Inauguré en septembre 2017, le radiotélescope canadien Chime va étudier la façon dont était réparti l’hydrogène dans l’Univers il y a plusieurs milliards d’années.
Composé de quatre réflecteurs cylindriques de 100 m de long et 20 de large, l’instrument Chime (Canadian Hydrogen Intensity Mapping Experiment, ce qui signifie Expérience canadienne de cartographie de l’intensité de l’hydrogène) est un tout nouveau radiotélescope interféromètre installé dans la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique et géré par trois universités (Colombie-Britannique/McGill/Toronto) et l’Observatoire fédéral de radioastrophysique.
Les données fournies par 1.024 récepteurs radio sensibles à des fréquences de 400 à 800 MHz sont traitées par 256 ordinateurs équipés simplement de puissantes cartes pour jeux vidéo, ce qui donne à Chime l’avantage de n’avoir coûté que 16 millions de dollars, beaucoup moins que FAST ou ALMA . Continuer la lecture →
C’est en mai 1965 que le Général de Gaulle inaugura à Nançay dans le Cher un grand radiotélescope décimétrique (construit pour recevoir les longueurs d’ondes comprises entre 8 et 30 cm). Ce radiotélescope se compose d’un miroir orientable de 200 m par 40 (à droite sur la photo) qui renvoie les ondes célestes en direction d’un miroir fixe de 300 m par 35.
Les « miroirs » des radiotélescopes n’ont pas besoin d’avoir une surface réceptrice aussi parfaite que les miroirs de télescopes ; ils sont réalisés avec du grillage, ce qui permet d’en concevoir de gigantesques. Le grand radiotélescope de Nançay était en 1965 le plus grand instrument de ce type dans le monde, il est aujourd’hui le quatrième.
Il y a environ 40 000 ans que s’est produite une explosion stellaire dans la constellation du Taureau (qui abrite également la nébuleuse du Crabe) à environ 3000 années-lumière de nous. Une étoile à l’agonie a littéralement volé en éclats dans un violent soubresaut, devenant particulièrement lumineuse en même temps qu’elle projetait sa matière dans l’espace.
400 siècles plus tard il ne reste de cet astre qu’un pulsar, petit corps très dense en rotation rapide sur lui-même qui balaie l’espace de son rayonnement comme le fait un phare côtier.
En l’an 1054 une étoile nouvelle s’invita dans la constellation du Taureau (connue pour abriter le célèbre amas d’étoiles des Pléiades). Visible pendant des mois sans instrument, son apparition fut mentionnée par des observateurs chinois et arabes. Il s’agissait de l’explosion d’une étoile agonisante, une supernova qui entra dans l’histoire sous l’appellation SN 1054. Cette supernova a ensuite fait place à un pulsar et surtout à une nébuleuse en perpétuelle expansion, la nébuleuse du Crabe.
700 ans plus tard, l’astronome français Charles Messier redécouvrit la nébuleuse par hasard, alors qu’il était à la recherche de la comète de Halley, dont on avait prédit le retour. Pour éviter de confondre les objets nébuleux avec la comète, Messier décida de faire la liste de ces objets. Ainsi naquit le célèbre catalogue Messier dont le premier objet est la nébuleuse du Crabe (M 1).
J’ai eu la chance d’aller visiter l’Observatoire du Gran Tecan aux îles Canaries. Son instrument principal est un télescope géant de 10,40 mètres de diamètre mais le site abrite d’autres installations astronomiques comme par exemple le MAGIC télescope.
MAGIC signifie Major Atmospheric Gamma Imaging Cherenkov. Il s’agit de deux télescopes identiques de 17 m de diamètre (chacun étant constitué d’une mosaïque de petits miroirs) destinés à étudier les sursauts gamma.