Comme tous les anciens observatoires, celui de Bordeaux (situé à Floirac) est riche d’un patrimoine scientifique exceptionnel. Mais qu’en faire aujourd’hui ?
L’avenir des observatoires astronomiques anciens est aujourd’hui très incertain. Si certains s’en sortent bien, comme l’Observatoire de Paris qui a fêté l’an dernier 350 ans de science, ou encore celui du Pic du Midi sauvé dans les années 1990 grâce à la mobilisation de la région Midi-Pyrénées, d’autres connaissent des jours difficiles, comme celui de Camille Flammarion en région parisienne, de Pulkovo en Russie ou de Yerkes aux États-Unis.
L’Observatoire de Bordeaux situé à Floirac s’interroge lui aussi sur l’avenir d’un site riche de son passé mais déserté par les 70 chercheurs du LAB (Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux) qui ont rejoint le campus universitaire de Talence depuis l’été 2016.
L’Observatoire de Bordeaux a été fondé en 1878 sur un site de 112 hectares par l’astronome français Georges Rayet, vingt ans après que ce dernier ait découvert avec Charles Wolf une catégorie d’étoiles chaudes qui portent désormais leurs noms, les étoiles de Wolf-Rayet. L’établissement s’est développé pendant près d’un siècle, s’équipant de nombreux instruments comme deux lunettes astronomiques de 20 et 38 centimètres de diamètre, un équatorial photographique et même un radiotélescope confisqué aux Allemands pendant la Seconde guerre mondiale. À cela vient s’ajouter une bibliothèque riche d’ouvrages rares et de plusieurs milliers de photographies astronomiques obtenues pendant des décennies à l’aide de l’équatorial photographique.
Aujourd’hui l’Université de Bordeaux cherche un modèle économique viable pour pouvoir conserver ce patrimoine. De leur côté plusieurs chercheurs ont créé l’association SIRIUS pour mobiliser les bonnes volontés qui souhaiteraient participer à la sauvegarde du site et à sa réhabilitation.
Merci pour ce partage, il m’a permis de signer la pétition en ligne visant à sauvegarder le site. Quel dommage de voir ces domaines démantelés…