Installé sur le télescope de 3,6 mètres de l’ESO au Chili, l’instrument NIRPS doit permettre de détecter de petites planètes rocheuses.
Un regard dans l’infrarouge :
NIRPS (Near InfraRed Planet Searcher) est un nouveau chasseur d’exoplanètes. Il est désormais opérationnel à l’Observatoire européen austral (ESO). Mais, à la différence de ses prédécesseurs, il va travailler dans le proche infrarouge. Sa mission : repérer des exoplanètes autour d’étoiles plus froides que le Soleil. Il s’agit des étoiles de type M, dont la température de couleur varie de 2.500 à 3.900° K (entre 5.000 et 6.000° K pour le Soleil). Plus froides, ces étoiles ont une zone habitable plus proche.
Mais pourquoi s’intéresser à cette catégorie d’étoiles ? Parce qu’elles sont les plus nombreuses. On estime qu’elles représentent plus de 75% des étoiles de notre Galaxie. Certaines d’entre elles sont célèbres, comme Bételgeuse dans la constellation d’Orion.
Deux spectrographes associés :
NIRPS est installé sur le télescope de 3,6 mètres de diamètre de l’Observatoire de la Silla. Mis en service en 1977, cet instrument est l’un des premiers grands télescopes construits au Chili. Depuis avril 2008, il connaît une nouvelle jeunesse avec le spectrographe HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher) :
NIRPS, fruit d’une collaboration entre l’Université de Genève et celle de Montréal, est donc le second spectrographe à équiper ce télescope. Il va permettre d’étendre la bande spectrale couverte par HARPS. NIRPS (qui utilise la méthode des vitesses radiales), dispose également de sa propre optique adaptative, ce qui le rend plus performant tout en réduisant sa taille.
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