Le 27 avril le Soleil semblait très calme : visuellement on ne voyait que quelques petites taches, comme le confirme l’image réalisée par le satellite solaire SDO (Solar Dynamics Observatory).
La situation était pourtant bien différente en observant notre étoile en H-alpha, une raie d’émission particulière de l’atome d’hydrogène située dans le spectre visible à 656,3 nanomètres.
Un filament géant (sa taille était comparable à la distance Terre-Lune, soit près de 400 000 km) se développait dans l’hémisphère nord.
Les filaments solaires sont des projections de gaz incandescents (on parle de plasmas), principalement de l’hydrogène et du calcium. Quand la rotation du Soleil entraîne ces filaments sur le bord, on les surnomme alors des protubérances.
Comme les taches solaires, les filaments et les protubérances sont parfois à l’origine d’éjections de masse coronale : les particules énergétiques solaires sont alors projetées dans l’espace et leur arrivée dans l’atmosphère terrestre est à l’origine des aurores boréales.