L’instrument DESI va analyser la lumière de 35 millions de galaxies. Objectif : tenter de mieux comprendre le rôle de l’énergie noire.
À la recherche de l’énergie noire :
Avec DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument), les astronomes sont sur le point de se lancer dans leur plus ambitieux projet de cartographie du ciel. Au cours des cinq prochaines années ils vont étudier 35 millions de galaxies jusqu’à 11 milliards d’années-lumière. Leur objectif : tenter de mieux cerner la nature de l’énergie noire (ou sombre). Cette force énigmatique a été imaginée pour tenter d’expliquer un curieux phénomène découvert il y a une vingtaine d’années.
Alors que la gravitation (qui est attractive) devrait freiner l’expansion de l’Univers, on observe au contraire que cette expansion accélère à un rythme toujours plus rapide.
Inauguré en septembre 2017, le radiotélescope canadien Chime va étudier la façon dont était réparti l’hydrogène dans l’Univers il y a plusieurs milliards d’années.
Composé de quatre réflecteurs cylindriques de 100 m de long et 20 de large, l’instrument Chime (Canadian Hydrogen Intensity Mapping Experiment, ce qui signifie Expérience canadienne de cartographie de l’intensité de l’hydrogène) est un tout nouveau radiotélescope interféromètre installé dans la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique et géré par trois universités (Colombie-Britannique/McGill/Toronto) et l’Observatoire fédéral de radioastrophysique.
Les données fournies par 1.024 récepteurs radio sensibles à des fréquences de 400 à 800 MHz sont traitées par 256 ordinateurs équipés simplement de puissantes cartes pour jeux vidéo, ce qui donne à Chime l’avantage de n’avoir coûté que 16 millions de dollars, beaucoup moins que FAST ou ALMA . Continuer la lecture →
L’astrophysicien Jean-Pierre Luminet revient sur l’accélération de l’expansion de l’Univers, la plus importante découverte astronomique à ses yeux.
Jusqu’au début du XXe siècle, les astronomes classaient comme nébuleuses tous les objets diffus qu’ils observaient dans leurs télescopes, sans pouvoir déterminer si ces objets célestes se situaient à l’intérieur ou à l’extérieur de la Voie lactée.
La réponse fut donnée par Edwin Hubble en 1925 quand il découvrit la nature extragalactique de la galaxie d’Andromède dont il mesura la distance en y observant des étoiles particulières, les Céphéides, à l’aide d’un télescope de 2,5 mètres de diamètre.
Quelques années plus tard, en s’appuyant sur les théories du physicien Georges Lemaître, Hubble prouva que l’Univers est en expansion.