En ce mois de janvier 2022, outre les étoiles filantes des Quadrantides, on suivra le basculement de Vénus du crépuscule à l’aube.
Le froid, ennemi de l’astronome :
En astronomie, l’hiver est une saison peu appréciée en raison des basses températures. Elles peuvent en effet rapidement décourager les observateurs du ciel nocturne. Pourtant, la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller tard pour observer. D’autre part, lorsque le ciel nocturne est dégagé, il est particulièrement noir. Je vous invite donc à mettre le nez dehors en ce mois de janvier 2022 après avoir appliqué mes 5 conseils pour observer sans avoir froid :
Voici quelques jolis phénomènes célestes que vous pourrez tenter d’admirer si la météo est clémente. Comme toujours, la carte du ciel de Stelvision est une alliée indispensable pour vous orienter sous la voûte céleste. Et pour commencer, découvrons le ciel du mois présenté par la chaîne YouTube Astroculus :
Janvier 2022 dans le détail :
Le 2, c’est la Nouvelle Lune. À la veille du maximum d’activité de l’essaim des Quadrantides, les conditions sont idéales pour admirer le passage de quelques jolis météores. Vous pourrez en profiter si vous avez pris la peine de vous éloigner de la pollution lumineuse.
Le 3, la comète C/2021 A1 (Leonard) est à sa plus courte distance du Soleil (92 millions de kilomètres). Seuls les observateurs situés dans l’hémisphère Sud pourront voir si elle résiste au chauffage solaire.
Du 4 au 6, le jeune croissant de Lune s’éloigne progressivement de l’horizon Sud-Ouest en début de soirée. Au cours de cette ascension, le croissant passe successivement à quelques encâblures de Mercure, Saturne (le 4) et Jupiter (5 et 6 janvier).
Le 9, c’est le Premier Quartier. C’est aussi la conjonction inférieure de Vénus. Cela signifie que cette planète se trouve entre nous et le Soleil, précisément 5° au Nord de notre étoile. Au cours des soirs précédents, Vénus plonge en direction du Soleil. Passée la conjonction, elle redevient progressivement observable à l’aube.
Le 29 à l’aube, on peut admirer Vénus, Mars et le vieux croissant de Lune posés sur l’horizon Sud-Est. 2022 sera une année martienne, la Planète rouge ne cessant de se rapprocher jusqu’à l’opposition du 8 décembre prochain.
Pour ce mois de novembre 2021, je vous propose de tourner vos regards et vos boîtiers vers l’étincelante planète Vénus.
Vénus à son maximum :
Cela fait plusieurs semaines qu’elle scintille sur l’horizon Sud-Ouest juste après le coucher du Soleil. La seconde planète du Système solaire se rapprochant de la Terre, son éclat ne cesse d’augmenter. Il atteindra la magnitude -4,7 à la fin du mois. Hormis la Lune, aucun astre nocturne ne peut donc rivaliser avec Vénus. Si vous utilisez un petit instrument (une longue-vue par exemple) pour l’observer, vous constaterez une nette évolution entre le début et la fin du mois.
La planète de l’Amour se présente en un Quartier qui va se transformer en croissant de plus en plus grand. Mais saviez-vous que de récentes recherches laissent entendre que Vénus aurait été habitable dans le passé ? Continuer la lecture →
En septembre les nuits continuent de s’allonger et les températures restent clémentes. Le ciel nocturne est à vous !
Le retour des nuits sombres :
En septembre l’été touche à sa fin, mais ce n’est pas une raison pour ne plus lever les yeux au ciel. Bien au contraire, puisque les nuits s’allongent ! Après leur opposition en août, Jupiter et Saturne continuent de briller toute la nuit. Si vous ne l’avez pas encore fait, pointez une longue-vue dans leur direction. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas. Et quand la Lune se fait discrète, éloignez-vous des lumières des villes. En début de nuit (qui arrive de plus en plus tôt), la Voie lactée serpente au-dessus de vos têtes.
Je vous invite d’abord à retrouver le ciel du mois de septembre présenté par Astroculus. Cette chaîne YouTube nous propose régulièrement une liste d’observations intéressantes.
À ne pas manquer :
Le 2, peu après le lever du croissant de vieille Lune au-dessus de l’horizon Est, vous verrez réapparaître Mebsuta. Cette étoile des Gémeaux de magnitude 3,1 est en effet occultée par notre satellite naturel. En seconde partie de lunaison, les réapparitions d’étoiles occultées ont toujours lieu sur le bord sombre de notre satellite. Mebsuta redeviendra visible peu avant 1 h (TU) du matin.
Le 4 avant l’aube, le vieux croissant de Lune et la lumière cendrée brillent à proximité de l’amas d’étoiles ouvert de la Crèche. Le spectacle est magnifique dans une paire de jumelles.
Le 6, aux alentours de 1 h (TU), une petite lunette astronomique vous montrera Ganymède et Europe de part et d’autre de Jupiter. Vous pouvez visualiser cette étonnante configuration sur un simulateur comme Shallowsky.
Le 7, c’est la Nouvelle Lune. Profitez des soirées précédentes pour admirer la Voie lactée loin de toute pollution lumineuse.
Le 9 et le 10 en soirée, le fin croissant de la jeune Lune côtoie l’éclatante Vénus sur l’horizon Ouest.
Le 13, c’est le Premier Quartier de Lune. Si vous observez le terminateur durant la nuit, vous apercevrez peut-être le X lunaire.
Entre le 16 et le 18, la Lune gibbeuse passe à proximité de Saturne puis Jupiter.
Le 20, admirez la Pleine Lune qui se lève à l’Est peu de temps après la disparition du Soleil à l’Ouest.
Le 22, c’est l’équinoxe de septembre. Début de l’automne dans l’hémisphère Nord.
Le 29, c’est le Dernier Quartier de Lune. Comme notre satellite se lève de plus en plus tard, vous retrouvez la Voie lactée en début de nuit si votre ciel est bien sombre.
Les heures sont indiquées en Temps Universel, ajoutez 2 heures si vous observez depuis le territoire français.
Si les planètes ont déserté le ciel en février, la Lune reste fidèle. Et quand elle se fait discrète, c’est pour laisser la place à Orion.
Un début d’année calme :
En 2020, le ciel nocturne nous avait offert une succession d’événements rarissimes. Un passage de Vénus à proximité des Pléiades qu’on ne peut observer qu’une fois tous les huit ans, la Grande conjonction (c’est tous les 20 ans), ou encore la belle comète Neowise. Dans ce dernier cas, la fréquence est aléatoire, la dernière grande comète étant Hale-Bopp en 1997. Ce début d’année est beaucoup plus calme et ce mois de février le confirme.