Comme beaucoup de satellites de Saturne, Hypérion présente d’étonnantes caractéristiques. Il a été de nouveau survolé de près par la sonde Cassini.
La sonde Cassini explore Saturne et ses lunes depuis 2004, une aventure qu’aime évoquer l’astrophysicien André Brahic. Quand l’orbiteur n’est pas en train de traquer les aurores polaires ou de scruter les anneaux, il se tourne vers les satellites de la sixième planète du Système solaire pour leur tirer le portrait. Et on n’est jamais déçu !
Japet, le satellite noir et blanc, Titan et ses îles mystérieuses, ou encore Mimas et Rhéa ont déjà reçu la visite de la sonde, qui s’est approchée d’Hypérion le 29 mai dernier après un premier survol en septembre 2005.
L’atmosphère terrestre n’est pas la seule à connaître des aurores polaires. Les particules énergétiques solaires marquent aussi de leur passage la magnétosphère de Saturne.
De nombreux astrophotographes font le voyage en Alaska ou en Islande pour y admirer les aurores polaires. Là, à proximité du pôle magnétique, l’interaction entre le vent solaire et la haute atmosphère terrestre illumine le ciel nocturne de somptueuses draperies vertes.
Un phénomène que les astronomes traquent désormais ailleurs dans le Système solaire.
La sonde américaine Maven (Mars Atmosphere and Volatile Evolution missioN) a été mise en orbite autour de la planète Mars le 21 septembre 2014 au terme d’un voyage de 10 mois. Maven est un orbiteur de 717 kg et 11 m d’envergure dont les 8 instruments scientifiques sont chargés d’étudier l’interaction entre le vent solaire et l’atmosphère de la Planète rouge depuis une orbite elliptique (la distance entre Maven et la surface de Mars varie de 150 à 6300 km).
En décembre dernier le spectrographe ultraviolet de l’orbiteur a enregistré des aurores polaires très étendues dans tout l’hémisphère nord de la Planète rouge qui descendaient jusqu’à 30° de latitude.