Le diamètre apparent de Mars vient de dépasser dix secondes d’arc, un cap symbolique qui lance la campagne d’observations.
Mars, la planète qui fait rêver :
Tous les vingt-cinq mois environ, les astronomes entament une nouvelle campagne d’observations martiennes. Un scénario qui se reproduit depuis 150 ans. C’est en effet à la fin du XIXe siècle que les observateurs se prirent de passion pour la quatrième planète du Système solaire. Il avait suffit que Percival Lowell imagine l’astre recouvert de canaux artificiels (une idée qui séduisait Camille Flammarion) pour que tous les regards se portent en direction de cet astre :
Si plus personne ne croit aujourd’hui au mythe des petits hommes verts, chaque opposition martienne continue de mobiliser les astronomes. Continuer la lecture →
En 1909, un rapprochement très favorable de la planète Mars mit un terme à l’incroyable histoire des canaux artificiels.
Mars en vedette, depuis Milan ou l’Arizona :
L’affaire des canaux martiens débute en 1877. Cette année-là, Mars se trouve à 56,2 millions de kilomètres de la Terre le 5 septembre. Sur le toit du Palazzo Brera à Milan, l’astronome italien Giovanni Schiaparelli observe la Planète rouge avec une lunette de 22 centimètres de diamètre. Il remarque des formations rectilignes sombres qu’il surnomme « canali », qu’on pourrait traduire par sillons ou chenaux. Schiaparelli n’est pas le seul à observer Mars. De l’autre côté de l’Atlantique, un certain Percival Lowell fait de même. Cet amateur fortuné dispose de son propre observatoire dans les montagnes de l’Arizona à proximité de la ville de Flagstaff.
Il l’a doté d’une lunette de 60 centimètres de diamètre. Lecteur assidu des ouvrages de Camille Flammarion, Lowell observe la Planète rouge, et se met à y voir lui aussi un dense réseau de canaux qu’il dessine.
Des étranges visions de Percival Lowell à l’atterrissage du rover Perseverance, retour sur plus d’un siècle de passion pour la planète Mars.
Une planète intrigante :
Mars est sans conteste la planète qui nous fascine le plus. Sa couleur ocre (en raison de la présence d’oxyde de fer à sa surface) et ses variations de luminosité (sa distance peut varier de 50 à 400 millions de kilomètres) avaient été remarquées depuis l’Antiquité. Les premières observations télescopiques débutèrent avec Galilée. L’amélioration des instruments apporta de nouveaux indices troublants. La Planète rouge tournait sur elle-même à la même vitesse que la Terre, et on y observait des calottes polaires ainsi que des changements d’aspect saisonniers.
Dans les années 1880, on cru même détecter la présence d’eau dans l’atmosphère martienne. Il ne manquait plus que l’entrée en scène de Percival Lowell pour asseoir le mythe de la Planète rouge. Continuer la lecture →
Le télescope qui permit à Clyde William Tombaugh de découvrir la planète naine Pluton en 1930 a été restauré.
Une planète devenue naine :
Le 18 février 1930, l’astronome américain Clyde William Tombaugh, âgé de 24 ans, découvrait Pluton en comparant des images prises les 23 et 29 janvier 1930. Il remarqua qu’un point lumineux s’était déplacé par rapport au fond du ciel étoilé. Sa découverte fut confirmée le 13 mars :
La détection de la neuvième planète du Système solaire fut réalisée avec un télescope de 13 pouces (environ 32,5 cm de diamètre) installé à l’Observatoire Lowell près de Flagstaff en Arizona. Cet observatoire avait été fondé en 1894 par un riche astronome amateur, Percival Lowell. En 2006, Pluton a été reclassée dans le groupe des planètes naines par l’Union Astronomique Internationale (IAU). Continuer la lecture →
Son nom est irrémédiablement associé à l’histoire des canaux martiens. Retour sur la vie de l’astronome amateur américain Percival Lowell.
Du business à l’astronomie :
Né le 13 mars 1855 à Boston (Massachusetts) dans une famille aisée, Percival Lowell commence sa carrière dans les affaires. Après un diplôme de mathématiques en 1876, il fait fortune dans l’industrie textile aux côtés de son grand-père. À 28 ans, il décide de se consacrer à la littérature et aux voyages, la plupart en Extrême-Orient qu’il décrit dans plusieurs ouvrages. Conseiller et secrétaire aux affaires étrangères de la Mission américaine en Corée, il finit par rentrer aux États-Unis en 1893.
En lisant les ouvrages de Camille Flammarion (qu’il ira rencontrer quelques années plus tard à Juvisy), Lowell se découvre une passion pour la planète Mars et décide de s’y consacrer entièrement. Continuer la lecture →
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh