WR 40, un astre très chaud et très lumineux, laisse échapper de puissants vents stellaires qui sculptent la nébuleuse RCW 58.
Fournaise stellaire :
Au centre de la nébuleuse RCW 58 brille intensément un astre peu ordinaire. Il s’agit de WR 40, une étoile de type Wolf-Rayet. Sa température de surface atteint 200.000 degrés, soit près de 30 fois celle du Soleil ! Très chaudes, très massives et très lumineuses, les étoiles WR éjectent de grandes quantités de matière avant d’exploser en supernovae. Ces vents stellaires chauds ionisent le gaz qui les entoure et le rendent lumineux :
Pour réaliser cette image, Wolfgang Promper a utilisé un télescope de 60 centimètres de diamètre sous le ciel noir de la Namibie. En combinant un grand diamètre instrumental, un ciel exceptionnel, de très longs temps de pose et une parfaite maîtrise du traitement d’images, il réalise d’incroyables clichés (voir par exemple la galaxie lenticulaire Centaurus A ou la nébuleuse planétaire IC 5148).
À savoir :
Située dans la constellation de la Carène, RCW 58 porte une dénomination qui mérite quelques explications. Elle fait partie du catalogue RCW, un recueil d’environ 200 nébuleuses en émission du ciel austral. Ce catalogue a été réalisé dans les années 1960 par les astronomes Rodgers, Campbell et Whiteoak.
Les étoiles WR portent les noms de Charles Wolf et Georges Rayet, deux astronomes de l’Observatoire de Paris, qui les ont observées pour la première fois en 1867. Il existe quelques milliers d’étoiles WR sur les 200 à 400 milliards d’étoiles de notre galaxie. Récemment, le télescope spatial James Webb s’est penché sur l’une d’entre elles, WR 124.
C’est l’une des plus brillantes étoiles de notre Galaxie. Grâce au télescope Hubble, on peut admirer AG Carinae avec un luxe de détails.
Un phare dans la Galaxie :
Perdue dans la constellation australe de la Carène, AG Carinae (AG Car) pourrait passer inaperçue. Sa magnitude variant de 6 à 9, elle n’est même pas visible à l’œil nu. Il s’agit pourtant d’une des étoiles les plus brillantes de notre Galaxie, la Voie lactée. Son rayonnement est un million de fois supérieur à celui du Soleil ! Si nous ne percevons pas cette intensité, c’est tout simplement parce que 20.000 années-lumière nous séparent de AG Carinae :
Quand on regarde une étoile dans un télescope d’amateur, on ne voit qu’un point lumineux. On a beau utiliser le plus fort grossissement disponible, impossible d’obtenir plus de détails. Mais si vous avez le privilège de pouvoir utiliser un grand télescope installé dans l’espace, il en va tout autrement. Continuer la lecture de Voyage au cœur de l’étoile supergéante AG Carinae→
Moins souvent photographiées que les aurores boréales, les aurores australes viennent parfois illuminer le ciel de l’hémisphère sud.
Les aurores australes et boréales proviennent de l’excitation des atomes d’oxygène et d’azote présents dans l’atmosphère terrestre lorsque le vent solaire chargé en particules énergétiques vient balayer notre planète.
La plupart des photographies d’aurores polaires montrent des aurores boréales : il est en effet plus facile pour les photographes de se rendre à proximité du pôle Nord, que ce soit en Islande comme le français Stéphane Vetter, en Alaska comme le coréen Sangku Kim ou encore en Norvège comme l’espagnol Horacio Llorens.
Mais les aurores polaires se développent également au-dessus du pôle Sud, même si les observateurs sont moins nombreux à les signaler. Les chercheurs en hivernage à la station scientifique franco-italienne de Concordia sur le Plateau antarctique admirent régulièrement ces magnifiques draperies célestes qui deviennent parfois visibles en Australie et en Nouvelle-Zélande. Continuer la lecture de Des aurores australes sur l’horizon en Nouvelle-Zélande→
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh