La constellation de la Dorade abrite le rémanent de supernova SNR 0519. Ce sont les restes d’une explosion stellaire qui s’est produite il y a 600 ans.
C’est au cours d’une expédition hollandaise vers les Indes orientales à la fin du XVIe siècle que les explorateurs Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman découvrirent le ciel de l’hémisphère sud et nommèrent 11 nouvelles constellations. L’une d’entre elles fut baptisée la Dorade en raison de sa forme très allongée qui fait penser à un poisson.
Si la constellation de la Dorade est réputée, ce n’est pas pour ses étoiles (dont aucune n’est plus brillante que la quatrième magnitude) mais parce qu’elle abrite le Grand Nuage de Magellan (Large Magellanic Cloud ou LMC pour les anglo-saxons), une galaxie naine parfaitement visible à l’œil nu, étendue sur une surface 20 fois plus grande que la Pleine Lune et distante de 170 000 années-lumière.
Il y a 600 ans la lumière d’une explosion stellaire dans le LMC arrivait sur Terre. La supernova en question (SNR 0519) était une naine blanche, un stade qu’atteindra notre Soleil dans 5 milliards d’années. comme dans le cas de Simeis 147, un rémanent de supernova dans la constellation du Taureau, l’explosion stellaire à l’origine de SNR 0519 a expulsé de la matière qui ne cesse de s’étendre et de se diluer dans l’espace.
La délicate membrane rouge que nous voyons sur cette image réalisée par le télescope spatial Hubble est constituée de filaments d’hydrogène ; ils deviennent lumineux par ionisation lors du passage de l’onde de choc de la supernova.