Observée sur Jupiter depuis plus de 350 ans, la célèbre Grande Tache rouge ne cesse de rétrécir. La preuve en images.
Anticyclone géant :
C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire. La GTR (Grande Tache rouge) est un gigantesque anticyclone orangé que l’on observe sur Jupiter. Sa couleur pourrait s’expliquer par l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface. La découverte de la GTR par le français Jean-Dominique Cassini date de 1665. Depuis, les astronomes n’ont jamais cessé de l’étudier :
Depuis une centaine d’années environ, les astronomes constatent que la Grande Tache rouge diminue. L’astrophotographe Damian Peach en apporte la preuve en images. Continuer la lecture →
La mosquée de Çamlıca, située à Istanbul, la plus grande ville de Turquie, sert d’écrin pour magnifier le lever de la Pleine Lune.
Mosquée impériale :
Achevée en 2019, la mosquée de Çamlıca peut accueillir plus de 60.000 fidèles. Sa conception a été confiée à deux femmes architectes, Bahar Mızrak et Hayriye Gül Totu. Ses six minarets en forme de crayon culminent à plus de 100 mètres et sa grande coupole a un diamètre de 34 mètres. L’édifice se dresse sur une colline du quartier d’Üsküdar, offrant une vue imprenable sur le Bosphore. C’est l’un des monuments les plus emblématiques d’Istanbul. Rappelons que la plus grande ville de Turquie s’appelait Byzance (avant l’an 330) puis Constantinople jusqu’en 1930 :
C’est en choisissant la mosquée de Çamlıca comme premier plan que le photographe İsa Turan a immortalisé le lever de la Pleine Lune. L’utilisation d’un téléobjectif lui a permis de donner une telle importance à la Lune. Une technique que vous explique cet article proposé par la Société Astronomique du Havre.
Le photographe Gabriel Muñoz a immortalisé Le Grand Nuage de Magellan au-dessus du volcan chilien Villarrica en pleine activité.
Un volcan très actif :
Des nombreux volcans chiliens, le Villarrica est l’un des plus agités. Culminant à 2.847 mètres d’altitude dans la Cordillère des Andes, il est situé à 750 kilomètres au Sud de la capitale, Santiago. Chez les Mapuches, un peuple réparti entre le Chili et l’Argentine, on l’a surnommé Rucapillán, “la maison du Grand Esprit”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un Esprit colérique ! Les éruptions y sont spectaculaires (du même type que sur le Stromboli). Un lac de lave se forme par intermittence dans le cratère sommital :
C’est la lueur émise par ce lac incandescent que le photographe Gabriel Muñoz a voulu saisir la nuit. Il a attendu que le Grand Nuage de Magellan soit positionné dans le prolongement du volcan. Continuer la lecture →
La comète 12P/Pons-Brooks n’en finit pas d’intriguer les astronomes avec une quatrième éruption majeure en 2023.
Une comète à moitié française :
La comète 12P/Pons- Brooks a été repérée le 12 juillet 1812 par Jean-Louis Pons. Cet astronome français est célèbre pour ses découvertes cométaires. Né en 1761, Pons grandit dans une modeste famille au milieu de ses dix frères et sœurs. En 1789, il devient le concierge de l’Observatoire de Marseille. Analphabète mais passionné d’astronomie, il déniche sa première comète en 1801 avec une lunette de sa fabrication. Il suit parallèlement des cours d’astronomie à l’observatoire. Son excellente vue et sa ténacité vont lui permettre de découvrir 37 astres chevelus en 26 ans !
La comète de Pons a été redécouverte en 1883 par l’astronome américain William Robert Brooks, d’où son double nom. Il s’agit d’une comète périodique qui revient nous voir tous les 71 ans environ. Certains de ses précédents passages on été observés depuis l’an 1385, mais sa périodicité n’a été établie qu’au XIXe siècle. Continuer la lecture →
Dans la constellation du Poisson volant, le Cobra (la galaxie NGC 2442) va se jeter sur la Souris (la galaxie PGC 21457).
Galaxie distordue :
Situé à environ 75 millions d’années-lumière, le Cobra est une galaxie spirale assez atypique. Avec ses deux bras principaux écartés, elle fait penser à un hameçon ou un Crochet de boucher, son autre surnom. Découverte en 1834 par John Herschel (fils du célèbre William Herschel), elle porte le numéro 2442 dans le catalogue NGC. Elle doit très certainement sa forme tourmentée à des interactions gravitationnelles avec une galaxie voisine. Une bonne candidate pourrait être la petite Souris, PGC 21457 :
Cette étonnante scène de chasse galactique a été saisie par Kevin Morefield. On explorera avec plaisir la galerie d’images et le site internet de cet astrophotographe américain. Ce superbe cliché a nécessité plus de 38 heures de poses avec un télescope de 43 centimètres de diamètre.
Une étonnante astrophotographie nous permet de plonger au cœur de la Ceinture dans la célèbre constellation d’Orion.
Les trésors d’Orion :
Les observateurs du ciel nocturne connaissent bien la Ceinture d’Orion. Située juste au-dessus de la célèbre nébuleuse Messier 42, elle se présente sous la forme de trois étoiles brillantes alignées. Il s’agit de Alnitak, Alnilam et Mintaka, des supergéantes bleues :
Ces trois astres forment la Ceinture où est accrochée l’épée d’Orion, un chasseur vaniteux dans la mythologie gréco-romaine. Malheureusement pour lui il fut tué par un Scorpion, un mythe représenté sur une mosaïque à Pompéi. Seule une photographie grand champ peut nous révéler la richesse de ce baudrier céleste. Continuer la lecture →
Que voit-on dans les “Yeux de hibou” ? Voici le test de ces curieuses petites jumelles qui sont en train de conquérir les astronomes.
