Au-dessus du VLT, cet ensemble de télescopes implantés au sommet du Cerro Paranal, un tourbillon d’étoiles a été immortalisé par un photographe de l’ESO.
La Terre tourne, pas le ciel :
La Terre tourne sur elle-même autour d’un axe imaginaire, un mouvement à l’origine de l’alternance des jours et des nuits. Cette rotation explique pourquoi nous voyons le Soleil et la Lune se lever à l’EST et se coucher à l’OUEST environ 12 heures plus tard. Si vous admirez le ciel nocturne vous noterez les mêmes déplacements des étoiles : les constellations semblent circuler d’EST en OUEST également. Il en est de même pour les planètes. Vous le constaterez en vous plaçant en début de nuit face au SUD : Saturne et Jupiter s’enfuient à l’OUEST pendant que Mars se lève à l’EST.
Bien entendu ces déplacements ne sont qu’apparents puisque c’est notre planète qui tourne en réalité. Il faut imaginer l’axe imaginaire de rotation de la Terre qui se prolonge en direction des pôles célestes nord et sud.
D’un pôle céleste à l’autre :
Si le pôle nord céleste est marqué par une étoile, la Polaire, le pôle sud céleste n’a pas cette chance. Il faut utiliser la minuscule constellation de la Croix du Sud pour tenter de localiser ce point imaginaire. Une autre approche consiste à effectuer de longues poses photographiques et à les additionner avec un logiciel. Le résultat révèle un tourbillon d’étoiles (on parle aussi de rotation d’étoiles) centré sur le pôle céleste. C’est la technique qui a été choisie pour réaliser l’image ci-dessous proposée par l’ESO.
Un coup de laser :
Mais quelle est donc l’origine de ce pinceau lumineux orangé qui s’échappe d’une des coupoles du Very Large Telescope ? C’est un faisceau laser destiné à créer une étoile-guide artificielle à 90 kilomètres d’altitude au milieu des étoiles. Pour contrer les méfaits de la turbulence atmosphérique, les astronomes professionnels ont développé l’optique adaptative. Le principe consiste à analyser les déformations subies par la lumière de cette étoile-guide et à corriger ces déformations en modifiant très rapidement et très fréquemment la surface du miroir du télescope. Ce procédé permet d’obtenir au sol des images astronomiques dont la qualité rivalise avec les clichés pris par les télescopes spatiaux.