Beaucoup moins brillante que la Voie lactée, la lumière zodiacale se révèle à certaines époques de l’année sous les ciels les plus noirs.
La lumière zodiacale est la diffusion de la lumière solaire par la poussière interplanétaire constituée de minuscules grains de glace et de poussière abandonnés par les comètes. Ces particules se concentrent principalement dans le plan de l’écliptique, une bande céleste où l’on trouve le Soleil, la Lune, les planètes et les constellations du zodiaque, d’où son nom.
L’observation de la lumière zodiacale remonte fort loin ; le savant et poète persan Omar Khayyam, qui vécut au XIème siècle, l’avait surnommée la main gauche de l’aube.
On l’appelle aussi fausse aurore, tant sa forme triangulaire pointée vers le zénith en fin de nuit peut créer la confusion avec l’aube naissante. Mais le phénomène s’observe également le soir : Avant d’aller dormir, nous avons fait ensemble quelques pas sur le sentier qui conduit au cimetière… Maman a dit : « Cette clarté du ciel est la lumière zodiacale, l’été sera long et chaud ». (extrait de l’Âme de l’épervier de Jean Carrière).
Ce sont les astronomes Jean-Dominique Cassini en France et Nicolas Fatio de Duillier en Suisse qui furent les premiers à s’y intéresser à la fin du XIVème siècle et on pouvait l’observer tout au long de l’année en début ou en fin de nuit jusqu’à l’invasion de l’éclairage nocturne au cours du XXème siècle.
Le photographe chinois Xiaoshan Huang semble avoir pris de la hauteur pour nous offrir ce délicat spectacle. Comme lui éloignez-vous de toute pollution lumineuse et choisissez une période sans Lune. Cette faible lueur est à rechercher lorsque l’angle entre l’écliptique et l’horizon est important : en été et à l’automne le matin avant l’aube, en hiver et au printemps le soir après le crépuscule.
La lumière zodiacale est un phénomène qui existe ailleurs que dans notre Système solaire : le VLT est en effet parvenu à détecter la lumière exozodiacale d’un autre système planétaire !