempête géomagnétique a été suffisant pour que les aurores boréales fassent une apparition remarquée. Encore fallait-il que des photographes mettent le nez dehors alors qu’aucune alerte n’avait été lancée. En Finlande, Jari Ylioja a eu la bonne idée de sortir et de braver le froid pour immortaliser le spectacle :

Malgré la Lune, l’aurore était bien visible en Finlande ce 14 janvier 2022. © Jari Ylioja

Le ciel s’est paré de magnifiques couleurs vertes et rouges un peu partout en Europe du Nord et jusqu’en Allemagne, où Laura Kranich en a également profité. Bien que le maximum de l’activité solaire ne soit pas attendu avant 2025, il semble que le réveil de notre étoile ne fasse plus aucun doute !

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook ou Twitter.

Un trou coronal provoque une série d’aurores boréales

Un trou coronal à la surface du Soleil est à l’origine d’une belle série d’aurores boréales observées les deux premiers jours de décembre.

Les champs magnétiques à la surface du Soleil sont en général des champs fermés ; ils sortent de la surface de notre étoile et y rentrent un peu plus loin,  formant ainsi une boucle. Mais il arrive que certaines lignes du champ magnétique ne se referment pas pour des raisons encore inexpliquées : on observe alors une zone de champs magnétiques ouverts appelée « trou coronal » en raison de son aspect sombre sur les clichés.

Le trou coronal photographié à la surface du Soleil le 29 novembre. © SDO/AIA

De ce trou coronal s’échappe de violentes bouffées de vent solaire. Si le trou est tourné face à Terre, cette dernière subit alors les assauts d’une tempête géomagnétique qui déclenche des aurores polaires deux ou trois jours plus tard. Continuer la lecture

De belles aurores polaires se déploient malgré la Super Lune

L’aveuglante Super Lune du dimanche 3 décembre n’a pas empêché les aurores d’illuminer le ciel nordique, pour la plus grande joie des astrophotographes.

Sauf s’ils ont décidé de lui tirer le portrait, les astronomes sont nombreux à ne pas sortir leurs télescopes au moment de la Pleine Lune. Il faut dire que l’éclat de notre satellite naturel (on parle de sa magnitude) est tel que seules quelques brillantes étoiles restent visibles dans un ciel d’une rare clarté. Le phénomène est encore plus prononcé dans le cas d’une Super Lune hivernale qui passe presque au zénith.

On pouvait donc logiquement penser qu’il serait impossible de photographier des aurores polaires au moment de la Super Lune de ce mois de décembre. Quelques astrophotographes motivés nous ont prouvé le contraire. Continuer la lecture

L’étrange comportement de la comète C/2016 R2 Panstarrs

Alors qu’elle circule actuellement dans la constellation d’Orion, la comète C/2016 R2 Panstarrs semble avoir libéré un nuage gazeux bleuté.

Découverte le 7 septembre 2016 à la magnitude 19,1 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System)installé à Hawaii (un télescope qui a également déniché C/2014 Q1 Panstarrs), C/2016 R2 Panstarrs est une comète périodique à très longue période (elle effectue sa révolution en 20.327 ans) que l’on peut suivre actuellement dans la belle constellation d’Orion avec une magnitude de 11.

Normalement elle devrait se rapprocher tranquillement du Soleil, son périhélie n’étant prévu que pour le 9 mai 2018 (date de la prochaine opposition de la planète Jupiter et veille des traditionnelles Rencontres Astronomiques de Printemps) à un peu plus de 2,6 Unités Astronomiques. Mais il semble qu’une intense activité règne déjà autour de cet astre chevelu. Continuer la lecture

La saison des aurores polaires est ouverte

Les semaines qui encadrent les équinoxes voient augmenter le nombre d’ aurores polaires. Une coïncidence que l’on commence à mieux comprendre.

En 2007 le physicien solaire David Hathaway (du Marshall Space Flight Center) présenta un surprenant graphique : en compilant 75 ans de données concernant les perturbations géomagnétiques, il avait découvert deux pics d’activité correspondant aux équinoxes.

Ce fut un casse-tête : on connaissait déjà le lien entre aurores polaires et activité solaire, mais le Soleil se moque bien des saisons terrestres. Alors, pourquoi observait-on plus d’aurores aux équinoxes ? Continuer la lecture

Aurores boréales islandaises au-dessus du cratère Kerið

Voici une saisissante image d’aurores boréales dont les draperies vertes se reflètent sur les eaux du cratère volcanique islandais Kerið

Islande magique :

Situé au SUD-OUEST de l’Islande, le cratère volcanique Kerið fait partie du Cercle d’or. Il s’agit d’une zone où sont concentrés les sites touristiques les plus visités du pays. Citons le parc national de Þingvellir (classé au patrimoine mondial de l’UNESCO) et la chute de Gullfoss (l’une des plus belles cascades d’Islande). Ajoutons-y le champ géothermique de Geysir avec deux geysers encore actifs, Geysir (qui projette de l’eau bouillante jusqu’à 70 mètres de haut) et Strokkur (projection d’eau à 20 m de haut toutes les 10 min).

Kerið est un cratère volcanique de 55 mètres de profondeur, 170 mètres de large et 270 mètres de long. Le fond est occupé par un petit lac d’une dizaine de mètres de profondeur. L’eau de pluie et la fonte des neiges l’alimentent. On estime l’âge de cette formation géologique à 3.000 ans,  deux fois moins que Crater Lake aux États-Unis. Continuer la lecture

Festival d’aurores polaires après une tempête géomagnétique

Des aurores polaires ont illuminé les cieux nocturnes de l’Arctique et de l’Antarctique le 25 octobre suite à une tempête géomagnétique de niveau G3. 

Les astrophotographes installés dans les régions polaires étaient en alerte après l’avis de tempête géomagnétique lancé par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) pour les 25 et 26 octobre (le spectacle pourrait dont se répéter pendant quelques nuits). L’arrivée sur Terre d’une bouffée de vent solaire (échappé d’un trou coronal observé à la surface du Soleil) se déplaçant à plus de 700 km/sec a provoqué une série d’aurores polaires.

aurore

Elles ont été observées aux deux extrémités de notre planète comme le prouvent les images obtenues en Alaska par Marketa S. Murray et en Tasmanie par Rebecca Brogan.

aurore2

Cette tempête géomagnétique était de niveau G3 sur une échelle d’intensité définie par la NOAA et qui s’échelonne de G1 (mineure) à G5 (extrême). Continuer la lecture

Le nord de l’Amérique sous les aurores boréales

Une tempête géomagnétique a provoqué de belles aurores boréales visibles en Amérique du nord dans la nuit du 3 au 4 novembre. 

Le Soleil est en pleine forme : je vous présentais il y a 48 heures un nouveau groupe de taches solaires très actif (numéroté AR 2443) qui ne cesse de s’étendre depuis son apparition le 29 octobre (il s’étire actuellement sur plus de 200 000 km !).

On peut se faire une idée de l’activité d’un groupe de taches solaires en regardant les images enregistrées dans l’extrême ultraviolet par le satellite solaire SDO au cours du mois de juin 2015 alors qu’il surveillait une autre tache solaire, AR 2371 (vidéo ci-dessous).

En vidéo : 5 éruptions solaires du 21 au 25 juin 2015 Continuer la lecture