Archives pour l'étiquette spectromètre

Partie de cache-cache dans la banlieue de Saturne

La sonde américaine Cassini a photographié deux des satellites de Saturne, Encelade et Dioné, en train de jouer à cache-cache. 

C’est une exploration qui dure depuis plus de 10 ans. Arrivée aux abords de Saturne en juin 2004, la sonde américaine Cassini poursuit inlassablement ses observations scientifiques, nous envoyant régulièrement d’incroyables images de la planète, de ses anneaux et de ses satellites.

En vidéo : un sous-marin sur Titan, dans les profondeurs du lac Kraken Mare

Lorsque l’image ci-dessous a été réalisée le 8 septembre 2015, la sonde Cassini se trouvait alors à 83.000 km de Dioné et à 364.000 km d’Encelade. Bien que les deux satellites aient à peu près la même composition, on constate qu’Encelade a une réflectivité beaucoup plus élevée, sa surface étant renouvelée en permanence par une pluie de grains de glace venant de jets situés au pôle sud. Au contraire, sans apport de glace, la surface gelée recouvrant Dioné s’altère lentement et devient plus sombre.

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Que sait-on sur ces deux satellites ? Continuer la lecture

MRO détecte du verre à la surface de Mars

Des dépôts de verre, nés de la fusion des roches après de violents impacts météoritiques, ont été découverts sur la planète Mars. Ils pourraient avoir emprisonné des preuves d’une éventuelle vie passée.

Sur Mars, la quatrième planète du Système solaire, on trouve tout ou presque : des nuages géants, du méthane, des aurores polaires, d’anciens lacs… et même un cercueil !

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Des chercheurs de l’université américaine de Brown viennent de publier dans la revue Geology le bilan d’une minutieuse étude conduite depuis l’été 2006, date à laquelle la sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) a commencé à étudier la Planète rouge depuis son orbite basse circulaire.

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Mars : le mystère du méthane reste entier

L’histoire du méthane martien a commencé en 2003, quand l’orbiteur européen Mars Express en a détecté pour la première fois dans l’atmosphère de la Planète rouge.

Pour expliquer la présence de ce composé chimique, les chimistes proposèrent alors différente scénarios, comme l’action des rayons ultraviolets sur de la matière organique amenée par des météorites, ou la dégradation de microbes dans le sous-sol martien.

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On attendait donc beaucoup des mesures du taux de méthane directement réalisées au niveau du sol martien.

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L’eau terrestre ne viendrait pas des comètes

L’instrument Rosina (Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and Neutral Analysis) installé à bord de la sonde Rosetta a rendu son verdict : l’eau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (sur laquelle le module Philae s’est endormi) est très différente de l’eau terrestre, comme le révèle une étude publiée le 9 décembre dans le magazine Science Express.

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On sait depuis longtemps que lorsque la Terre s’est formée il y a 4,5 milliards d’années, elle était sèche et aride. L’eau (qui recouvre aujourd’hui 70% de sa surface) a été amenée ensuite, et on pensait jusqu’à présent que cette eau était arrivée de l’espace grâce aux astéroïdes et aux comètes.

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Des îles mystérieuses sur Titan

Titan, le plus grand satellite de Saturne avec un peu plus de 5000 kilomètres de diamètre, a été découvert par l’astronome Christian Huygens en 1655.

Entouré d’une épaisse atmosphère, Titan n’a révélé sa surface que depuis une dizaine d’années grâce à la mission américano-européenne Cassini-Huygens (Cassini est l’orbiteur qui survole Saturne et ses satellites depuis 2004, Huygens est la sonde qui s’est posée sur Titan en janvier 2005). On a alors découvert sur ce satellite de grands lacs d’hydrocarbures (éthane et méthane).

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C’est sur ces vastes étendues liquides et glacées (il fait en moyenne -180° C à la surface de Titan) que les chercheurs ont repéré ces dernières années deux formes inconnues. D’après les données fournies par le spectromètre Vims (Visible and Infrared Mapping Spectrometer) de l’orbiteur Cassini, il pourrait s’agir de vagues ou d’îlots de débris.

En attendant une nouvelle campagne d’observations début 2015, les scientifiques ont déjà baptisé ces zones Magic Island, les îles magiques.