Le choix d’un premier télescope est toujours délicat : comment ne pas se tromper ? Je me propose de vous guider dans votre recherche.
Le grand saut :
C’est décidé, vous allez acquérir votre premier télescope ! Vous connaissez les constellations que vous repérez sans souci. Explorer le ciel nocturne avec une paire de jumelles ne vous fait pas peur. Vous avez peut-être même déjà pointé la Lune et les planètes avec une longue-vue. La passion s’est installée progressivement, et maintenant vous avez envie de franchir le pas. Désormais, c’est vers les télescopes que vous lorgnez. Mais voilà : comment s’y retrouver devant la multitude des instruments proposés ? Comment être sûr que ce premier télescope sera facile à utiliser ?
On ne compte plus les instruments d’astronomie qui ont découragé leurs acquéreurs, trop complexes à monter et à régler. Je vais donc vous donner quelques pistes pour vous guider dans votre choix.
Les points importants :
À juste raison, on dit souvent qu’un bon télescope est un télescope que l’on sort souvent. Pour ne pas être déçu par votre premier instrument astronomique, voici donc quelques éléments qu’il me semble nécessaire de prendre en compte :
- le diamètre : optez pour un miroir compris entre 130 et 150 millimètres de diamètre. C’est bien suffisant pour faire de très nombreuses observations, pour un coût et un encombrement raisonnables
- le principe optique : il existe différents types de télescopes. Après plusieurs décennies de pratique, je recommande fortement les télescopes de type Schmidt-Cassegrain ou Maksutov-Cassegrain. Il s’agit d’une combinaison optique qui permet d’avoir un tube très compact. La différence entre les deux modèles concerne la lame correctrice située à l’avant, mais le principe reste le même. L’optique est réglée une fois pour toutes, vous n’avez pas à y toucher :
- la monture : ce type de télescope est en général proposé sur une monture altazimutale. C’est une monture légère, peu encombrante, équipée d’un système de pointage (appelé Go-To) et de moteurs. Une raquette de commande vous permet de choisir l’astre que le télescope va ensuite pointer et suivre automatiquement.
Le budget :
Vous l’aurez sans doute compris, c’est ce genre de télescope qui a ma préférence désormais. Il m’accompagne dans toutes mes sorties nocturnes ! Et le prix, me direz-vous ? Au moment de la rédaction de cet article, comptez 700 euros pour un modèle de 127 millimètres de diamètre, 1.100 euros pour le 150 millimètres :
C’est le prix pour un instrument qui vous apportera beaucoup de plaisir. Léger et facilement transportable (moins de 8 kilos pour le 150 millimètres), performant, autonome si vous y glissez un jeu de piles rechargeables, ce télescope devrait vous combler ! Certes plus cher que d’autres modèles de diamètre équivalent, le Cassegrain est véritablement le couteau suisse de l’astronomie. Il s’utilise aussi bien pour observer la Lune, les planètes, les amas d’étoiles, les nébuleuses ou les galaxies. Luxe suprême, vous pourrez envisager de le compléter ultérieurement par une tête binoculaire :
Si vous avez besoin de conseils supplémentaires avant de faire un achat, n’hésitez pas à laisser un commentaire en dessous de cet article ; j’y répondrai avec plaisir !
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Merci pour ce guide détaillé et instructif sur le choix d’un premier télescope. J’apprécie particulièrement les conseils sur le diamètre et le principe optique, des détails que je n’aurais peut-être pas pris en compte autrement.
Merci, n’hésitez pas si vous avez des questions 🙂
Merci pour votre éclairage sur le choix des télescope.
N’hésitez pas si vous avez des questions à ce sujet !
Bonjour !
Que penser de l’idée de se diriger vers un Dobson pour se lancer, plutôt que sur du matériel plus sophistiqué, plus fragile, moins aisé à mettre en œuvre et de moins grand diamètre à tarif approximativement identique ?
Et sinon, tarif élevé mis à part, que penser des récents “smart-scopes” apparemment très “idiotproof” et offrant des coloris qu’aucun autre télescope ne semble offrir en vision directe instantanée ?
Merci d’avance,
Salutations cordiales.
Bonjour, le Dobson est effectivement très intéressant pour “faire ses classes”, son rapport qualité/prix est excellent. Par contre il est beaucoup plus volumineux et demande une bonne souplesse pour l’utilisateur : la position du corps n’est pas du tout la même selon la hauteur de visée. Les smart-scopes sont assez bluffants, l’amplification de la lumière apportant une vision directe inégalable. Le mieux est d’essayer plusieurs modèles de télescopes dans un club pour se faire sa propre idée 🙂