De grandes bouffées de vent solaire ont plongé les régions polaires boréales sous de magnifiques draperies colorées entre le 9 et le 13 septembre.
Le ciel nocturne est une perpétuelle source de spectacles merveilleux ; alors que nous savourions la course céleste entre le croissant de Lune et Vénus la fin de semaine dernière, de multiples aurores boréales comblaient de bonheur les astrophotographes installés sous les hautes latitudes.
Le 4 septembre l’observatoire spatial solaire SDO enregistrait l’explosion d’un filament magnétique à la surface du Soleil suivie d’une éjection de masse coronale (CME pour coronal mass ejection) en direction de la Terre.
En vidéo : une éruption solaire gracieuse filmée par SDO
3 jours plus tard une petite tempête géomagnétique de niveau 2 (sur une échelle qui va de 1 à 5) a commencé à balayer le pôle nord terrestre, se frayant un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète.
Pendant plusieurs nuits, de la Finlande au Canada et plus généralement dans tous les pays à cheval sur le cercle Arctique, des draperies vertes (ionisation des molécules d’oxygène en dessous de 300 km d’altitude par le vent solaire) et plus rarement rouges (prenant naissance entre 300 et 400 km d’altitude) ont illuminé la voûte céleste.
Des teintes bleues et mauves ont également été enregistrées, produites par l’interaction entre le vent solaire et des atomes d’hydrogène et d’hélium.
Le 11 septembre l’arrivée d’une nouvelle tempête géomagnétique, cette fois-ci de niveau 3, relançait le spectacle.
Si les photographies d’aurores boréales sont toujours étonnantes, rien ne vaut la vidéo pour retranscrire les ondulations rapides de ces draperies célestes. N’hésitez pas à regarder par exemple les aurores islandaises de Stéphane Vetter ou encore la danse des aurores boréales sur l’Alaska.
