Dans la constellation de Céphée, la nébuleuse planétaire NGC 40 se détache devant les restes d’une lointaine explosion cosmique.
Nœud papillon céleste :
NGC 40 est une nébuleuse planétaire (NP) située à environ 3.500 années-lumière. Elle se situe dans Céphée, une constellation circumpolaire de l’hémisphère Nord. Cette NP, qui fut découverte en 1788 par William Herschel, est aussi le second objet du catalogue Caldwell publié en 1995 par Patrick Moore, l’année même où NGC 40 fut étudiée par le télescope spatial Hubble (ici). Mais pour les astronomes poètes, elle est d’abord la nébuleuse du Nœud papillon. Sa magnitude est de l’ordre de 12 pour une taille voisine de 40 secondes d’arc. Voilà donc une cible réservée aux astronomes très aguerris :
En 2011, le réseau d’astronomie gamma VERITAS (Very Energetic Radiation Imaging Telescope Array System) a fait une curieuse découverte. Environ 1.000 années-lumière derrière NGC 40, se trouve le vestige d’une supernova, CTA 1. Beaucoup plus faibles, ces filaments de gaz nécessitent de très longs temps de poses. Il aura fallu 42 heures d’acquisitions à l’astrophotographe Mathieu Guinot (galerie Astrobin) pour révéler toute la richesse de cette région céleste :
Dans la constellation de Céphée, Sh2-136 porte bien son nom de nébuleuse du Fantôme. Elle devrait donner naissance à de nouvelles étoiles.
Fantôme de gaz et de poussière :
1.500 années-lumière : c’est la distance qui nous sépare de Sh2-136, la nébuleuse du Fantôme. Il s’agit d’une nébuleuse par réflexion, c’est-à-dire que ce sont les nuages de poussière qui réfléchissent la lumière des étoiles environnantes. L’objet se cache dans Céphée, la constellation qui héberge également NGC 2276, la galaxie qui ne tourne pas rond. Sh2-136 est loin d’être facile à imager, et ce ne sont pas les astrophotographes amateurs qui vous diront le contraire. Comptez une vingtaine d’heures de poses avec un petit télescope pour l’immortaliser. Et visuellement, ça donne quoi ?
NGC 2276 est une galaxie particulière dans la constellation de Céphée. Curieusement, son noyau n’est pas au centre des bras spiraux.
Tout au bout de Céphée :
La constellation de Céphée (le roi des Éthiopiens dans la mythologie grecque), recèle quelques beautés célestes. La nébuleuse de l’Hippocampe (Barnard 150) en fait partie, tout comme plusieurs amas d’étoiles. Parmi eux, Palomar 1, première découverte réalisée en 1954 par le télescope américain de 5 mètres de diamètre, est le plus célèbre. Céphée est une constellation circumpolaire, ce qui signifie qu’elle est visible toute la nuit et toute l’année. Très proche du pôle céleste, elle ne passe jamais sous l’horizon pour les observateurs européens :
Mais c’est une galaxie qui nous intéresse aujourd’hui. Il s’agit de NGC 2276, une spirale repérée en 1876 par l’astronome allemand August Winnecke, grand découvreur de comètes. Elle n’est qu’à quelques degrés de la célèbre étoile Polaire, à 120 millions d’années-lumière de nous. Continuer la lecture →
Découverte en 2011 par un astronome amateur français, la nébuleuse planétaire du Calamar (Ou4) est un objet cosmique très original.
Objet céleste discret :
Pour découvrir la nébuleuse du Calamar (Ou4), l’astronome amateur français Nicolas Outters avait posé près de 40 heures en juin 2011 avec une lunette de 106 millimètres de diamètre. Cela représente une accumulation de poses réalisées sur plusieurs nuits avec différents filtres. Autant dire que l’observation de cette nébuleuse planétaire n’est pas à la portée de tous. Depuis une décennie, les astronomes amateurs disposent de caméras CCD qui leur permettent de traquer les astres particulièrement faibles. Les plus chevronnés de ces passionnés se consacrent à la recherche de nouvelles nébuleuses planétaires.
Ou4 est la nébuleuse planétaire la plus étendue à ce jour (à lire sur arXiv). Connue sous le nom de nébuleuse du Calamar géant (Giant Squid Nebula), c’est une nébuleuse bipolaire qui s’étire sur une longueur vertigineuse de 50 années-lumière. Cela représente plus d’un degré apparent sur le ciel, soit deux fois le diamètre de la Pleine Lune. Continuer la lecture →
Rares sont les galaxies spirales que nous voyons exactement de face. Dans la constellation de Céphée NGC 6946 nous offre un spectacle d’une étonnante beauté.
Un joyau tourbillonnant :
On l’appelle la galaxie du feu d’artifice et ce n’est pas par hasard. NGC 6946 est une galaxie spirale découverte par l’astronome germano-britannique William Herschel en 1798. Elle est inscrite au New General Catalog Objects. Ce dernier répertorie plusieurs milliers d’objets célestes, beaucoup plus que le catalogue Messier.
Pour découvrir NGC 6946 il faut diriger son télescope vers la constellation de Céphée, non loin de l’étoile polaire. La galaxie (de magnitude 9,6) se trouve à 10 millions d’années-lumière. Continuer la lecture →
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh