Archives pour l'étiquette Fernand de Magellan

Une bulle cosmique pour les télescopes Chandra et Hubble

En combinant les images des télescopes spatiaux Chandra et Hubble, les astronomes ont reconstitué l’aspect du rémanent de supernova SNR 0509-67.5.

Un télescope pour les rayons X :

Subrahmanyan Chandrasekhar fut l’un des pionniers de l’astrophysique du XXe siècle. C’est donc en son honneur qu’a été nommé l’observatoire spatial Chandra. Il a été lancé en 1999 (9 ans après le télescope Hubble) par la navette spatiale Columbia. Son télescope est dédié à l’étude des émissions de rayons X. Ces rayons sont émis par quelques-unes des sources célestes les plus énergétiques (trous noirssupernovae, étoiles à neutrons…).

Le rémanent de supernova SNR 0509-67.5 dans le Grand Nuage de Magellan. © NASA/CXC/SAO/Hubble Heritage Team

SNR 0509-67.5 (pour SuperNova Remnant ou rémanent de supernova) est le reste d’une étoile massive qui a explosé il y a 400 ans. Continuer la lecture

Hubble détaille NGC 248, une nébuleuse dans une autre galaxie

La puissance d’observation du télescope spatial Hubble lui permet de sonder des objets nébuleux hors de notre Galaxie. Exemple avec NGC 248.

Les observateurs du ciel nocturne ont à leur dispositions plusieurs catalogues qui recensent les objets célestes fixes (étoiles, amas, nébuleuses, galaxies). Le plus célèbre d’entre eux est le catalogue Messier rédigé par l’astronome français Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle (110 objets). Beaucoup plus imposant avec 7.840 références, le New General Catalog of Nebulae and Clusters of Stars (NGC) a été établi par John Dreyer à la fin du XIXe siècle.

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Intéressons-nous à NGC 248, une nébuleuse en émission découverte par l’astronome britannique William Herschel en 1834. Continuer la lecture

Les Nuages de Magellan dans le ciel du Chili

C’est au cours de son grand tour de l’Amérique du Sud entre 1519 et 1521 que le navigateur portugais Fernand de Magellan mentionna dans son journal de bord l’existence de deux petites nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ces nébuleuses prirent ensuite son nom, honneur qui aurait pu revenir à l’astronome perse Al-Soufi qui les avaient signalées 500 ans plus tôt.

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Les astronomes savent aujourd’hui que les Nuages de Magellan ne sont pas des nébuleuses mais des galaxies naines. Leur forme  irrégulière s’explique par les forces gravitationnelles exercées par la Voie lactée, leur imposante et plus proche voisine à moins de 200 000 années-lumière.

Le Grand Nuage de Magellan, à cheval entre les constellations de la Dorade et de la Table, se  situe à environ 160 000 années-lumière. Occupant dans le ciel une surface apparente équivalente à vingt fois la Pleine Lune, il a longuement été étudié par le télescope spatial Hubble, ce qui a permis d’estimer à 250 millions d’années son temps de rotation.

Le Petit Nuage de Magellan quant à lui se situe à environ 197 000 années-lumière dans la constellation du Toucan. Les deux Nuages sont séparés d’environ 20 degrés apparents dans le ciel et ils sont considérés à raison comme les deux plus beaux objets célestes observables sans instrument.

Cette très belle image a été réalisée le 15 mars 2015 par J. Colosimo pour le compte de l’ESO. L’astrophotographe se trouvait à côté des 4 télescopes auxiliaires de 1,8 mètre de diamètre associés au VLT. Ces instruments sont installés sous le ciel le plus noir du monde, au sommet du Cerro Paranal, une montagne dans le désert d’Atacama au nord du Chili.