La Pleine Lune n’est guère appréciée par les photographes. Sauf si elle s’accompagne d’étonnants jeux de lumière comme sur ce cliché réalisé en Alaska.
Pleine Lune nordique :
Le photographe Sebastian Saarloos est surtout connu pour ses images d’aurores boréales. C’est une vocation assez logique quand on vit comme lui en Alaska. Et le nouveau cycle solaire devrait offrir plein de belles opportunités. Mais pour lui comme pour beaucoup d’astrophotographes, la présence de la Pleine Lune est une gêne sérieuse. L’éclat de notre satellite naturel efface la plupart des étoiles. Et je ne vous parle même pas des discrètes nébuleuses ou des lointaines galaxies ! Alors, peut-on réconcilier les amoureux du ciel nocturne avec la brillante Séléné ?
Je pense que la réponse se trouve dans cette étonnante image. Elle montre notre satellite naturel peu après son lever, auréolé d’un cercle lumineux. Les tons sont renforcés sur ce cercle de part et d’autre de la Lune. De quoi s’agit-il ? Continuer la lecture →
Le jour se lève dans la baie de Douarnenez alors qu’un arc-en-ciel prend naissance dans la mer d’Iroise balayée par des averses.
Délimitée au NORD par la presqu’île de Crozon et au SUD par le cap Sizun, la baie de Douarnenez (la ville fut un grand port sardinier jusqu’à la fin des années 1970) trace un demi-cercle de plus de 16 kilomètres de large sur 20 kilomètres de profondeur qui s’ouvre sur la mer d’Iroise. C’est depuis les prairies de la commune de Plomodiern que cette image a été réalisée à l’aube du 20 mai.
L’arc-en-ciel a toujours fasciné les hommes : 300 ans avant J.-C. le philosophe grec Aristote avait déjà remarqué que le rayon moyen de l’arc primaire est de 41° (51° pour l’arc secondaire invisible sur ce cliché). Continuer la lecture →
Un bel arc-en-ciel est parfois accompagné d’un second, moins lumineux et plus étalé. Explications avec une image réalisée en Pologne.
De tous les photométéores l’arc-en-ciel est sans aucun doute le plus beau, et ce n’est pas ce cliché réalisé le 13 avril en Pologne par Kamila Mazurkiewicz Osiak qui nous fera mentir. En traversant les gouttes de pluie, les rayons du Soleil (et parfois même ceux de la Lune) sont réfractés (leur trajectoire s’incurve) et décomposés en une succession de couleurs.
La plupart du temps on observe un seul arc-en-ciel, appelé arc primaire, qui se forme sur un cercle dont le centre correspond au point anti-solaire (un point à l’opposé du Soleil par rapport à l’observateur). Continuer la lecture →
Des colonnes lumineuses provoquées par des cristaux de glace ont illuminé le ciel nocturne de la petite ville de Pinedale dans l’État du Wyoming.
On les appelle colonnes lumineuses ou piliers lumineux, light pillars en anglais. Il s’agit d’un photométéore (du grec phôtόs « lumière » et meteôros « dans les airs »), un de ces nombreux phénomènes lumineux atmosphériques qui viennent parfois illuminer la nuit, tout comme les aurores polaires. Mais à la différence de ces dernières qui naissent de l’interaction entre le vent solaire et la haute atmosphère, c’est la pollution lumineuse qui est à l’origine des colonnes de lumière, ce qui explique pourquoi le phénomène n’est observé que depuis quelques décennies.
Quand le photographe Dave Bell a réalisé cette image le 24 janvier, la petite ville de Pinedale dans l’État du Wyoming au NORD-OUEST des USA venait d’essuyer une sévère tempête de neige. Continuer la lecture →
Photométéore assez fréquent, le halo solaire (du grec phôtόs « lumière » et meteôros « dans les airs ») demande de la lumière et des cristaux de glace.
Entre 7 et 12 km d’altitude on rencontre des nuages fins appelés cirrus. Les gouttes d’eau qui les composent gèlent et se transforment en petits cristaux de glace en général de forme hexagonale. En traversant ces cristaux les rayons solaires subissent plusieurs réflexions et ressortent selon certains angles, produisant ainsi des halos solaires.
Celui que l’on observe sur cette image réalisée pendant les Rencontres Astronomiques de Printemps (voir au bas de l’article) forme un cercle de 44° centré sur le Soleil ; on parle d’un halo de 22° (son rayon) ou petit halo. Il est beaucoup plus rarement accompagné d’un halo de 46° (lui aussi centré sur le Soleil) appelé également grand halo. Continuer la lecture →
Lorsque le Soleil s’est levé le 9 janvier sur la petite station de sports d’hiver de Red River au Nouveau-Mexique, il a offert pendant quelques instants un incroyable spectacle qu’a eu le temps d’immortaliser Joshua Thomas.
De nombreux photométéores se sont produits simultanément dans le ciel du côté du Soleil levant sous forme d’arcs lumineux, faisant penser à des arcs-en-ciel.
Le célèbre Isaac Newton avait choisi arbitrairement de découper l’arc-en-ciel en sept couleurs : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet (de l’extérieur vers l’intérieur).
En réalité un arc-en-ciel est un dégradé d’une infinité de couleurs, mais d’où proviennent-elles ?
Des halos se forment autour de la Lune ou du Soleil lorsque les particules de glace constituant un nuage ou du brouillard ont une forme particulière (plaques de formes hexagonales ou colonnes à base hexagonale). De telles conditions météorologiques se rencontrent surtout l’hiver.
Ces types de cristaux (dont la taille varie de 50 à 100 microns) naissent quand la vapeur d’eau voit sa température descendre entre -5 et -25°C.
Ce joli halo a été photographié en février 2014, alors que la Lune ne se trouvait pas très loin de la brillante planète Jupiter.
Cette photographie d’un lever de Soleil nous permet de découvrir un phénomène éphémère, les franges solaires. Il faut imaginer à cet instant que l’atmosphère terrestre est constituée d’un empilement de différentes couches d’air horizontales dont chacune a sa propre température.
Chaque couche d’air va donc agir différemment sur la lumière solaire en réfractant plus ou moins ses rayons, ce qui se traduit par des variations de couleur et de forme du disque de notre étoile.
Beaucoup plus rare que l’arc-en-ciel, l’arc circumzénithal (qui est centré sur le zénith) se forme sous certaines conditions, si le Soleil se situe environ à une hauteur de 22 degrés et que ses rayons sont réfractés par des cristaux de glace présents dans les cirrus ou les traînées de condensation.