Les nuages noctiluques ont fait leur apparition en France la nuit dernière, pour le plus grand plaisir des photographes.
Nuages lumineux :
Cela faisait quelques nuits que les observateurs les guettaient en France. Signalés dans le Nord de l’Europe au moment du solstice, les nuages noctiluques ont été observés la nuit dernière depuis l’Hexagone. L’alerte a été donnée en fin de soirée sur les réseaux sociaux, comme par exemple La Chaîne Astro. Les photographes qui avaient un ciel dégagé ont pu immortaliser ces curieux nuages lumineux. Encore un joli spectacle céleste, quelques semaines après l’apparition d’aurores boréales :
Les nuages noctiluques (noctilucent clouds, NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 kilomètres d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C), des traînées de vapeur d’eau se condensent autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers (le soir) ou premiers (le matin) rayons solaires.
Pourquoi de tels nuages apparaissent-ils depuis un peu plus d’un siècle et pourquoi de plus en plus tôt certaines années ? Les scientifiques ont encore du mal à répondre à ces questions. Ils ont cependant remarqué que le phénomène s’amplifie avec le réchauffement climatique. Les traînées de condensation laissées par les avions ont peut-être aussi leur part de responsabilité.
L’immense amas de galaxies niché dans la Vierge compte d’étranges spécimens, comme par exemple les jumelles de NGC 4411.
Une constellation difficile à visualiser :
Coincée entre le Lion à l’Ouest et la Balance à l’Est, la Vierge a une forme peu évocatrice. Cette grande constellation (la plus étendue après l’Hydre), n’évoque guère les grandes déesses de l’Antiquité qui y sont associées. Heureusement que sa plus brillante étoile, Spica, est facilement repérable. C’est au printemps que la constellation s’admire une fois la nuit tombée :
L’astronome Charles Messier fut le premier à y repérer des galaxies qu’il consigna dans son célèbre catalogue. Depuis plus de deux siècles, les progrès en matière d’imagerie astronomique ne cessent de nous révéler des détails dans cette fascinante portion de ciel. Continuer la lecture →
Malgré les courtes nuits estivales, les astronomes suivent avec intérêt le retour d’une belle voyageuse, la comète 13P/Olbers.
Cousine de Halley :
Les comètes sont des apparitions célestes éphémères qui continuent de nous fasciner. Pour Michel Ory, elles sont un peu comme les dinosaures. Les deux exercent une fascination manifeste sur le grand public. Tout enfant a les yeux qui brillent lorsqu’on lui montre une photographie de dinosaure ou de comète. Il n’a d’ailleurs aucun mal à les dessiner. Au fil du temps, ces sujets de science sont devenus des éléments de la culture populaire :
Et ce n’est pas la belle visiteuse du moment, 13P/Olbers, qui va déroger à la règle. Cette comète a été découverte en 1815 par l’astronome allemand Heinrich Olbers. Comme sa mythique cousine 1P/Halley, elle repasse nous voir en moyenne tous les 75 ans. Elle a été retrouvée en août 2023 par Alan Hale (co-découvreur de la grande comète de 1997).
Fin juin, les anneaux de Saturne se referment à leur maximum pour cette année. Un spectacle étonnant à ne pas manquer !
Des anneaux vus par la tranche :
Saturne est sans doute la plus fascinante des planètes avec ses célèbres anneaux. Au XVIIe siècle, Galilée n’y voyait qu’une paire d’oreilles dans sa médiocre lunette. C’est en 1655 que l’astronome hollandais Christian Huygens a compris leur véritable nature. Constitués d’innombrables particules de glace et de poussière, les anneaux ont une épaisseur de moins de 1 km et s’étendent jusqu’à 300 000 km de la planète :
En raison de l’inclinaison du plan équatorial de la planète, l’aspect des anneaux change au cours d’une révolution de Saturne autour du Soleil (en un peu moins de 30 ans). Lors des solstices saturniens (comme en octobre 2017), les anneaux sont vus de la Terre avec un angle maximal de 26° 44′. Au moment des équinoxes saturniens (le prochain se produit en mars 2025), les anneaux sont visibles par la tranche.
Comme on pouvait s’y attendre à l’approche du solstice d’été dans l’hémisphère Nord, des nuages noctiluques ont fait leur apparition.
Étranges nuages :
Il se passe chaque été quelque chose d’étrange et de merveilleux dans le ciel au-dessus des pôles terrestres. Des nuages de très haute altitude prennent une couleur d’un bleu électrique alors que le Soleil est passé depuis longtemps sous l’horizon :
Les nuages noctiluques (noctilucent clouds, NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 kilomètres d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C), des traînées de vapeur d’eau se condensent autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers (le soir) ou premiers (le matin) rayons solaires. La vidéo ci-dessus nous montre l’activité de ces nuages saisie en 2007 par le satellite américain AIM (Aeronomy of Ice in the Mesosphere). Continuer la lecture →
Une récente étude révèle que la Grande Tache rouge serait visible depuis 1831 sur Jupiter, et non pas depuis 1665 comme on le pensait.
Anticyclone géant :
C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire. La GTR (Grande Tache rouge) est un gigantesque anticyclone orangé que l’on observe sur Jupiter. Sa couleur pourrait s’expliquer par l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface :
Il est considéré comme le plus grand amas globulaire de la Voie lactée. Mais Oméga du Centaure en est-il vraiment un ?
