On les appelle les galaxies de la Rose. Voici Arp 273 dans Andromède, un bel exemple de galaxies en interaction.
Galaxies particulières :
Avouons-le, Arp 273 n’est pas un nom très poétique. Il fait référence à l’Atlas of Peculiar Galaxies, un catalogue de 338 galaxies particulières publié en 1966 par Halton Arp. Les astronomes ont surnommé les galaxies de la Rose ces deux galaxies en interaction situées à plus de 300 millions d’années-lumière (AL). En s’approchant un peu trop près l’une de l’autre (100.000 AL quand même), elles ont été déformées par les marées gravitationnelles. Sur ce superbe cliché de Kent Wood, elles font également penser à un point d’interrogation cosmique :
Pour l’astrophotographe américain (qui est également professeur d’astronomie à l’Utah Valley University), il aura fallu poser plus de 16 heures avec un télescope de 400 millimètres de diamètre pour immortaliser Arp 273. Continuer la lecture →
Un groupe d’astronomes amateurs vient de révéler l’existence d’une immense nébuleuse planétaire dans la constellation d’Andromède.
Gigantesque bulle de gaz :
La constellation d’Andromède est surtout connue pour sa galaxie Messier 31. Cette spirale située à un peu plus de deux millions d’années-lumière est le seul objet extragalactique visible à l’œil nu, pour peu qu’on s’éloigne de toute pollution lumineuse. Mais des astronomes amateurs viennent de découvrir dans cette constellation un autre objet particulièrement impressionnant par sa taille. Patchick-Strottner-Drechsler 9 (PN-G : 140.4-21.2) est une probable nébuleuse planétaire. Probable, car il faudra attendre la confirmation de son statut par spectroscopie.
Si c’est le cas, PaStDr 9 (que ses découvreurs ont surnommé The Titan Nebula) deviendra l’une des trois plus grandes nébuleuses planétaires connues. Elle a en effet une taille apparente de 90 minutes d’arc, l’équivalent de trois fois la Pleine Lune ! On estime sa taille réelle à 27 années-lumière pour une distance d’un peu plus de 1.000 années-lumière.
Travail d’équipe :
Elle a été découverte par un groupe d’astronomes amateurs composé de Dana Patchick (USA), Marcel Drechsler (Allemagne) et Xavier Strottner (France).
Début 2021, ils ont identifié une potentielle naine blanche sur des images prises par le télescope spatial GALEX. En recherchant l’astre dans un autre catalogue, le Digitized Sky Survey, ils ont remarqué la présence de faibles nébulosités. Il fallait ensuite faire appel à un astrophotographe chevronné pour faire des clichés plus détaillés de cette portion du ciel. C’est l’Allemand Andreas Zirke qui a accepté de photographier PaStDr 9.
Il lui a fallu pas moins de 129 heures de poses cumulées pour révéler les moindres détails de cette probable nébuleuse planétaire. Preuve qu’il est encore possible de faire de belles découvertes en astronomie !
Le croissant de Vénus, les constellations de Persée et d’Andromède et quelques rapprochements planétaires sont à suivre dans le ciel en octobre.
La météo de ce premier mois d’automne devrait encore nous offrir quelques belles nuits de plus en plus longues pour admirer le ciel étoilé sans pour autant connaître des températures trop basses qui découragent parfois les observateurs occasionnels. Il faut en profiter d’autant que la nuit tombe assez vite et qu’il est donc possible de faire des observations astronomiques en semaine sans être trop fatigué pour aller travailler le lendemain !
Voici une liste non exhaustive de quelques jolis rendez-vous avec les astres, qu’ils se situent dans le Système solaire ou beaucoup plus loin : Continuer la lecture →
Découverte le 9 mars dernier par l’astronome amateur Terry Lovejoy, C/2017 E4 Lovejoy s’avère beaucoup plus brillante que ce qui était attendu.
Si vous vous intéressez à l’actualité astronomique, le nom de Lovejoy ne vous est sans doute pas inconnu. Terry Lovejoy est un astronome amateur australien qui vient de débusquer le 9 mars dernier sa sixième comète, C/2017 E4 Lovejoy. On lui doit en particulier la découverte de C/2011 W3 Lovejoy qui avait surpris tout le monde en survivant à un passage à seulement 140.000 kilomètres du Soleil le 16 décembre 2011 avant d’aller illuminer le ciel de l’hémisphère sud.
C/2017 E4 Lovejoy aurait pu être une modeste comète tout comme C/2014 Q2, mais voilà que son éclat a fortement augmenté : elle est actuellement 600 fois plus brillante qu’au moment de sa découverte (voir ci-dessus la superbe image réalisée par Fritz Helmut Hemmerich) ! Continuer la lecture →
L’été marque le retour en début de nuit de la célèbre galaxie d’Andromède (Messier 31), visible à l’œil nu dans un site épargné de toute lumière parasite.
Entrant dans le club très fermé des rares galaxies visibles à l’œil nu depuis la Terre dans l’hémisphère nord, Messier 31 (magnitude 3,4) est observée depuis très longtemps. Si l’astronome persan Al Soufi (903-986) est le premier à mentionner l’existence de cette petite tache floue, il est fort probable qu’on la connaissait déjà dans l’Antiquité.
Située à un peu plus de 2,5 millions d’années-lumière dans la constellation d’Andromède, M 31 a une longueur apparente qui dépasse 3°, soit 6 fois la taille de la Pleine Lune. On estime qu’environ mille milliards d’étoiles sont contenues dans la galaxie dont le diamètre est de 140 000 années-lumière.
L’image ci-dessus a été réalisée par Matteo Dunchi alors que la galaxie s’élevait au-dessus des Alpes apuanes, un massif montagneux situé au nord-ouest de la Toscane et qui fait partie de la chaîne des Apennins.
C’est grâce aux étoiles variables de type Céphéides présentes dans Messier 31 que l’astronome américain Edwin Hubble est parvenu dans les années 1920 à estimer la distance de cette galaxie, confirmant ainsi sa nature extragalactique. Continuer la lecture →
Messier 31 est la galaxie la plus facile à distinguer sans instrument (magnitude 3,5). Sa taille apparente est équivalente à six fois le diamètre apparent de la Pleine Lune. Elle se situe dans la constellation d’Andromède.
Située à 2,55 millions d’années-lumière, Messier 31 était considérée comme une nébuleuse jusqu’à ce qu’on découvre sa nature extra-galactique dans les années 1920. L’image ci-dessus a été réalisée dans les Hautes-Alpes avec un boîtier Nikon D 3200 et un objectif 18-105 mm.
Les constellations d’Andromède et Pégase se lèvent en seconde partie de nuit à cette époque de l’année, à l’est de la Voie lactée.
Pégase, la septième constellation du ciel par la taille, est assez facile à identifier grâce à la forme caractéristique du grand carré de Pégase et s’étend un peu au-delà d’Enif.