Oubliée la comète Atlas dont le noyau s’est brisé en plusieurs morceaux. Voici la comète Swan, un nouvel astre chevelu qui lui a ravi la vedette.
Mise à jour du 29 mai :
La comète Swan ne cesse de perdre de son éclat et n’est plus désormais qu’un lointain souvenir, comme le confirme la courbe de lumière proposée par le site COBS :
Mise à jour du 24 mai :
D’après le site COBS, l’éclat de la comète Swan continue de diminuer avant le périhélie du 27 mai quand l’astre chevelu passera à 64 millions de kilomètres du Soleil :
On peut désormais tenter de la rechercher au crépuscule dans un ciel encore clair du côté de Vénus :
Mise à jour du 19 mai :
Une image réalisée par Mariusz Świętnicki – Fotografia montrant la comète Swan photographiée à l’aube en Pologne. La magnitude a été estimée à 5,6 aux jumelles, ce qui est conforme aux mesures enregistrées par le site COBS :
Et une autre réalisée par Jordi Fraxanet :
Si vous ne l’avez pas encore fait, pensez à visionner la vidéo proposée par François Aru dans ses Visions Nocturnes :
Mise à jour du 17 mai :
La comète Swan semble perdre de l’éclat mais la mesure est délicate dans un ciel aussi clair. Voici la dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS ainsi que deux images de Pierre Girard et Mohammad Odeh :
Mise à jour du 15 mai :
Voici la dernière courbe de luminosité de la comète Swan (C/2020 F8) présentée sur le site COBS :
Quelques images réalisées depuis l’hémisphère nord par Nick James (Grande-Bretagne), Marion Haligowski (USA), Paul Klauninger (Canada), Youssef Bach Hamba (Tunisie) ou encore Petr Horálek (République Tchèque) :
Si vous ne l’avez pas encore fait, pensez à visionner la vidéo proposée par François Aru dans ses Visions Nocturnes :
Mise à jour du 14 mai :
Au moment de la rédaction de ces lignes il semble que personne en Europe ne soit encore parvenu à immortaliser la comète Swan (C/2020 F8). Il faut dire que l’astre chevelu se trouve sur l’horizon EST dans les lueurs de l’aube (voir l’image de localisation réalisée par Stéphane Vetter le 12 mai) et que son éclat soit moins important que prévu (sa magnitude se situe entre 5 et 6). Continuez à utiliser la carte de Stuart Atkinson qui nous montre la position de la comète jusqu’au 25 mai depuis l’Angleterre, la visibilité étant comparable pour la France :
Voici ce qui est sans doute le dernier cliché réalisé depuis l’hémisphère sud le 12 mai en fin de nuit. On le doit à Gerald Rhemann :
Mise à jour du 13 mai :
Hier la comète Swan est passée à 83 millions de kilomètres de la Terre. Passage peu spectaculaire pour nous car sa magnitude reste aux alentours de 5,7 dans les lueurs de l’aube, elle est donc très difficile à saisir pour le moment. Elle va s’élever un peu sur l’horizon EST et le 27 mai passera à 64 millions de kilomètres du Soleil (le périhélie).
Mise à jour du 11 mai :
Aujourd’hui, dans ses Visions Nocturnes, François Aru nous dit tout ce qu’il faut retenir de l’arrivée de la comète Swan (C/2020 F8) qui devrait être visible à la fin de la nuit les prochains jours :
Quant à Stuart Atkinson, il nous propose cette représentation de la position de la comète pour les 15 jours qui viennent depuis l’Angleterre, la visibilité étant comparable pour la France :
La magnitude de la comète se situant actuellement entre 5 et 6 (voir ci-dessous la dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS), une paire de jumelles sera indispensable pour la repérer dans les lueurs de l’aube, sauf si elle nous gratifie d’un spectaculaire sursaut d’éclat.
Mise à jour du 10 mai :
Le photographe Fritz Helmut Hemmerich a saisi la comète Swan (C/2020 F8) depuis les Îles Canaries, entre les premières lueurs de l’aube et l’éclat de la Lune :
Le montage suivant permet de se faire une idée de la taille de la comète avec une mise à l’échelle de Neil Norman sur un cliché de Gerald Rhemann. Le couple Terre-Lune est représenté avec un grossissement de vingt fois pour être visible mais la distance entre les deux astres (400.000 km) est à l’échelle de la comète :
La dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS montre un tassement, la magnitude de la comète se stabilisant entre 5 et 6 :
On termine par ce comparatif intéressant entre deux astres chevelus. En haut la comète Lovejoy (C/2014 Q2), en bas la comète Swan (C/2020 F8) prises à 5 ans d’intervalle par Gerald Rhemann :
Mise à jour du 9 mai :
Les images de Gerald Rhemann prises le 4 mai laissent penser que la queue de la comète Swan (C/2020 F8) a été victime d’une tempête magnétique provoquée par le Soleil :
Des orages magnétiques dans les queues de comètes ont déjà été observés : en 2007 la sonde STEREO de la NASA avait filmé la rencontre entre une éjection de masse coronale échappée du Soleil (CME pour coronal mass ejection) et la comète Encke dont la queue avait été sectionnée :
Le 12 mai la comète Swan se trouvera à 83 millions de kilomètres de la Terre et le 27 mai à 64 millions de kilomètres du Soleil (le périhélie). La semaine prochaine on pourra tenter de repérer la comète depuis la France avant l’aube au-dessus de l’horizon EST :
Mise à jour du 8 mai :
La dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS suggère un nouveau sursaut d’éclat de la comète Swan (C/2020 F8). Les estimations de magnitude des observateurs de l’hémisphère sud montrent une remontée d’éclat alors que la comète s’approche de la Terre pour un survol à 0,56 UA (Unité Astronomique, soit 150 millions de kilomètres) le 12 mai.
