Une longue pose photographique en direction du pôle céleste permet d’obtenir une rotation d’étoiles, preuve spectaculaire que la Terre tourne sur elle-même.

Nos ancêtres avaient remarqué que tous les astres semblent se mouvoir dans le ciel d’est en ouest : le Soleil la journée, la Lune, les étoiles et les planètes la nuit.

Ce mouvement n’est qu’apparent : il trahit la rotation de la Terre sur elle-même en 23 h 56 mn autour d’un axe imaginaire qui passe par les pôles. Prolongeons cet axe imaginaire dans l’espace en direction de la voûte céleste : dans l’hémisphère nord nous arrivons sur l’étoile Alpha Ursae Minoris, la plus brillante de la constellation de la Petite Ourse à qui on a logiquement donné le nom d’étoile polaire.

L’image ci-dessus aurait sans doute réjoui les astronomes des siècles passés, et bien qu’elle soit très simple à réaliser, elle intrigue souvent le grand public.

Il s’agit d’une rotation d’étoiles obtenue simplement en pointant l’appareil photographique en direction du pôle nord céleste (l’étoile polaire est cachée par la statue). Pendant la pose photographique, la rotation de la Terre a entraîné les étoiles d’est en ouest, provoquant ces arcs de cercle lumineux. Le petit trait rectiligne sous le visage de la statue est une étoile filante.

Les prises de vues ont été faites au pied de la statue de la Résistance réalisée par le sculpteur Paul Cabet (1815-1876) sur une colline à Nuits-Saint-Georges.

Ce cliché est le résultat final d’un assemblage de plusieurs dizaines d’images à l’aide de Starmax, un logiciel gratuit créé par Gilbert Grillot et Sylvain Weiller qui permet d’additionner des photos d’étoiles. C’est le même logiciel qui m’a permis de réaliser une rotation d’étoiles au château de la Tour ainsi qu’une rotation d’étoiles dans le ciel de la Bresse.