Ce début du mois de juin, la planète Mars passe devant l’amas d’étoiles de la Crèche, un spectacle à suivre aux jumelles.
Mars l’intruse :
Vous avez envie de faire une observation insolite ? Ce mois-ci, c’est devant l’amas de la Crèche que je vous invite à retrouver Mars. La quatrième planète du Système solaire va en effet traverser ce joli paquet d’étoiles. Pour suivre ce transit, commencez par repérer l’éclatante Vénus en début de soirée (magnitude -4) :
Un peu plus haut à gauche se trouve Mars beaucoup moins brillante (magnitude 2). Une paire de jumelles est indispensable pour admirer le phénomène les trois premiers soirs de juin. On peut également pointer la scène avec un petit télescope et un faible grossissement permettant d’englober l’amas qui s’étale sur plus d’un degré apparent. Et s’il fait mauvais, vous pourrez suivre l’événement dans la soirée du 2 juin grâce au Virtual Telescope Project :
Quand vous observerez ce transit, dites-vous que les étoiles de l’amas sont près de quarante millions de fois plus éloignées que la planète Mars !
Dans la constellation de Cassiopée, le souffle des jeunes étoiles de l’amas Melotte 15 sculpte les contours de la nébuleuse du Cœur.
Jeunes étoiles en famille :
À côté du W caractéristique de la constellation de Cassiopée, se niche un jeune amas d’étoiles, Melotte 15. Avec sa magnitude de 7, il est à la portée d’un petit télescope. Il doit son nom à l’astronome britannique Philibert Jacques Melotte qui publia en 1915 un catalogue rassemblant 245 amas d’étoiles. Les amas d’étoiles ouverts (à ne pas confondre avec les amas globulaires) regroupent quelques centaines à quelques milliers d’étoiles nées ensemble et liées temporairement entre elles par la gravitation. Le plus célèbre de ces amas est celui des Pléiades (M 45), âgé de 100 millions d’années et situé dans le Taureau, à un peu plus de 440 années-lumière :
Melotte 15 est environ vingt fois plus éloigné que Messier 45. En outre, il s’est formé à une époque beaucoup plus récente, il y a seulement 1,5 million d’années. Continuer la lecture →
La comète C/2017 K2 (Panstarrs) se rapproche de nous, une aubaine pour les astrophotographes qui ont quelques semaines pour l’immortaliser.
Une grosse mais lointaine comète :
La comète non périodique C/2017 K2 (Panstarrs) a été découverte en 2017 alors qu’elle se trouvait entre Saturne et Uranus. À l’époque, c’était déjà une comète très active. Ce qu’a confirmé par la suite le télescope Hubble en photographiant autour de son noyau un halo gazeux dont le diamètre avoisine 100.000 kilomètres ! Ce noyau est sans doute assez gros, de l’ordre d’une quarantaine de kilomètres de diamètre. C’est comparable à celui de la grande comète Hale-Bopp et quatre fois plus que celui de la comète de Halley.
Le 19 juin, l’amateur autrichien Michael Jäger (voir son compte Twitter) a photographié la comète à proximité de l’amas d’étoiles IC 4665 dans la constellation d’Ophiuchus. La belle couleur verte de la comète est provoquée par une forte émission de carbone diatomique. Continuer la lecture →
Nichée dans la constellation du Cocher, la nébuleuse IC 410 abrite deux nuages de gaz et de poussière dont la forme évoque celle des têtards.
Une vision enrichie :
L’évolution de la puissance des télescopes a permis de multiplier la découverte d’objets célestes singuliers. Prenez la nébuleuse en émission IC 410, située à 12.000 années-lumière. Elle était beaucoup trop faible pour être perçue dans l’instrument de John Herschel (le neveu de Caroline Herschel). En observant la constellation du Cocher en 1827, cet astronome britannique n’a découvert qu’un amas d’étoiles, NGC 1893, de magnitude 7. Ce n’est que bien plus tard qu’on a pu détecter tout autour les faibles volutes de la nébuleuse IC 410 (magnitude 10).
Puis l’astrophotographie a fait son apparition. Les longues poses photographiques et l’évolution des capteurs ont révélé des détails insoupçonnés, comme deux têtards cosmiques (ou des spermatozoïdes…). Continuer la lecture →
En admirant les images de l’amas Trumpler 14, on remarque immédiatement la présence d’une zone noire. Il s’agit d’un nuage opaque appelé globule de Bok.
Un très jeune amas d’étoiles :
S’il n’était pas si éloigné, l’amas d’étoiles Trumpler 14 pourrait nous offrir un spectacle aussi beau que celui des Pléiades dans une paire de jumelles. Mais à 8.000 années-lumière il n’y a que le télescope spatial Hubble qui soit capable d’en réaliser une image détaillée. Comme cet amas est très jeune (500.000 ans), il possède l’une des plus fortes concentrations d’étoiles massives et lumineuses de toute la Voie lactée.
Au milieu de cette multitude d’étoiles bleues et blanches, l’œil est attiré par une curieuse marque sombre. Aurait-on renversé par mégarde une goutte d’encre sur cette belle photographie ? Continuer la lecture →
On n’y pense pas toujours, mais la longue-vue est un instrument qui convient très bien pour s’initier à l’observation du ciel.
Pour démarrer simplement :
Combien de télescopes et de lunettes astronomiques dorment dans leur emballage, leurs acquéreurs ayant renoncé à pouvoir les mettre en service ? Combien de vocations réduites à néant devant la complexité des réglages des montures et des optiques ? L’enthousiasme du débutant retombe souvent quand il ouvre les cartons contenant l’instrument tant désiré ; sans parler des achats destinés aux enfants et qui se révèlent rapidement inadaptés.
Et si vous envisagiez l’achat d’une longue-vue ? Faisons le tour des avantages qu’offrent ces instruments qu’on ne pense pas forcément à pointer vers les étoiles. Continuer la lecture →
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh