La mesure des distances dans l’univers implique l’emploi d’unités spécifiques. L’unité astronomique est utilisée pour la banlieue du Système solaire.
Une question de distance :
Devant l’immensité de notre Univers, les astronomes ont été dans l’obligation d’inventer de nouvelles unités de mesure. Il était en effet impossible de compter en kilomètres les distances qui nous séparent des astres dès que l’on quitte le Système solaire. L’unité astronomique a fait son apparition en 1958 : elle représentait la distance Terre-Soleil. Mais comme cette distance varie au cours de l’année, elle a été redéfinie en 2012 lors de la 28e assemblée générale de l’Union astronomique internationale (IAU).
L’unité astronomique vaut exactement 149.597.870.700 mètres. Il faut donc approximativement 63.241 unités astronomiques pour obtenir une année-lumière.
Révolution copernicienne :
C’est à partir des XVIe et XVIIe siècles que les pères de l’astronomie moderne ont commencé à tenter de mesurer la distance entre la Terre, le Soleil et les autres planètes. L’un d’entre eux est Nicolas Copernic. Ce chanoine polonais (1473-1543) est surtout connu pour avoir bouleversé notre vision de l’Univers. La révolution copernicienne a en effet complètement modifié notre représentation du monde. Son modèle héliocentrique (avec les planètes tournant autour du Soleil) a peu à peu supplanté le modèle géocentrique en vigueur (avec la Terre au centre de l’Univers).
Copernic est considéré par beaucoup comme le père de l’astronomie moderne. En utilisant la trigonométrie, il a pu calculer la distance entre notre étoile et la Terre puis la distance qui nous sépare des planètes connues (à cette époque seulement jusqu’à Saturne). Ses résultats étaient assez proches des valeurs que nous connaissons aujourd’hui. D’autres avec lui ont essayé de mesurer la distance Terre-Soleil : Johannes Kepler, Giovanni Cassini ou encore Christiaan Huygens. Tous ont contribué à l’établissement de l’unité astronomique comme moyen d’arpenter le Système solaire et sa banlieue.