Une pelote de 10 millions d’étoiles :
Il y a dans la constellation australe du Centaure un objet céleste qui ne laisse personne indifférent. Âgé d’environ 12 milliards d’années, NGC 5139 se situe à 17.000 années-lumière de nous. Son nom, Omega Centauri, fait penser à celui d’une étoile. C’est en effet ce que crut Edmond Halley quand il l’observa en 1677. Quelques décennies plus tard, John Herschel corrigea cette erreur. À première vue, il s’agit d’un amas globulaire constitué de 10 millions d’étoiles. Elles tiennent dans un volume apparent équivalent à celui de la Pleine Lune. Un spectacle que nous révèle cette somptueuse image de l’astrophotographe Paul Mayo :
Pourtant, ce statut d’amas globulaire est remis en cause depuis quelques années. Plusieurs indices laissent penser que NGC 5139 est en réalité le noyau d’une ancienne galaxie. Continuer la lecture →
Pour cette sixième édition de “On The Moon Again”, des centaines de télescopes vont vous permettre de (re) découvrir la Lune.
La Lune pour tous :
Vous souvenez-vous de la première édition de “On The Moon Again” ? C’était en juillet 2019, à l’occasion du cinquantième anniversaire du Premier Homme sur la Lune. Des astronomes amateurs avaient installé leurs télescopes dans les rues pour offrir la Lune aux passants. Un peu partout sur Terre, des yeux émerveillés avaient découvert la froide beauté de la Mer de la Tranquillité, là même où Neil Armstrong avait posé le pied :
Le rendez-vous est désormais incontournable. Chaque année, plusieurs centaines de points d’observation permettent d’admirer notre satellite naturel. L’édition 2024 se déroule les 14, 15 et 16 juin. Le site de “On The Moon Again” (voir ici) vous permettra de trouver un point d’observation près de chez vous. Continuer la lecture →
WR8 est l’un des quelques objets astronomiques particulièrement surprenants que l’on trouve dans la constellation de la Poupe.
Constellation australe :
Si vous êtes astrophotographe et que vous cherchez de l’exotisme, visez la Poupe. Cette constellation australe cache en effet quelques perles rares. On y trouve par exemple CG4, le globule qui semble se jeter sur une galaxie. Autre curiosité, la nébuleuse de la Calebasse, symbole de la transition entre une étoile géante rouge et une nébuleuse planétaire. Cette fois, l’astrophotographe Martin Pugh nous dévoile un objet encore plus exotique :
Il s’agit de WR8, une étoile de type Wolf-Rayet. Ces astres portent les noms de Charles Wolf et Georges Rayet, deux astronomes de l’Observatoire de Paris. Ils ont observé pour la première fois des étoiles de ce type en 1867. Continuer la lecture →
Dans la queue de l’Hydre, le fabuleux serpent de la mythologie, brille la superbe galaxie spirale Messier 83, visible de l’hémisphère Sud.
Une constellation toute en longueur :
L’Hydre est la plus longue des 88 constellations qui peuplent le ciel nocturne. Sa tête se situe juste en-dessous du Cancer, entre Sirius et le Lion. La queue, invisible sous nos latitudes, frôle le Centaure. Et c’est bien dommage, car c’est par là qu’il faut chercher Messier 83. Cette galaxie spirale intermédiaire vue de face se trouve à environ 15,2 millions d’années-lumière de la Voie lactée. Elle ressemble beaucoup à la galaxie du Moulinet, M101. C’est pour cette raison que M83 est parfois appelée la galaxie australe du Moulinet. Elle a été découverte en 1752 par Nicolas-Louis de Lacaille. La même année, cet astronome français dénichait également la célèbre nébuleuse de la Carène.
En 2014, le télescope spatial Hubble avait photographié cette galaxie. Difficile pour le plus performant télescope de l’époque de ne pas immortaliser cette vedette céleste. Continuer la lecture →
Sous le ciel étoilé, les éruptions du volcan chilien Villarrica offrent un spectacle fascinant capté par le photographe Gabriel Muñoz.
Un volcan très actif :
Des nombreux volcans chiliens, le Villarrica est l’un des plus agités. Culminant à 2.847 mètres d’altitude dans la Cordillère des Andes, il est situé à 750 kilomètres au Sud de la capitale, Santiago. Chez les Mapuches, un peuple réparti entre le Chili et l’Argentine, on l’a surnommé Rucapillán, “la maison du Grand Esprit”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un Esprit colérique ! Les éruptions y sont impressionnantes (du même type que celles qui secouent régulièrement le Stromboli) :
C’est ce spectacle que le photographe Gabriel Muñoz a voulu saisir la nuit. Dans ce time-lapse, la Voie lactée et les Nuages de Magellan se déplacent en accéléré au-dessus du volcan. Continuer la lecture →
Inobservable en France, l’occultation de Saturne par la Lune le 31 mai a été suivie par quelques astrophotographes en Argentine.
Spectacle magique :
Le 31 mai 2024, il fallait être en Argentine ou en Afrique du Sud pour admirer la disparition de Saturne derrière la Lune. En France, à l’aube, les deux astres étaient très proches dans le ciel. Mais dans l’hémisphère Sud, c’était un tout autre spectacle. C’est ce que révèle ce beau cliché réalisé par Brian Gerard depuis la ville de Colón en Argentine :