Cette image de D. Peach nous montre toute la complexité de la queue de la comète Swan qui s’étend désormais sur une longueur de 10 degrés, soit 20 fois le diamètre apparent de la Pleine Lune :
Mise à jour du 6 mai :
D’après le site COBS l’éclat de la comète Swan (C/2020 F8) serait en train de diminuer ; le noyau s’est-il fragmenté ou est-ce juste un phénomène passager ? Attendons de nouvelles mesures :
Le cliché ci-dessous a été réalisé le 4 mai par Michael Mattiazzo. Il estime la magnitude visuelle à 5.6 et le diamètre de la coma autour du noyau à 9′ (1/3 du diamètre apparent de la Lune). En utilisant des jumelles 8 x40 il évalue la longueur de la queue à plus de 7 degrés (14 fois la Pleine Lune). Il confirme que la comète a montré un léger déclin de la luminosité et présente une courbe de lumière erratique.
Mise à jour du 5 mai :
Voici les cartes (vous en retrouverez un certain nombre sur la page de Ça Se Passe Là-Haut) qui vous permettront de suivre la trajectoire de la comète Swan (C/2020 F8) à travers les constellations durant le mois de mai ainsi que les images du jour :
Ci-dessus une animation réalisée depuis l’Île de la Réunion par Luc Perrot et ci-dessous une superbe image obtenue depuis l’Australie par Godward Photography :
Mise à jour du 4 mai :
La queue de la comète Swan (C/2020 F8) a subi de sérieuses transformations ces dernières 24 heures. En cause la pression grandissante du vent solaire (la comète ne cesse de s’approcher du Soleil) et/ou des variations dans la sublimation de la surface du noyau qui expliquent une modification de la quantité de gaz et de poussières éjectés.
Les observations visuelles permettent désormais de tracer le début de la courbe de luminosité de l’astre chevelu et d’extrapoler sur son éclat probable dans les semaines à venir.
Mise à jour du 3 mai :
Cette image réalisée le 2 mai au Bostwana par Stephen James O’Meara permet de se faire une idée assez précise de l’aspect de la comète Swan à l’œil nu.
L’éclat du noyau est estimé aux alentours de la magnitude 5, ce qui le rend décelable sans instrument sous un ciel bien noir. La queue mesure environ 2° soit l’équivalent de quatre fois le diamètre de la Pleine Lune. L’astre chevelu se rapproche du Soleil et l’augmentation d’éclat va se poursuivre dans les jours qui viennent.
La comète Swan sera au plus près de la Terre le 12 mai à une distance de 0,56 UA (UA=Unité Astronomique, soit 150 millions de km). Si les tendances actuelles se confirment, elle pourrait atteindre la magnitude 3.
Mise à jour du 1er mai :
La comète Swan (C / 2020 F8) devient de plus en plus lumineuse. «Je viens juste de l’observer à l’œil nu», rapporte John Drummond, un observateur installé à Gisborne en Nouvelle-Zélande. “Il semble que la luminosité ait considérablement augmenté depuis la dernière fois que je l’ai vue il y a quelques nuits“. En effet, plusieurs observateurs ont estimé l’éclat de la comète à une magnitude de +5,5, ce qui la rend tout juste visible à l’œil nu. La comète Swan sera au plus près de la Terre le 12 mai à une distance de 0,56 UA. Si les tendances actuelles se confirment, elle pourrait atteindre la magnitude 3.
Mise à jour du 28 avril :
Cette superbe image a été réalisée le 27 avril. Elle nous montre la beauté de la comète Swan (C/2020 F8) découverte le 11 avril par l’astronome Michael Mattiazzo. Le noyau est entouré d’un halo verdâtre, couleur typique du cyanogène, un gaz très répandu dans les comètes. La longue queue présente de nombreuses torsades produites par des dégazages irréguliers du noyau soumis au vent solaire. Le bleu de ces volutes gazeuses correspond à la présence de monoxyde de carbone (CO). C’est un élément qui se forme au cœur des étoiles et se répand lors des explosions stellaires.
L’auteur de ce cliché est Gerald Rhemann qui a utilisé un télescope de 305 mm de diamètre installé en Namibie. Cet astrophotographe autrichien est un spécialiste de l’imagerie des comètes.
