Alors qu’elle circule actuellement dans la constellation d’Orion, la comète C/2016 R2 Panstarrs semble avoir libéré un nuage gazeux bleuté.
Découverte le 7 septembre 2016 à la magnitude 19,1 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System)installé à Hawaii (un télescope qui a également déniché C/2014 Q1 Panstarrs), C/2016 R2 Panstarrs est une comète périodique à très longue période (elle effectue sa révolution en 20.327 ans) que l’on peut suivre actuellement dans la belle constellation d’Orion avec une magnitude de 11.
Normalement elle devrait se rapprocher tranquillement du Soleil, son périhélie n’étant prévu que pour le 9 mai 2018 (date de la prochaine opposition de la planète Jupiter et veille des traditionnelles Rencontres Astronomiques de Printemps) à un peu plus de 2,6 Unités Astronomiques. Mais il semble qu’une intense activité règne déjà autour de cet astre chevelu.
L’image ci-dessus a été prise le 22 novembre par l’astronome amateur autrichien Michael Jäger, un spécialiste de la photographie cométaire. On remarque que de nombreux jets de gaz s’échappent du noyau de la comète (qui se situe actuellement au-delà de l’orbite de la planète Mars), laquelle est suivie par un curieux nuage de gaz bleuté.
Les astronomes proposent deux hypothèses pour expliquer cette surprenante activité. Dans le premier scénario, la lumière du Soleil pourrait vaporiser une fragile couche de glace à la surface du noyau, libérant régulièrement des poches de gaz emprisonné. Autre hypothèse : l’arrivée d’une tempête géomagnétique (ou CME pour Coronal Mass Ejection) sur la queue de la comète, un phénomène que la sonde STEREO avait observé sur la comète Encke le 20 avril 2007 (rappelons que sur Terre les tempêtes géomagnétiques sont à l’origine de splendides aurores polaires).
Nul doute que ce regain d’activité de la comète C/2016 R2 Panstarrs devrait inciter les astrophotographes bien équipés à suivre l’approche de cet astre chevelu qui n’a peut-être pas fini de nous surprendre.
A suivre…
Oui Michel, elle est déjà à la portée des astrophotographes bien équipés 🙂