On a encore reculé la date de conception du plus vieux calculateur astronomique, une incroyable machinerie pleine d’engrenages métalliques.
Depuis plus d’un siècle les chercheurs sont fascinés par une étrange machine repêchée en 1902 au large de l’île grecque d’Anticythère. Il pourrait s’agir du plus vieux calculateur astronomique. Une sorte de calendrier permettant de reproduire les mouvements du Soleil, de la Lune, et de prédire les éclipses dès l’Antiquité. Des possibilités qu’offriront les horloges astronomiques 15 siècles plus tard !
Une fonction astronomique dont l’existence a pu être établie avec certitude depuis une dizaine d’années grâce à l’informatique et la tomographie à rayons X : le mécanisme étant très abîmé après un bain forcé de vingt siècles dans l’eau salée, on en a recréé une copie virtuelle et animée sur ordinateur pour la faire fonctionner.
Au Moyen-Âge les horloges astronomiques révèlent la richesse des villes. Prague fait construire la sienne à partir de 1410, mais il en existe déjà à Strasbourg (1354), Lyon (1379), Lund en Suède (1380) ou encore Wells en Grande-Bretagne (1392).
Prague, qui est alors la troisième ville d’Europe avec 40.000 âmes, fait appel à Nicolas de Kadau pour réaliser une première horloge qui se dresse contre l’Hôtel de ville. Cet ouvrage sera remanié et perfectionné au fil du temps.