Archives pour l'étiquette amas globulaire

NGC 6717, l’amas globulaire qui scintille dans le Sagittaire

Les étoiles de l’amas globulaire NGC 6717 semblent scintiller sur cette magnifique image réalisée par le télescope spatial Hubble. 

Vestiges cosmiques :

Les amas globulaires intéressent beaucoup les astrophysiciens. Avec des âges compris entre 10 et 14 milliards d’années, ils font office de fossiles des galaxies dont ils occupent la périphérie. On en compte environ 200 en orbite autour de notre Voie lactée. Le plus célèbre d’entre eux est Messier 13, visible dans la modeste constellation d’Hercule, à l’ouest du Triangle d’été. Mais c’est dans le Sagittaire que se cache un autre spécimen, NGC 6717 :

L’amas globulaire le plus connu dans le Sagittaire est Messier 55 mais aujourd’hui nous allons nous intéresser à NGC 6717. Il se situe légèrement  au-dessus de la poignée de la théière que semble représenter cette constellation. Continuer la lecture

Jeunes et vieilles étoiles cohabitent dans l’amas Liller 1

Contrairement à ses congénères, l’amas globulaire Liller 1 est composé d’un mélange d’étoiles très jeunes et très anciennes. 

Dans les poussières du Scorpion :

À seulement 30.000 années-lumière de nous, l’amas globulaire Liller 1 devrait être une cible facile pour les astronomes. Mais il se situe en pleine Voie lactée, dans la constellation du Scorpion. Dans cette région céleste, les nuages de poussière interstellaire sont nombreux. Ce qui explique pourquoi cet amas globulaire n’a été découvert qu’en 1977 par l’astronome américain William Liller.

La constellation du Scorpion photographiée depuis la plage de Cassis en avril 2016. Les planètes Saturne et Mars se trouvaient alors à proximité. © Jean-Baptiste Feldmann

Heureusement, la caméra WFC3 du télescope spatial Hubble est sensible dans l’infrarouge, seule longueur d’onde capable de percer cet écran de poussière. Grâce à cette propriété, l’ESA peut nous proposer cette superbe image de Liller 1Continuer la lecture

Oméga du Centaure n’est sans doute pas un amas globulaire

On le considère depuis sa découverte comme le plus grand amas globulaire de la Voie lactée. Mais Oméga du Centaure en est-il vraiment un ?

Une pelote de 10 millions d’étoiles :

Il y a dans la constellation australe du Centaure un objet céleste qui ne laisse personne indifférent. Âgé d’environ 12 milliards d’années, NGC 5139 se situe à 15.000 années-lumière de nous. Son nom, Omega Centauri, fait penser à celui d’une étoile. C’est en effet ce que crut Edmond Halley quand il l’observa en 1677. Quelques décennies plus tard John Herschel corrigea cette erreur. À première vue il s’agit d’un amas globulaire constitué de 10 millions d’étoiles. Elles tiennent dans un volume apparent équivalent à celui de la Pleine Lune.

Depuis quelques années ce statut d’amas globulaire est remis en cause. Plusieurs indices laissent penser qu’Oméga du Centaure est en réalité le noyau d’une ancienne galaxie. Continuer la lecture

Ciel d’été : admirez Messier 13, le grand amas d’Hercule

Parmi les joyaux du ciel d’été ne manquez pas l’amas d’Hercule, Messier 13. Il dévoile sa beauté au télescope mais vous pouvez déjà le repérer au jumelles. 

Vestiges cosmiques :

Les amas globulaires intéressent beaucoup les astrophysiciens. Avec des âges compris entre 10 et 14 milliards d’années ils font office de fossiles des galaxies dont ils occupent la périphérie. On en compte environ 200 en orbite autour de notre Voie lactée. L’un d’entre eux est visible dans la modeste constellation d’Hercule, à l’ouest du Triangle d’été. Enregistré sous le matricule M 13 par Charles Messier en 1764, il avait été découvert cinquante ans plus tôt par Edmond Halley (ce dernier est surtout connu pour avoir le premier soupçonné la périodicité des comètes).

L’amas globulaire Messier 13, joyau du ciel d’été. © David Chiron

Grâce à cette belle image réalisée par David Chiron (association Têtes en l’air) nous allons pouvoir faire connaissance avec ce spectaculaire amas. Continuer la lecture

Zoom sur un Sombrero céleste, la galaxie Messier 104

Le télescope spatial Hubble nous entraîne dans la constellation de la Vierge à la découverte de Messier 104, la fameuse galaxie du Sombrero.

Observée sous un bon ciel dans un télescope d’amateur, loin de toute pollution lumineuse, la galaxie Messier 104 fait immédiatement penser à un sombrero, ce célèbre chapeau de haute taille dont les larges bords protègent les Mexicains du Soleil. Située à une trentaine de millions d’années-lumière de la Terre, la galaxie a été observée pour la première fois indépendamment dans la constellation de la Vierge par les astronomes Pierre Méchain et Charles Messier en 1781 puis par William Herschel en 1784, mais il faudra attendre 1921 pour que l’écrivain et scientifique Camille Flammarion l’incorpore dans La suite du catalogue Messier, un additif au catalogue de 1781 dans lequel il ajoute dix-huit nouveaux objets célestes.

m104

Messier 104, dont la magnitude est de 8, se présente à nous presque par la tranche (son plan équatorial n’est incliné que de 6 degrés) tout en s’éloignant à la folle vitesse de 1.000 kilomètres par seconde. L’image ci-dessus a été réalisée par le télescope spatial HubbleContinuer la lecture

Zoom sur Messier 5, l’un des plus vieux amas globulaires

Avec des étoiles qui se sont formées il y a près de 13 milliards d’années, l’amas globulaire Messier 5 est l’un des plus âgés dans la Voie lactée.

Lorsque l’astronome français Charles Messier l’observe pour la première fois le 23 mai 1764, il prend cet amas globulaire de magnitude 5,6 pour une nébuleuse, ne parvenant pas à distinguer autre chose qu’une tache ronde dans son modeste télescope.

L’objet céleste qui va entrer en cinquième position dans son catalogue a déjà été découvert 62 ans plus tôt par l’astronome allemand Gottfried Kirch (1639-1710) mais il faudra attendre 1792 pour que William Herschel parvienne à résoudre une partie des étoiles de l’amas à l’aide de son puissant télescope.

messier5

Comme tous les amas globulaires, Messier 5  se trouve dans le halo de notre Galaxie, et comme eux il perd une partie de ses étoiles chaque fois que son orbite elliptique allongée le fait s’approcher trop près de la Voie lactée.

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