Archives pour l'étiquette Québec

L’astroblème canadien de Manicouagan vu de l’espace

Photographié en fausses couleurs par le satellite Sentinel-1A, le cratère de Manicouagan s’est formé il y a un peu plus de 200 millions d’années. 

Il y a 214 millions d’années, un astéroïde est venu frapper ce qui est aujourd’hui le comté de Manicouagan dans la région de la Côte-Nord du Québec, au Canada, environ 300 km au nord de la ville de Baie-Comeau (et 10° de latitude plus bas que le cratère d’impact des Pingualuit, beaucoup plus récent). Il s’agit d’un des cratères d’impact les plus anciens et les plus importants de la planète. Partiellement détruit par l’érosion causée par les glaciers, il n’est pas facilement décelable sur le terrain, d’où son classement dans la famille des astroblèmes (tout comme Rochechouart en France).

Sa structure concentrique résulte des ondes de choc transmises par l’impact. Ceux-ci ressemblent un peu aux anneaux qui se forment quand un caillou est tombé dans l’eau. Continuer la lecture

En vidéo : l’Observatoire québécois du Mont-Mégantic

Partons à la découverte de l’Observatoire du Mont-Mégantic situé dans le SUD-OUEST du Québec, au cœur de la première réserve de ciel étoilé.

L’Observatoire du Mont-Mégantic (OMM) voit le jour à la fin des années 1970. Il est conçu pour tester des instruments qui équiperont ensuite le Télescope Canada-France-Hawaii (CFHT) alors en construction au sommet du Mauna Kea sur l’île d’Hawaii. Le site retenu pour l’implantation de l’OMM est le sommet du Mont Mégantic (altitude 1.100 mètres) à égale distance des deux universités qui devront gérer l’observatoire et son télescope de 1,6 mètre de diamètre, celles des villes de Québec et Montréal.

Depuis 2007 l’OMM est placé au centre de la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic (RICEMM), une zone de 5.275 km² dans laquelle la pollution lumineuse est soigneusement contrôlée, comme c’est le cas également dans les réserves du Pic du Midi en France et d’Alqueva au Portugal. Continuer la lecture

Zoom sur le cratère d’impact des Pingualuit

Au Nunavik, à l’extrémité nord du Québec, le cratère des Pingualuit est l’exemple d’un jeune cratère d’impact parfaitement conservé.

Il y a 1,4 million d’années une météorite d’environ 125 m de diamètre (provenant de la ceinture d’astéroïdes située entre les planètes Mars et Jupiter) a frappé le nord de la péninsule d’Ungava dans la région du Nunavik au Québec, y creusant un trou presque parfait de 3,4 km de diamètre pour une profondeur de 250 m.

En vidéo : un astéroïde menace-t-il notre planète ?

 L’énergie dégagée lors de l’impact fut équivalente à 8.500 bombes comme celle qui dévasta la ville japonaise d’Hiroshima le 6 août 1945 (par comparaison la météorite de 12.000 tonnes qui se désintégra dans le ciel de l’Oural au-dessus de la ville de Tcheliabinsk le 15 février 2013 dégagea une énergie équivalente à 35 fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima).

cratere_pingualuit

Le cratère s’est rempli d’eau de pluie au fil du temps, en faisant un lac aux eaux particulièrement limpides surnommé parfois l’œil de cristal. Ce lac, actuellement l’un des plus purs et les plus transparents de la planète, est aussi très fragile : plus de 300 ans sont nécessaires pour renouveler la totalité de son volume. Continuer la lecture