Le plus ancien observatoire de l’ESO (Observatoire Européen Austral), celui de La Silla dans les Andes chiliennes, fête ses 50 ans.
Un ciel exceptionnel :
À 600 kilomètres au nord de Santiago du Chili, l’ESO a inauguré en 1969 son premier observatoire, La Silla. Celui-ci est construit à 2.400 mètres d’altitude. Un choix de l’Observatoire Européen Austral mûrement réfléchi puisque l’endroit est réputé pour la qualité de ses nuits. Vous pouvez même aller le vérifier par vous-même ! Pour cela il vous suffit de faire appel à une agence d’astrotourisme comme Terre Constellée.
Absence de pollution lumineuse, ciel dégagé la plus grande partie de l’année (mais il neige parfois) et très faible humidité sont les atouts de cette région. Le ciel est tellement noir que les astronomes ont régulièrement l’occasion d’admirer l’airglow, un phénomène de chimiluminescence.
Collection de télescopes :
Ce sont 13 instruments que cachent les différentes coupoles de La Silla. Certains sont plus célèbres que d’autres. C’est le cas de Trappist-South qui a découvert en 2016 deux exoplanètes de la taille de la Terre. Je pourrais également citer TAROT (Télescope à Action Rapide pour les Objets Transitoires) destiné à traquer les explosions de rayons gamma. L’astronome Alain Klotz nous présente son jumeau installé à Calern :
Les deux plus gros télescopes de ce site ont 3,6 mètres de diamètre. Le premier accueille HARPS, un redoutable chasseur d’exoplanètes. HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher) a été le premier en 2015 à détecter la lumière de 51 Pegasi b. L’autre est le NTT, New Technology Telescope, sur lequel on a développé la première optique adaptative. Cependant certains instruments de La Silla sont désormais obsolètes. C’est le cas par exemple du radiotélescope SEST.
L’ESO dispose en outre d’un site au Paranal (toujours au Chili, à 2.600 mètres d’altitude, à 130 km au sud d’Antofagasta) qui héberge ses 4 télescopes géants VLT.