L’occultation par la Lune le 15 mai 2021 d’une brillante étoile des Gémeaux, Mebsuta, s’est déroulée au milieu de jolis nuages irisés.
Cache-cache céleste :
Au fil des nuits, vous avez sans doute remarqué que la Lune et les planètes circulent dans une bande de ciel. Cette bande est centrée sur l’écliptique, un grand cercle qui symbolise le plan du Système solaire. C’est en raison de leur proximité avec l’écliptique que certaines étoiles sont régulièrement masquées. On parle alors d’occultation. Vues de la Terre, elles sont éclipsées soit par la Lune, beaucoup plus rarement par des planètes. C’est assez logique quand on compare le diamètre apparent de notre satellite naturel (30 minutes d’arc) à celui des planètes, environ 80 fois plus petit.
Le 17 juin en début de nuit quelques nuages opportuns m’ont offert le spectacle d’une couronne lunaire encadrée par Saturne et Mars, les planètes du moment.
Avez-vous déjà admiré des couronnes, ces cercles concentriques colorés qu’on observe parfois autour de la Lune et plus difficilement autour du Soleil (car il est trop lumineux) ? Si les halos se forment en présence de cristaux de glace, ce sont les gouttelettes d’eau des nuages ou du brouillard qui sont à l’origine des couronnes. Les plus belles couronnes (avec des couleurs vives et bien séparées) apparaissent quand toutes les gouttelettes ont le même diamètre mais c’est rarement le cas ; les couronnes sont alors imparfaites et l’on observe simplement des nuages irisés.
Vendredi 17 juin la Lune gibbeuse (trois jours avant la Pleine Lune des fraises) se trouvait dans la constellation de la Balance, encadrée par Saturne et Mars, les deux planètes qui étaient à l’opposition il y a peu. Continuer la lecture →
Petit tour d’horizon des phénomènes lumineux que l’on peut observer dans notre atmosphère de jour comme de nuit.
Les astronomes le savent bien : l’atmosphère terrestre est un filtre dont les propriétés (densité, température, présence de gouttelettes ou de cristaux de glace…) changent régulièrement, ce qui est à l’origine de nombreux photométéores (du grec phôtόs « lumière » et meteôros « dans les airs »). Voici donc une liste non exhaustive des phénomènes lumineux que l’on peut observer dans le ciel.
Il faut distinguer les photométéores produits par la réflexion de la lumière solaire sur des objets (passage de la Station spatiale internationale et flash Iridium), les phénomènes optiques qui apparaissent dans l’atmosphère quand la lumière solaire ou lunaire y subit une modification (réflexion, réfraction, diffraction, interférences…) et les phénomènes de combustion, ionisation et de chimiluminescence (aurores boréales, étoiles filantes et airglow).
Les images suivantes représentent de gauche à droite et de haut en bas :
Le célèbre Isaac Newton avait choisi arbitrairement de découper l’arc-en-ciel en sept couleurs : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet (de l’extérieur vers l’intérieur).
En réalité un arc-en-ciel est un dégradé d’une infinité de couleurs, mais d’où proviennent-elles ?
Des halos se forment autour de la Lune ou du Soleil lorsque les particules de glace constituant un nuage ou du brouillard ont une forme particulière (plaques de formes hexagonales ou colonnes à base hexagonale). De telles conditions météorologiques se rencontrent surtout l’hiver.
Ces types de cristaux (dont la taille varie de 50 à 100 microns) naissent quand la vapeur d’eau voit sa température descendre entre -5 et -25°C.
Ce joli halo a été photographié en février 2014, alors que la Lune ne se trouvait pas très loin de la brillante planète Jupiter.
Cette photographie d’un lever de Soleil nous permet de découvrir un phénomène éphémère, les franges solaires. Il faut imaginer à cet instant que l’atmosphère terrestre est constituée d’un empilement de différentes couches d’air horizontales dont chacune a sa propre température.
Chaque couche d’air va donc agir différemment sur la lumière solaire en réfractant plus ou moins ses rayons, ce qui se traduit par des variations de couleur et de forme du disque de notre étoile.