Une curiosité :
La plupart des amoureux du ciel nocturne ont fait leur premiers pas avec une paire de jumelles. Grâce à sa simplicité d’utilisation, c’est l’instrument idéal pour commencer à scruter le ciel nocturne. Il peut même devenir l’instrument principal de l’observateur, tant il est polyvalent. Il suffit pour s’en convaincre de feuilleter “Le ciel aux jumelles“, un excellent guide pour optimiser ses observations :
C’est au milieu d’une gamme de jumelles déjà très large qu’est apparu un nouveau modèle, les “Yeux de hibou”. De petites jumelles qui grossissent très peu mais collectent beaucoup de lumière sur un très grand champ. Une curiosité qui a tout de suite attiré mon attention et que j’ai testée. Continuer la lecture →
En Normandie, les astronomes amateurs ont aussi leur jardin secret. Ils s’y retrouvent régulièrement pour y cueillir les étoiles.
Des météorites aux étoiles :
En Normandie, certains regardent à leurs pieds pour chercher des météorites, comme ce fut le cas après la désintégration de l’astéroïde 2023 CX1. D’autres choisissent de tourner leurs yeux vers le ciel étoilé. C’est le cas des membres du club d’astronomie AVEX (Astronomie du VEXin). Les plus actifs fuient régulièrement la pollution lumineuse et se retrouvent pour observer ensemble dans le Pays d’Auge, près de Vimoutiers :
L’orbiteur MRO a photographié une grotte martienne, une cavité apparue suite à l’effondrement du plafond d’un tube de lave.
Après la Lune, Mars :
Pourra-t-on un jour descendre dans une grotte martienne ? On connaissait déjà des cavités naturelles sur la Lune, photographiées par la sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter). Sur Mars, c’est MRO qui a la capacité de repérer ces curiosités. L’orbiteur installé sur une orbite polaire basse s’est fait connaître par les incroyables images fournies par sa caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment). En 2016, MRO photographiait un trou au fond d’un cratère d’impact sur les flans de Pavonis Mons (un volcan bouclier situé au niveau de l’équateur martien) :
Cette grotte présentait une ouverture de 35 mètres de diamètre et une profondeur de 20 mètres. On pouvait même apercevoir le fond en partie éclairé par la lumière solaire. Continuer la lecture →
Une grande partie de l’Europe a profité de belles aurores boréales le 5 novembre. Récit depuis le Plateau de Calern.
Observatoire sous les aurores :
Situé dans les Alpes-Maritimes, le Plateau de Calern accueille depuis les années 1970 un site d’observation de l’Observatoire de la Côte d’Azur. C’est là que s’est rendu Laurent Richard dans la soirée du 5 novembre. Il a ainsi pu immortaliser de belles aurores boréales qui étaient observables jusqu’en Italie. En effet, suite à un regain d’activité solaire, nous avons eu droit à une tempête géomagnétique de niveau 3 (sur une échelle qui va de 1 à 5) :
Le photographe nous raconte : “Hier soir, au Plateau de Calern, j’ai vécu une expérience inoubliable en capturant des aurores boréales. J’ai débarqué sur le site vers 19 heures, prêt à immortaliser ce spectacle céleste. Lorsque j’ai commencé à régler mon appareil photo, une surprise incroyable s’est offerte à moi. Alors que l’appareil prenait sa première photo pour vérifier la mise au point, des couleurs époustouflantes ont envahi le ciel. Sans perdre de temps, j’ai commencé mon premier time-lapse, et cette aventure s’est poursuivie jusqu’à 3h ou 4h du matin. Les couleurs fantastiques qui dansaient dans le ciel ont été capturées dans toute leur splendeur. C’était une nuit magique, une expérience inoubliable“.
Le passage de Jupiter à l’opposition nous donne l’occasion de revenir sur une image étonnante d’une ombre dans la GTR.
Géante gazeuse au plus près :
Qu’est-ce qu’une opposition ? C’est le moment où une planète se trouve exactement alignée avec le Soleil et la Terre. L’astre est visible toute la nuit, c’est donc sa meilleure période d’observation. L’opposition 2023 de Jupiter a lieu aujourd’hui et la planète géante gazeuse trône dans la constellation du Bélier avec une magnitude de -2,9. Les oppositions de Jupiter reviennent tous les treize mois. Il y a donc parfois une année sans opposition, comme en 2013 et en 2025 :
Une petite lunette permet d’admirer la planète et ses quatre principaux satellites. Io, Europe, Ganymède et Callisto présentent chaque nuit une disposition différente (voir sur Shallowsky). Il leur arrive même de passer devant la planète et d’y projeter leur ombre. Continuer la lecture →
La nébuleuse sombre LDN 1622 est l’une des nombreuses curiosités célestes cachées dans la célèbre constellation d’Orion.
Ombres et lumières dans Orion :
Si vous ne devez citer qu’une seule nébuleuse dans Orion, ce sera sans hésiter M 42 mais certainement pas LDN 1622 ! Il faut bien avouer que nous préférons les nébuleuses colorées, ces nuages interstellaires dont le gaz (principalement de l’hydrogène) est ionisé par le rayonnement ultraviolet émis par de jeunes étoiles :
Mais il existe aussi des nuages interstellaires sombres beaucoup plus froids. Alors que la température d’un nuage ionisé peut atteindre 10.000 K, celle d’un nuage moléculaire sombre n’est que de 10 K. Rappelons au passage que 0 K (Kelvin) équivaut au zéro absolu, la température la plus basse qui puisse exister. Elle correspond à −273,15 °C (Celsius). LDN 1622, l’un de ces nuages sombres, se trouve justement pas très loin de M 42 :