Le télescope spatial Hubble vient de le confirmer en image : la comète C/2019 Y4 (Atlas) s’est bien brisée en plusieurs morceaux.
Hubble, le télescope trentenaire :
Même s’il fêtera dans quelques jours son trentième anniversaire, le télescope spatial Hubble réalise toujours de magnifiques images. Elles allient esthétisme et information scientifique. Les astronomes viennent d’utiliser cet instrument pour pointer la comète C/2019 Y4 (Atlas). On soupçonnait depuis quelques jours que cet astre chevelu était en train de se désintégrer.
Découverte fin 2019, la comète C/2019 Y4 (Atlas) s’annonçait très prometteuse. Sa taille démesurée (une chevelure de 720.000 kilomètres de diamètre et une queue de gaz et de poussière longue de 3,3 millions de kilomètres) ainsi que l’augmentation régulière de sa luminosité laissaient espérer un beau spectacle lors de son passage au plus près du Soleil au mois de mai.
Une comète trop fragile :
Mais début avril les astronomes ont commencé à remarquer des anomalies dans la forme et la luminosité de la comète. Son noyau semblait s’allonger sur les photographies et sa magnitude augmentait moins vite que prévu. Deux constatations qui laissaient craindre une possible fragmentation de son noyau. Un scénario qu’avait envisagé Karl Battams (de l’US Naval Research Laboratory) : je ne serais pas surpris de voir la comète Atlas commencer à s’estomper rapidement et peut-être même se désintégrer avant d’atteindre le Soleil. J’espère sincèrement me tromper, mais son comportement rappelle beaucoup celui de la comète Elenin il y a quelques années…
La prémonition de Karl Battams s’est finalement vérifiée. Au moins quatre fragments sont décelables sur le cliché réalisé ce weekend par le télescope spatial. Les astronomes vont continuer à suivre la fragmentation de la comète Atlas, alors qu’un autre astre chevelu, C/2020 F8 (Swan), vient d’entrer dans la danse…
Les comètes sont porteuses d’un ensemble de particules de toutes natures, organiques, minérales, gazeuses.
Ce sont des capteurs qui reviennent périodiquement nous visiter.
Les larguages de tous ces éléments atteignent notre atmosphère en profitant du vent solaire, lui-même “laboratoire” bombardant tous ces éléments qui les transforment et les font muter.
Les comètes peuvent-elles à un degré quelconque participer à la diffusion de virus et bactéries?
Bonjour, c’est un vieux débat qui n’a pas encore été tranché : pourraient-elles apporter virus ou bactéries et plus généralement être à l’origine de l’apparition de la vie sur Terre ? Nous n’en savons rien pour le moment…