Si son éclat continue de croître de la même façon, la comète Swan pourrait être visible à l’œil nu en France métropolitaine (mais surtout dans une paire de jumelles) au cours du mois de mai en fin de nuit juste au-dessus de l’horizon nord-est.
15/04/2020 : pendant qu’Atlas se désagrège, la comète Swan arrive
Alors que la dislocation du noyau de la comète Atlas est désormais une certitude, un nouvel astre chevelu a fait son apparition, la comète Swan.
Bis repetita… :
L’histoire a un goût de déjà vu. Si je vous dis qu’une nouvelle comète passera au plus près de nous fin mai, vous allez me dire Atlas. Et bien non, il ne s’agit pas de C/2019 Y4 qui se brise actuellement sous nos yeux. Son noyau n’était sans doute pas assez compact pour supporter la pression du vent solaire, sort peu enviable qu’avait connu la comète Elenin il y a quelques années.
La nouvelle venue, qui circule sur une orbite assez similaire à Atlas, s’appelle Swan (C/2020 F8), et comme son aînée, devrait passer fin mai à proximité (toute relative) de nous (trajectoire et informations sur la page de Gideon van Buitenen).
Du côté de chez Swan :
La comète Swan (C/2020 F8) a été découverte le 11 avril par l’astronome Michael Mattiazzo en étudiant les informations collectées par l’observatoire solaire SOHO (Solar and Heliospheric Observatory). L’astre chevelu est apparu sur des données acquises par l’instrument Swan (Solar Wind ANisotropies). Cet instrument n’a pas été conçu pour trouver des comètes. Son travail consiste à étudier l’hydrogène dans le Système solaire. Lorsque le vent solaire rencontre un nuage d’hydrogène, l’impact produit des photons UV que l’instrument Swan se charge d’enregistrer. Notons au passage que Michael Mattiazzo avait découvert de la même façon C/2006 M4 il y a 16 ans…
La première image confirmant la découverte de la comète a été obtenue par l’astronome italien Ernest Guido et ses collègues qui ont utilisé un télescope automatisé situé en Australie. L’astre chevelu a une magnitude estimée aux alentours de 8 et présente une belle couleur verte ainsi qu’une longue queue de gaz et de poussières.
La prudence s’impose :
Si l’activité de la comète se maintient, elle pourrait atteindre la magnitude 3 lors de son passage au périhélie (le plus près du Soleil) fin mai. L’astre chevelu serait alors faiblement visible à l’œil nu (et beaucoup mieux dans une paire de jumelles). Mais Karl Battams (de l’US Naval Research Laboratory), qui avait déjà prédit la désintégration du noyau de la comète Atlas, recommande la plus grande prudence. Il pense que Swan subit actuellement un brutal dégazage qui ne devrait pas durer. La comète retomberait alors très probablement dans l’oubli comme Atlas, tout au moins pour le grand public…
bonjour, Vous pourriez pas nous faire parvenir une bonne comète fiable et résistante capable de tenir tête a notre soleil et si c’est pas trop demander qu’elle soit belle visible à l’oeil nu dans les nuits chaudes de l’été! ho! je crois que je révais!excusez moi!
Bonjour Jean-Claude, j’aimerais pouvoir exaucer ce voeu, mais depuis Hale-Bopp et Hyakutake en 1996 et 1997, c’est le grand vide…
Bonjour!
Au printemps 1997, j’ai pu observer la comète Hale-Bopp, en pleine ville, vers 22:00.
Oui, elle était magnifique 🙂 https://blogs.futura-sciences.com/feldmann/2017/04/02/printemps-1997-la-comete-hale-bopp-illumine-le-ciel/
Oui, invisible pour la France métropolitaine car sur l’horizon et bien trop proche du soleil ……
Je m’intéresse à l’astronomie
ia ora na, bonjour depuis Tahiti,
Puis-je savoir quelles sont les heures propices, pour apercevoir la comète Swan, si possible à l’œil nu ou aux jumelles et dans quelle direction, SVP ?
Mauru’uru maita’i, merci beaucoup,
Kimo
Bonjour, je suis de Raiatea, je cherche aussi à savoir où et quand l’observer. Si tu as des infos …Maururu
Bonjour, utilisez les cartes proposées dans l’article. Pour reconnaître les constellations depuis votre lieu d’observation utilisez cette carte : https://www.stelvision.com/carte-ciel/
Bonjour, je suis de Montréal, Québec, Canada. Dans quelle direction devrais-je regarder pour voir la comète Swan?
Bonjour Diane et Kimo, vous avez plusieurs cartes dans l’article qui vous indiquent la position de la comète. Consultez également la page de Gideon van Buitenen, le lien est dans l’article.
Bonjour,
Je constate que vous avez utilisé trois fois de suite une image que j’ai produite grâce au logiciel Stellarium montrant la trajectoire de la comète au cours du mois de mai, sans jamais me citer.
Bien cordialement,
Eric Simon (Ça Se Passe Là-Haut)
Bonjour Eric, je corrige tout de suite cet oubli, acceptez mes excuses 🙂